Alors que Torchlight et Diablo officient dans des univers fantasy, Primal Fears leur préfère un univers contemporain infesté de créatures bizarroïdes. Pour autant, nous évoluons toujours dans le hack'n slash et par cette simple information, vous avez donc compris qu'il va être ici question de tripaille et d'action menée tambour battant... Enfin, dans l'absolu car dans les faits...
Connaissez-vous le pharGone ? Non ? Eh bien, il s'agit tout simplement d'un produit chimique ayant mis à mal la race humaine toute entière... Et puisque Daniel Cohn-Bendit et José Bové ont passé leur tour, c'est à vous qu'incombe la lourde tâche de remettre de l'ordre dans tout ce bordel. Pour cela, rien de plus simple : vous allez devoir vous armer tel un John Rambo et battre la campagne afin de terrasser tout ce qui ressemble de près ou de loin à une créature malintentionnée. Un objectif finalement très simple pour une mission qui ne le sera pas tant que ça. Tout d'abord, sachez que sept lieux n'attendent que vos coups de fusil à pompe sauf que pour passer au deuxième d'entre eux, vous devrez atteindre un score de 100.000 points. Problème, en terminant le premier stage, vous n'en aurez que 30.000, du moins en Facile. La solution sera alors de se retaper le premier niveau jusqu'à atteindre le score désiré, ce qui en soi est une véritable gageure tant la progression se montre insipide.
Il faut en effet comprendre que Primal Fears est un jeu d'action tout ce qu'il y a de plus lambda. On y trouve ainsi des vagues d'ennemis incessantes arrivant toutes les dix secondes, des objectifs peu originaux et plusieurs armes que vous pourrez acheter ou upgrader, grâce à l'argent récolté sur le corps des monstres, en passant par des boutiques. Le plus embêtant vient tout de même du manque total d'ambition des développeurs tant pour ce qui est du bestiaire que des possibilités offertes qui se résument ici à changer de pétoire et à tirer. On y trouve bien quelques gadgets un peu plus originaux, à l'image des drones volants ou des voitures télécommandées, mais rien de suffisant pour relancer l'intérêt. Du coup, on se borne à avancer en pestant contre le gameplay loin d'être parfait ou ces décors trop sombres nous forçant à augmenter la luminosité de notre écran. En somme, tous ces soucis, couplés à une difficulté mal gérée (finir le titre en Insane relève de la torture pure et dure), nous font poser cette question : Pourquoi dépenser 9 euros pour un tel jeu alors que je peux jouer, également avec un pote, au dernier Alien Breed, loin d'être parfait mais éminemment plus sympathique que ce Primal Fears de triste facture ?!
- Graphismes9/20
On ne peut pas vraiment dire que le jeu brille de mille feux d'autant que les décors sont bien trop sombres. Le bestiaire n'a rien de particulier et entre des blattes géantes et des monstres qui ressemblent à... hum... des monstres, l'inspiration du titre reste limitée.
- Jouabilité10/20
Les déplacements et la gestion des tirs ne sont pas optimaux mais on s'y fait. Si les armes sont relativement nombreuses, le positionnement des échoppes (pour récupérer des munitions et acheter des pétoires) aurait mérité d'être un peu mieux pensé. Enfin, la progression s'avère lénifiante et malgré l'utilisation de quelques gadgets (drone, voiture télécommandée), on bâillera poliment arrivé à la moitié du premier niveau.
- Durée de vie10/20
Le système de progression, basé sur le scoring, est d'une stupidité confondante. Ainsi, pour accéder au deuxième niveau, vous devrez avoir un total de 100.000 points. Le hic est qu'après avoir bouclé le premier stage en Facile, vous plafonnez à 30.000. Du coup, on devra se retaper le même niveau plusieurs fois alors que celui-ci est long et mortellement gonflant. Bref, vous n'êtes pas au bout de vos peines si vous voulez en voir le bout. Notez quand même que tout ennuyant qu'il soit, Primal Fears accepte le jeu en coop.
- Bande son10/20
Les bruitages sont un peu trop appuyés et les musiques au sein d'un même niveau sont maladroitement amenées, sans aucune nuance.
- Scénario/
Bien que vendu une poignée d'euros, Primal Fears n'en reste pas moins un mauvais jeu d'action, terriblement répétitif, sans emphase et manquant cruellement d'ambition. Il faut dire qu'entre un gameplay loin d'être au top, une difficulté mal gérée et une progression sans aucune originalité, il est difficile d'accrocher d'autant que sur la même machine tournent des jeux comme Torchlight II ou même Alien Breed Impact.