Affichant une esthétique qui semble le destiner aux enfants, TANK ! TANK ! TANK ! est pourtant un titre qui, dans la plus pure tradition arcade dont il est issu, cherche à concilier fun et chasse au high score. Le principe du jeu est on ne peut plus simple : prendre les commandes d'un petit blindé tout mignon et aller botter le train d'araignées géantes et autres tyrannosaures mécaniques en arènes fermées. Avec les sticks, on se dirige et on vise et avec tout le reste, on tire. Non pas que l'on dispose d'un arsenal de 50 canons à bord de chaque tank, simplement, tous les boutons du GamePad permettent de faire feu. Du coup, on ne risque pas de se planter. Pour varier les plaisirs, il faut collecter les bonus qui apparaissent dans l'arène de combat, il en existe deux différents selon le tank qu'on a choisi d'utiliser après l'avoir débloqué. En pratique, TANK ! TANK ! TANK ! est un invraisemblable foutoir dans lequel la plupart du temps on tire sans trop réfléchir, la quantité d'ennemis présents à l'écran assurant à elle seule le joueur de toucher quelque chose. D'autant plus que la visée automatique fait tout le boulot. Régulièrement, on sera confronté à un boss. Dans tous les cas, l'objectif principal est d'atteindre un nombre minimum de cibles avant la fin du temps imparti.

Sur le papier, on pourrait presque penser que TANK ! TANK ! TANK ! présente un intérêt par son côté arcade à gogo, limite party-game youpi-tralala. Dans les faits, on s'ennuie mortellement. Les ennemis changent, les décors... ben pas vraiment en fait, et finalement, on fait rigoureusement toujours la même chose. Quant à l'argument : c'est bien pour les enfants, on le balaiera en expliquant le système de progression débile qui oblige à rejouer encore et encore les mêmes missions avec chaque tank débloqué pour amasser un nombre suffisant de médailles sans lesquelles on ne peut pas accéder au niveau suivant. Et y a pas que pour les enfants que c'est nase, les grands aussi ça leur court rapidos sur le haricot de faire la mission 9 avec 9 véhicules différents.

Si le mode Histoire est soporifique, certains se tourneront vers le multijoueur local à quatre, à condition d'avoir suffisamment de contrôleurs. L'essentiel des modes se cantonne à des classiques du Versus et on ne retient que le mode Kong C'est Moi. Dans ce dernier, un joueur fait office de boss en incarnant un singe géant avec l'écran du GamePad, pendant que les autres joueurs tenteront de lui mettre une rouste. Une idée sympathique mais qui s'essouffle bien vite. En outre, un seul mode de jeu vaguement amusant aura bien du mal à justifier 40 euros d'achat. Sans parler de l'insupportable bande-son qui nous assomme avec des commentaires débiles, une musique abominable et de la réalisation graphique qui a tous les atours d'un jeu 32 bits affiné.