Eternelles victimes de nos pulsions meurtrières, les zombies endossent une nouvelle fois le rôle de souffre douleurs dans l'excellent Zombiewood à découvrir sans tarder sur smartphones.
Habitué à s'inspirer de la concurrence pour proposer ses propres jeux, Gameloft pourrait avoir jeté un œil à Age of Zombies du studio Halfbrick durant le développement de Zombiewood. Les deux titres partagent en effet bien des points communs puisqu'à l'instar d'Age of Zombies, Zombiewood propose lui aussi un joyeux massacre de zombies fun et bien ficelé. Ce dernier n'est cependant pas un simple copié collé dans la mesure où il parvient à installer sa propre ambiance, ancrée dans l'univers du cinéma. Le septième art constitue en effet un excellent terreau pour proposer des niveaux délirants, librement tirés de films ou plutôt de genre de films bien caricaturaux. Zombiewood nous fait ainsi passer d'un film de guerre à un western, d'un nanar sur la plage à un thriller avec toujours la même constante : tous les figurants sont des zombies à trucider.
La progression de Zombiewood est plutôt bien pensée, elle s'appuie sur plusieurs systèmes entremêlés qui font qu'il y a toujours quelques chose à faire. Dans les grandes lignes, chaque film propose plusieurs scènes, elles-mêmes découpées en plusieurs objectifs que l'on peut remplir à son rythme. Terminer le niveau en moins d'une minute, tuer plus de 200 zombies, utiliser telle ou telle arme, ne pas laisser son énergie descendre en dessous d'un certain seuil, défendre une position pendant un certain temps, trouver un trophée caché... les missions sont diverses et rapportent toutes une bobine. Ces bobines servent ensuite à débloquer de nouveaux films et donc à poursuivre le massacre. En parallèle, le joueur reçoit des pièces pour les zombies qu'il tue. Celles-ci lui servent à acheter de nouvelles armes ou des bonus. L'arsenal est plutôt large et chaque arme peut aussi être améliorée sur plusieurs niveaux tandis que les bonus concernent aussi bien la santé que des objets de soutiens (frappes aériennes), des améliorations de la vitesse, etc. Il est également possible d'investir dans des accessoires purement cosmétiques pour modifier l'apparence de son héros, ou dans des aides permettant par exemple de multiplier par 4, 8 ou 16 les pièces ramassées durant quelques minutes. La boutique est elle aussi bien garnie et propose le nécessaire pour s'amuser. La bonne nouvelle, c'est que tout s'achète grâce à l'argent virtuel récolté pendant les parties. Il est bien possible de lâcher de vrais euros pour accélérer le processus et acquérir plus rapidement l'objet de ses rêves, mais rien, absolument rien, ne nous oblige à dépenser le moindre centime pour s'amuser.
Au contraire, Zombiewood semble prendre plaisir à distribuer des pièces virtuelles en continue. Comme pour nous encourager à jouer toujours plus, le titre trouve toujours un moyen de nous faire gagner de nouvelles pièces. Il y a par exemple un bandit manchot quotidien pour ramasser des bonus, ou des objectifs secondaires qui tournent sans même que nous en ayons conscience. Par exemple, le simple fait de lancer quatre fois le jeu en une journée rapporte de nouvelles pièces. Même chose si l'on tue 200 zombies. Il y a aussi des royalties à empocher sur les films terminés. Une cagnotte gonfle en continue et il n'y a alors qu'à réclamer son argent pour obtenir toujours plus de pièces.
Pour ne rien gâcher, le gameplay de Zombiewood est lui aussi une réussite. Avec un stick pour se déplacer et un autre pour tirer, le jeu se prend immédiatement en mains pour un massacre sans prise de tête. Tout en 3D, Zombiewood ramouille parfois lorsque trop de zombies se montrent à l'écran. Heureusement, ce petit bémol n'empêche pas l'action de rester jouable et lisible. On regrette cependant que les décors ne soient pas plus variés. Contrairement à ce que pouvaient suggérer les différents types films, on se retrouve finalement à toujours batailler dans les mêmes environnements. La même remarque vaut pour les ennemis. Quelques nouveaux types de zombies sont bien introduits au fil de la progression, mais pour prendre un exemple concret, on ne se bat pas contre des zombies cowboys dans le film western. Pour ce qui est des modes de jeux enfin, outre le solo qui nous occupera de longues heures, Zombiewood propose un mode arène pour défier d'autres joueurs via le service en ligne de Gameloft. Complet et totalement gratuit, voilà les deux gros atouts qui devraient vous convaincre de vous pencher sur Zombiewood. Et une fois installé, il y a de fortes chances que le jeu ne quitte plus votre smartphone.
- Graphismes15/20
Le design dégage une bonne dose de fun notamment grâce à sa galerie de personnages. Le héros aux pectoraux d'acier, le réalisateur déjanté, les zombies qui bavent, l'ensemble du casting profite en effet d'un joli coup de crayon. Le passage à la 3D se fait sans trop de mal mais engendre quelques ralentissements. On regrette tout de même que les décors ne se renouvellent pas suffisamment d'un film sur l'autre, pas plus que les zombies d'ailleurs.
- Jouabilité17/20
La prise en mains est immédiate grâce aux deux sticks pour bouger et tirer. Le gameplay est quant à lui joliment construit autour d'une progression constante. Même quand on ne joue pas, Zombiewood continue de nous distribuer des pièces pour nous donner accès à des armes ou des bonus plus rigolos.
- Durée de vie17/20
A moins de ne pas adhérer au concept, ou d'être un fervent défenseur de la cause zombie, le titre de Gameloft a de quoi nous occuper pendant bien des heures. Onze films sont déjà présents avec en moyenne 4 ou 5 scènes à jouer pour chacun. D'autres films sont d'ores et déjà prévus.
- Bande son15/20
Efficace, la musique se décline sous une panoplie de thèmes propices à l'action. Ce sont cependant les bruitages qui prennent le dessus pour souligner les salves de tirs ou les râles des zombies.
- Scénario/
Avec Zombiewood, Gameloft nous offre un excellent défouloir pour massacrer des hordes de zombies dans des missions diverses et variées, avec des armes sans cesse plus puissantes. Et pour une fois, le verbe "offrir" n'est pas utilisé à tort, puisque Zombiewood est bien gratuit !