Pour ce Rayman Jungle Run, l'éditeur continue donc sur sa lancée en conservant exactement le même univers que pour son précédent titre, et en gardant les règles qui y étaient instaurées. On a donc droit à quatre mondes toujours dotés d'environnements en deux dimensions à l'ambiance cartoon très réussie. Ces décors font bien entendu directement écho à ceux que l'on pouvait trouver dans Rayman Origins. On y retrouve aussi exactement les mêmes éléments interactifs qui peuplaient déjà le titre précédent, comme les tremplins ou les lianes, mais aussi les mêmes ennemis, qui se transforment en bulle lorsqu'on les agresse, ou les mêmes oiseaux souffleurs de vent. Pour chaque niveau, il faudra encore une fois récupérer un maximum de ces fameux Lums, créatures jaunes savamment placées dans les décors. Mais Ubisoft n'est heureusement pas tombé la tête la première dans l'écueil qui aurait consisté à reproduire exactement le même style de jeu, et a fortiori de gameplay, pour un titre tournant sur smartphones.

En effet, Rayman Jungle Run est en fait un de ces jeux nommés «runner», dans lequel le personnage, ici Rayman, court automatiquement tout au long du niveau. En bref, il suffit d'appuyer une fois sur l'écran au début du stage pour que votre personnage commence sa course... pour ne plus jamais l'arrêter. Il va alors falloir appuyer sur l'écran au bon moment pour que Rayman évite les obstacles, saute pour prendre un tremplin ou évite de se prendre une surface piquante en pleine poire. Le titre s'articule ainsi : le premier monde vous apprend à sauter, les 9 niveaux le composant se basant donc uniquement sur cet élément de gameplay bien particulier. Le monde suivant vous apprend à utiliser la fonction hélicoptère, en laissant votre doigt appuyé au moment opportun. Dans un troisième monde, Rayman gagne la faculté de courir sur les murs, ce qui lui met très souvent la tête en bas ! Enfin, le quatrième monde vous permet, en plus, de coller des mandales à tout-va en appuyant sur la partie droite de l'écran tactile, de manière à faire disparaître les ennemis placés sur votre chemin, ou à faire voler en éclats divers obstacles.

A chaque fois, ces nouveaux éléments s'additionnent, de manière à rendre les niveaux encore plus complexes et jubilatoires, notamment grâce à un level design à tomber ! Car oui, le challenge est bien présent, le jeu adoptant le principe du die and retry. Si, de prime abord, on aurait l'impression que le but premier du joueur est de faire un perfect (ce qui s'effectue en ramassant tous les Lums d'un niveau), en cours de jeu, on croisera finalement les doigts pour parvenir à finir le niveau vivant ! Car, comme dans Rayman Origins, vous ne disposez que d'un petit cœur (à ramasser dans le niveau, qui plus est) qui fait office de vie supplémentaire. Et on ne peut évidemment pas compter sur d'éventuels coéquipiers pour nous sauver la mise en nous ranimant. Mais les niveaux sont courts, et une mort ne nous fera évidemment pas perdre trop de temps, le principe du jeu étant justement de faire et refaire ces brèves séquences. Ubisoft a donc bien fait de privilégier ce gameplay particulier, permettant à Rayman Jungle Run de briller sur ce support. Le joueur participera avec plaisir à ces courses dynamiques et bien orchestrées, peuplées d'éléments interactifs déjà connus et de trouvailles visuelles toujours plaisantes, le tout disposant d'une fluidité impressionnante. Chaque décor fourmille de détails, et certains niveaux, comme celui au cours duquel vous devrez aller plus vite que de la lave en fusion, marquent les esprits. Et, petite cerise sur le gâteau : des niveaux bonus encore bien plus retors, dans lesquels la plupart de vos actions doivent être accomplies à la milliseconde près, sont présents à la fin de chaque monde. Bref, cette extension de l'univers Rayman est encore une fois diablement addictive !