Les développeurs de Mortal Kombat réitèrent la baston de super-héros quatre ans après le médiocre Mortal Kombat VS DC Universe. Bonne nouvelle : Injustice semble avoir profité de l’énorme succès du reboot de Mortal Kombat l’année dernière pour y piocher quelques bonnes idées. Voici donc un passage en revue des informations importantes glanées lors d’une nouvelle prise en main…
Pas moins de 24 personnages devraient être disponibles au casting d'Injustice, parmi lesquels le Joker, Catwoman, Green Lantern et - récemment révélé - l'archer Green Arrow. Si ces derniers étaient absents de la démo, en revanche il a été possible de jouer brièvement huit autres combattants en les personnes de Batman, Superman, Flash, Cyborg (alias Victor « Vic » Stone), Wonder Woman, Nightwing et les super vilains Harley Quinn et Solomon Grundy (zombie massif disposant de prises au corps-à-corps dignes de Zanghief). A noter que, parmi la quinzaine de décors disponibles, seulement deux étaient accessibles, dont la Batcave plutôt bien retranscrite…
Au niveau du gameplay, le joueur féru de baston se retrouve vite en terrain connu puisqu'il s'agit d'affronter des adversaires dans des décors en 3D mais à l'aide d'une jouabilité orienté 2D, à l'instar du précédent Mortal Kombat. A la différence de taille qu'ici la protection s'effectue maintenant en poussant la croix directionnelle en arrière, comme dans n'importe quel épisode de Street Fighter ! De même, chaque personnage dispose d'une attaque faible, une attaque moyenne et une attaque puissante, chacune étant attribuée à un bouton. Le coup le plus fort peut prendre -selon certains héros- la forme d'un uppercut à la Mortal Kombat qui projette l'ennemi en l'air dans une petite gerbe de sang. Sympa. Les combattants sont divisés en deux catégories : les héros avec des pouvoirs et ceux avec des armes/gadgets. Cette différenciation est importante car chacune des deux classes possède un style de combat supplémentaire qu'il est possible d'activer en appuyant sur une touche (un principe un peu identique à l'arme blanche que l'on pouvait sortir dans des précédents Mortal Kombat). Ainsi, une fois le bouton pressé, Flash (catégorie « Pouvoir ») est capable de ralentir momentanément le temps pour son adversaire afin de lui administrer plus facilement une multitude de coups. Tandis que Nightwing (catégorie « Armes/Gadgets ») joint ses deux Tonfas pour constituer un long bâton occasionnant une nouvelle manière de se battre et des coups inédits. Idem pour Batman qui fait apparaître des Batarangs tournant autour de lui (chaque pression successive sur la touche projette automatiquement un Batarang sur l'ennemi). Ou encore pour Wonder Woman qui, à la place de son lasso magique, sort un bouclier et une épée !
Un point commun évident avec le dernier Mortal Kombat est la présence d'une jauge symbolisant la puissance emmagasinée par le personnage au fil du combat, en recevant et en donnant des coups. Une fois remplie, celle-ci permet de déclencher très facilement - en appuyant en même temps sur deux touches - une violente attaque spéciale. Il s'agit de l'équivalent des X-Ray dans Mortal Kombat, ces super attaques durant lesquelles on brisait les os de l'ennemi sous la forme d'une radiographie. A l'écran, lorsque cette attaque touche l'adversaire, même si elle ne retire qu'environ un quart de la vie, le résultat apparaît très spectaculaire puisqu'une cinématique très dynamique se déclenche montrant son exécution. Par exemple, Harley Quinn tabasse sérieusement l'adversaire puis fait une longue glissade sous lui pour y déposer un joli gâteau. Un gâteau farci à l'explosif que les bougies allumées déclenchent au bout de quelques secondes. De son côté, Superman colle des punchs monumentaux à l'ennemi jusqu'à le propulser littéralement dans l'espace puis le faire redescendre telle une comète qui s'écrase au sol. Quant à Batman, il alterne Batarangs et Bat-grappin pour ratatiner son adversaire jusqu'à lui envoyer – en tant que superbe touche finale - sa Batmobile qui le culbute violemment ! Ce genre de cinématiques se déclenche aussi – mais de manière plus brève – lors d'une choppe au corps-à-corps.
Autre référence au précédent Mortal Kombat : les décors interactifs. Le joueur averti se rappelle probablement de la piscine d'acide ou du gouffre jonché de piques dans lesquels il était possible de faire tomber l'adversaire lors d'une « Fatalité ». Ici, l'idée a été davantage poussée puisqu'en cours de combat, les héros sont capables d'interagir avec le décor. Il suffit de se positionner en un endroit précis (souvent aux extrémités de l'écran) et de presser une touche. Résultat : dans la Batcave, la Batmobile à l'arrière-plan tire une paire de missiles qui inflige des dégâts sur une zone particulière. Ou le personnage peut saisir un véhicule et le balancer sur l'adversaire. A noter que chaque décor possède des interactions différentes et offre aussi plusieurs niveaux, accessibles selon des conditions pour l'heure encore inconnues. Si les personnages se révèlent un peu lourds dans leurs déplacements (mention spéciale à Grundy qui se déplace comme un escargot), en revanche leurs coups sortent plutôt bien et les enchaînements se réalisent assez facilement. Certains combattants comme Harley Quinn et Nightwing jouent d'ailleurs clairement la carte de l'agilité et peuvent virevolter à l'écran en alternant combos et pouvoirs. Ces derniers semblent être au nombre de quatre ou cinq par personnage et paraissent se déclencher de la même manière que dans Mortal Kombat. Bref, s'il semble naviguer à la base en terrain connu, Injustice devrait néanmoins réserver son lot de surprises, d'autant que le jeu est encore loin d'être terminé.
En l’état, même s’il reste encore de nombreuses choses à fixer avant sa sortie en avril 2013, Injustice semble rassembler les meilleurs éléments de Mortal Kombat mais revus à la sauce DC comics. Croisons donc les doigts pour que cette gageure relevée par le studio NetherRealm puisse bénéficier du meilleur traitement (espoir d’une histoire intéressante, de combats en ligne voire même de « Fatalités » version BD…). Bref, pour l’heure, même si on peut se montrer enthousiaste, il reste encore trop d’inconnues dans l’équation pour s’enflammer littéralement. Donc wait and see !