Si comme nous, vous reluquez souvent des magazines militaires en vous arrêtant plus spécifiquement sur les encarts centraux présentant des chars d'assaut dans des poses lascives, alors sans doute apprécierez-vous de jeter un oeil à TANK ! TANK ! TANK ! Destiné à accompagner les premiers pas de la Wii U dans nos salons, le titre de Namco Bandai ne joue toutefois pas dans la catégorie d'un World of Tanks. Non, ici, le but avoué est d'offrir aux joueurs une expérience délirante dont ils pourront profiter sans avoir à se farcir le moindre tutoriel.
Une optique qui s'explique en partie par des origines bien particulières. En effet, ce TANK ! TANK ! TANK ! est en fait une adaptation console d'un jeu d'arcade sorti en 2009 dans les game center nippons et salles nord-américaines. En creusant un petit peu plus, on pourrait même voir en Tokyo Wars -un autre jeu d'arcade- le père spirituel de ce «nouveau» produit. Quoi qu'il en soit, le soft a toujours eu pour vocation de pouvoir être joué rapidement et d'offrir des parties rondement menées dans lesquelles on débranchera son cerveau pour se laisser bercer par les explosions. TANK ! TANK ! TANK ! se veut en outre résolument convivial et propose donc quatre modes de jeu faisant la part belle au multijoueur en écran partagé.
On pourra ainsi se livrer à du match à mort de base, du match à mort en équipe de deux, de la coopération bien basique où l'on travaillera de concert pour exploser des sortes d'araignées aliens particulièrement véloces, mais aussi, et surtout, de la chasse au boss. C'est en fait ce dernier mode qui a constitué l'objet de toutes les attentions lors de la présentation à laquelle nous avons pu assister. Plutôt marrant, ledit mode voyait en effet le joueur équipé du Wii U GamePad prendre le rôle du boss, tandis que les trois autres, tous dotés de bonnes vieilles Wiimotes, se mettaient aux commandes des fameux tanks et cherchaient à trucider leur camarade avant la fin du temps imparti. Un bon moyen de mettre en exergue le fameux concept de gameplay asymétrique si cher à Nintendo.
Ainsi, les trois tankistes durent progresser dans une zone urbaine aux graphismes très sommaires tandis que le boss s'amusait à les chasser à grands coups d'attaques démesurées : gigantesques dash, énormes coups de patte, sauts destructeurs... Mais on ne peut pas dire que les pilotes de tanks étaient désarmés, puisqu'à mesure que la partie avançait, ils pouvaient dénicher dans le décor (par ailleurs largement destructible) des blocs de couleur renfermant des armes spéciales. Certaines ne pouvaient d'ailleurs être utilisées qu'une seule fois, à l'instar des missiles géants ou des lasers. D'autres en revanche pouvaient être employées plus longtemps. On pense notamment à une Gatling tout à fait classique dont l'efficacité n'était pas flagrante contre le boss.
Le tout semblait extrêmement simple à manipuler, les tankistes et leurs Wiimotes se contentant de se déplacer avec la croix directionnelle et de tirer avec A, la visée étant plus ou moins automatisée. Hélas, nous n'avons pas pu voir comment le boss se manipulait, mais étant donné la nature du soft, on se doute que les contrôles ne seront pas très compliqués à appréhender. Enfin, pour terminer ce minuscule survol de TANK ! TANK ! TANK !, les développeurs (d'ailleurs affublés d'énormes casques en forme de char d'assaut ou de missile) ont tenu à nous montrer que la caméra interne du Wii U GamePad permettrait au joueur de se photographier, puis de coller leur visage sur les pilotes de tanks ou même sur le boss, pour un résultat tout à fait... hum... intéressant.
TANK ! TANK ! TANK ! est l'archétype du petit jeu sympathique pendant quelques minutes, qu'on apprécie de pouvoir sortir un soir, pendant que des potes sont à la maison. Pas très joli, pas franchement profond, apparemment un peu léger en termes de contenu... On voit mal comment un tel titre pourrait être vendu au prix fort. Mais le fait est que cette minuscule présentation ne nous a pas forcément permis de voir tout ce que le soft avait dans le ventre. Nous attendrons donc de pouvoir l'examiner de plus près pour porter un véritable jugement. D'ici là, vous pouvez toujours commencer à vous graisser les chenilles.