Déjà bien connue et adulée des amateurs de gestion et de stratégie sur mobile, la franchise Townsmen du studio HandyGames nous rend visite une seconde fois sur les systèmes Android. Si l'aspect "combat" du soft a totalement disparu après Townsmen 6, la gestion est quant à elle plus que présente pour le plus grand plaisir des chefs de village en herbe !
De prime abord, la première grande satisfaction est qu'il nous est possible de jouer autant que bon nous semble, sans subir de contraintes de temps ou d'un nombre d'actions limité, comme c'est malheureusement le cas dans nombreux jeux de gestion gratuits. Mais cette liberté sera compensée par une affreuse bannière publicitaire dans le coin supérieur gauche de l'écran. Si la visibilité n'en ressort pas vraiment amoindrie, il vous arrivera peut-être de "glisser" sur la pub, ce qui a parfois pour effet de lancer une page Internet, sans rapport nécessaire avec ladite pub. Mais pas de panique, c'est rapidement que vous vous habituerez à éviter ce léger accroc. De même, un message vous prévient de temps à autre qu'une page se lancera pour vous présenter des jeux partenaires. Là aussi, n'ayez crainte, cet écueil n'est pas assez fréquent pour être reproché (les développeurs doivent tout de même rendre l'application rentable) et il vous suffira de retourner en arrière pour retrouver votre progression mise en pause rien que pour vous.
Quatre scénarios sont disponibles, mais seulement deux sont d'emblée accessibles, les deux autres pouvant être débloqués avec des points de "Prestige" dont il sera question plus tard dans ce test. Ainsi, le scénario numéro un sera une première approche sous forme de didacticiel, qui vous enseignera toutes les mécaniques à connaître pour faire prospérer sa petite bourgade. Et c'est avec plaisir que l'on découvre une maniabilité plus que correcte pour un titre de ce genre sur Android, en particulier sur smartphone. Les menus ambiants sont volontairement discrets pour éviter une surcharge inutile d'informations à l'écran. Ainsi, il vous suffira d'une simple pression sur l'une des icônes situées dans la partie droite pour consulter la liste des bâtiments, divisée en quatre catégories, à savoir : bâtiments simples (maison, entrepôt, camp de bucheron), avancés (ferme, mine, fonderie…), et publics (marché, taverne, église). La dernière catégorie comprend les routes ainsi que les décorations qui comblent une partie des besoins des habitants.
Evidemment, vos habitants sont des êtres humains et ils disposent de besoins que vous devrez essayer tant bien que mal de combler. Si le besoin en eau et nourriture reste le plus basique, nombre de demandes viendront vous compliquer un peu plus la tâche. Par exemple, une église sera la bienvenue pour combler vos habitants en matière de religion, de même qu'un atelier de tissage satisfera les habitants en vêtements. Tout ceci influe sur le bonheur général de votre village. Prenez donc garde à veiller aux besoins de vos habitants ou à ne pas leur infliger un impôt trop lourd, au risque d'engendrer des grèves générales, synonymes d'arrêt complet de la production. L'icône des statistiques du village est donc là pour vous venir en aide dans le coin inférieur droit de l'écran.
Si le gameplay se veut relativement classique, non sans rappeler la série The Settlers, le tout ne sera pas sans difficulté pour autant. Le premier réflexe sera d'être le plus ergonomique possible : construire le moulin non loin de la ferme pour que le blé soit rapidement transporté et transformé en farine, laquelle est utilisée dans une boulangerie pour fabriquer le pain. Pour maintenir un trafic constant et ainsi assurer une production optimale, il est presque obligatoire de désigner des porteurs parmi les paysans sans occupation. Les porteurs se chargeront de transporter les matières premières à chaque bâtiment adéquat - un rôle primordial pour éviter qu'une production se retrouve bloquée par manque de ressources. En effet, si la production s'arrête, elle risque de priver la population d'un besoin alors susceptible de provoquer un arrêt de travail chez le boulanger par exemple, ce qui rendra la consommation de pain impossible et fera naître une vague de mécontentement. Et si par malheur vous viendriez à manquer de ressources, le jeu vous gratifiera de l'arrivée d'un marché ambulant de temps en temps afin de d'acheter ou vendre n'importe quel objet de votre choix.
Dernier point important concernant Townsmen : la présence des points de Prestige. En accomplissant certaines quêtes dans les modes Scénarios et sandbox (produire 25 pains par exemple), vous recevrez quelques points de Prestige. Ces derniers servent à la construction automatique et instantanée d'un bâtiment, sans dépenser la moindre ressource. De même, vous disposez d'un bouton d'accélération pour faire défiler le temps à une vitesse supérieure, limitée à 100 secondes d'utilisation mais rechargeable avec ces points. Enfin, les points Prestige peuvent être échangés contre des scénarios supplémentaires et des maps en mode Sandbox. Notez qu'une boutique in-game vous proposera d'acheter du Prestige contre de l'argent réel, et de supprimer les annonces commerciales pour 2,37 €, prix très abordable, en vue de la faculté du titre à vous retenir devant l'écran de votre smartphone ou tablette.
- Graphismes14/20
Quel plaisir que d'observer son village qui fourmille de paysans afférés à leurs tâches et la faune sauvage vadrouiller aux alentours. Les ralentissements se font très rares, même devant un écran plein de vie et grouillant d'activités. De plus, l'écran n'est pas chargé en informations diverses et tout ce qui est bon à savoir se trouve dans les icônes discrètement implantées sur les côtés.
- Jouabilité15/20
La gestion est très complète et les reproches des habitants peuvent survenir très rapidement si vous ne faites pas preuve de suffisamment d'attention auprès de la production de ressources. Mais le gros "plus" est le fait de n'être aucunement désavantagé si aucun centime ne sort de votre porte-monnaie, malgré la possibilité d'achat de Prestige en boutique (Prestige qui peut s'obtenir grâce aux quêtes, rappellons-le).
- Durée de vie17/20
Que vous jouiez dans les salles d'attente, au petit coin, dans les transports en commun ou même dans votre salon, les quatre scénarios disponibles, dont deux accessibles d'entrée de jeu, ainsi que le mode Sandbox avec ses deux maps (avec quatre autres déblocables avec du Prestige) auront de quoi vous occuper pendant de longs moments ; et ce, sans la moindre limitation dans les actions !
- Bande son14/20
Les thèmes sont relativement peu nombreux, mais se veulent entraînants et de qualité, en restant naturellement dans l'esprit moyenâgeux. L'ambiance sonore est quant à elle particulièrement limitée, mais pas moins agréable pour autant.
- Scénario/
Les modes Scénarios demanderont surtout de remplir une succession d'objectifs. Il est possible d'imaginer que HandyGames incluera de futurs scénarios via des mises à jour.
On pourra remercier HandyGames de nous avoir pondu une simulation de gestion mediévale complète et accessible, aussi bien sur tablette que smartphone, sans la moindre limitation économique ! Libre à vous de débourser ou non les 2,37 euros afin de vous débarrasser des publicités un peu envahissantes, tarif plus qu'abordable pour un jeu qui le mérite amplement.