Organisé en préambule de la Gamescom, l'événement Black Ops II était censé nous apporter quelques éclaircissements sur la licence phare d'Activision. A ce petit jeu, l'éditeur n'aura rien dévoilé, du moins sur la campagne solo. En revanche, via une session de jeu d'un peu plus de deux heures, nous avons pu découvrir l'ampleur des nouveautés qui se cachent derrière le multijoueur.
Qu'on le déteste ou qu'on l'adule, Black Ops fait partie des jeux qui divisent. A l'instar d'un FIFA, le FPS d'Activision a toujours déchaîné les passions, entre ses fervents défenseurs, les critiques acerbes de joueurs le jugeant trop arcade, les pro-Battlefield... Toujours est-il qu'en dépit de nombreuses estocades portées (justifiées ou non), Black Ops est toujours debout. Il fait encore mieux puisqu'il revient sur le devant de la scène, non pas dans une version 1.5 mais avec un multijoueur totalement, ou partiellement, repensé pour plaire à un... plus large public. Mais parce qu'il en faut un qui ose, le titre développé par Treyarch a opté pour le double défi de se rapprocher, à la fois de Battlefield par un gameplay et des options de jeu plus poussées, mais aussi d'amateurs de FPS pour qui la licence d'EA se montre bien trop exigeante. Oui Black Ops II est bien plus arcade que son concurrent direct, mais il ne se contente pas de se reposer sur ses acquis.
L'option choisie de situer le scénario en 2025 n'est pas innocent. Elle permet aux développeurs de laisser libre cours à leur imagination, implémentant de nouvelles armes dévastatrices qui n'existent "pas encore officiellement". C'est ainsi que, tout au long des deux heures passées sur les quatre maps présentées, nous avons pu tester l'efficacité de la tourelle à radiations qui demeure certainement l'arme la plus sympa à utiliser, notamment lorsqu'il s'agit de défendre une position. L'ennemi qui traverse la zone irradiée (visible par un effet de chaleur) se met à ralentir, sa vue se trouble... puis il s'écroule. Un vrai moment de jouissance que l'on assimilerait presque à de la perversité. D'autres armes comme celle-ci, Black Ops II en regorge. Le mini tank à deux canons télécommandé, le Dragonfire (drone contrôlable à distance doté de deux canons)....les possibilités de venir à bout de l'adversaire sont bien plus importantes et diversifiées que dans le premier volet de la série. Certains crieront au scandale en prétextant que Treyarch tente de copier Battlefield. Pas faux. Mais est-ce un crime que de s'inspirer de son talentueux voisin ? Est-ce une bénédiction ou au contraire, un mauvais choix, que d'avoir assoupli et dynamisé les animations, notamment lorsqu'il s'agit de grimper par dessus un obstacle ? Au contraire, l'action se veut plus nerveuse et spectaculaire, les affrontements plus violents et la mort...plus rapide. Les bons choix, Treyarch en a réalisé et au final l'expérience s'en ressent. D'autres prises de position intéressantes, celle du "pick 10" en fait partie.
Alors qu'il fallait atteindre un grade assez élevé dans le premier Black Ops pour embarquer plus de matériel ou tout simplement mieux s'équiper, cette fois tout est partiellement disponible de suite via les 10 emplacements de l'inventaire. L'occasion rêvée de s'équiper comme un malade, entre fusil, claymore, grenade, sans oublier les trois bonus de combat à choisir parmi la dizaine proposée (seigneur de guerre, gilet pare-balles...). Cette course à l'armement facile, à la customisation originale peut en surprendre plus d'un mais elle a le mérite de rééquilibrer les forces. La frustration de tomber sur des niveaux 50 surarmés alors que l'on vient à peine de découvrir le multi et finir en kebab, avouons que ça avait de quoi décourager. Evidemment, les stars du frag à la chaîne pourront toujours faire la différence. Plus ils enchaîneront les "kills" sans mourir, plus les renforts qu'ils appelleront seront puissants et efficaces. De la simple voiture télécommandée chargée d'explosifs (3 kills) à la meute de chiens lancée à vos trousses (11 kills d'affilée), le spectacle promet toujours... surtout lorsque quelques nouvelles "douceurs" font leur apparition, comme les missiles air-sol très particuliers...
Qu'on se le dise, Black Ops II ne réinvente pas le FPS militaire mais améliore la qualité de la licence, la rendant plus accrocheuse et rythmée. En attendant d'en savoir plus sur la campagne solo, le multijoueur nous a séduit par l'étendue des possibilités offertes concernant l'armement et la customisation des armes. Un bon début.
A défaut d'infos sur la campagne solo, Black Ops II a préféré s'épancher sur une partie multijoueur prometteuse. Une action plus pêchue, des animations plus souples et dynamiques, le FPS d'Activision muscle bien son jeu. De nouvelles armes pour encore plus de fun (et se rapprocher sournoisement de Battlefield) et de possibilités, une approche plus grand public, Black Ops II marche doucement mais sûrement sur les traces de son éminent concurrent.