Fille d'un roi d'Ecosse, la jeune Merida préfère de loin manier l'arc que jouer la princesse modèle aux côtés des autres filles de son âge. Suite à une énième dispute avec sa reine de mère, Merida fait appel à une sorcière pour l'aider à s'affirmer. Malheureusement, cet acte aussi irréfléchi que désespéré va avoir des conséquences désastreuses qu'elle va devoir réparer au long d'une aventure rocambolesque. Dans le jeu vidéo Rebelle, cette aventure se présente sous la forme d'un jeu d'action alternant entre phases d'exploration, combats en temps réel et quelques énigmes nécessitant un soupçon (mais guère plus) de réflexion.

Destiné à un public plutôt jeune, le gameplay de Rebelle s'assimile en dix minutes, montre en main. Capable de virevolter dans les décors, de manier l'épée et bien entendu de décocher des volées de flèches sur tout ce qui bouge, Merida se prend en main très facilement et se maîtrise avant même que le tutoriel s'achève. Il faut dire que les commandes sont intuitives et qu'en dépit de quelques détails, les mécanismes de jeu restent très classiques. Ici, on doit appuyer sur des interrupteurs dans le bon ordre pour ouvrir une porte. Là, on doit faire apparaître des plates-formes pour accéder à un levier, etc. En fait, la seule petite originalité de Rebelle consiste à invoquer les quatre éléments pour conférer à nos attaques différents pouvoirs influant aussi bien sur les combats que sur l'exploration de la poignée de niveaux disponibles. Ainsi, en attribuant l'élément feu à ses armes, Merida pourra non seulement massacrer les créatures craignant cet élément mais aussi incendier des lianes qui lui barrent le passage. L'élément glace lui permettra de traverser de grandes étendues d'eau tandis que l'élément air fera léviter les objets. Enfin, l'élément terre commandera à la végétation tout en repoussant efficacement les créatures volantes.

Avant de posséder les quatre amulettes élémentaires, Merida aura néanmoins du pain sur la planche. Des miasmes suffocants d'un marécage aux profondeurs d'un donjon en passant par des défilés enneigés, la jeune princesse verra du pays. Et les occasions de se battre sont nombreuses puisque chaque environnement regorge de bestioles plus agressives les unes que les autres. Heureusement, Merida peut les éliminer à distance avec son arc et les pourfendre de son épée au corps-à-corps. Grâce à l'argent récupéré dans les décors ou sur la dépouille de ses adversaires, il est possible de conférer à notre héroïne divers coups spéciaux lui permettant entre autre de se concentrer pour tirer plusieurs flèches à la fois ou de s'élancer dans les airs pour porter un puissant coup d'épée en retombant. Contrairement à la plupart des jeux à licence, l'arbre de compétences à déverrouiller est étonnamment fourni, comprenant même des pouvoirs exclusivement consacrés aux parties en coopération durant lesquelles un joueur contrôle Merida tandis que l'autre dirige un feu follet aux vies illimitées.

Outre de nombreuses phases de plates-formes et des combats musclés, Rebelle comprend aussi des énigmes que l'on doit résoudre à l'aide de trois petits oursons. Pouvant passer de l'un à l'autre quand il le souhaite, le joueur doit trouver le moyen de créer un passage vers un levier en manipulant les divers éléments mis à sa disposition. Le soft s'adressant avant tout aux enfants, inutile de préciser que les défis que l'on doit relever sont généralement d'une simplicité désarmante mais ils ont l'avantage de nous calmer un peu entre deux séquences d'action. On trouve également dans Rebelle quelques passages alternatifs nous mettant, par exemple, dans la peau d'une ourse furieuse, mais ils restent vraiment espacés. Au fond, le seul défaut majeur que l'on puisse réellement reprocher à cette adaptation de Rebelle concerne sa réalisation. En effet, si les musiques tirées du film sont agréables à écouter, les graphismes du soft sont à peine dignes d'une PS2 et les ralentissements ne sont pas rares. La caméra est parfois trop éloignée de Merida et certains combats sont vraiment brouillons. Mais finalement qu'importe, restituant correctement l'esprit du long métrage, Rebelle parviendra sans difficulté à distraire un public peu exigeant. On n'en demandait guère plus.