Dans The Magical Horse Adventures, la joueuse donc, commence par créer son équidé en utilisant un éditeur assez sommaire dont l'essentiel des éléments est bloqué. De fait, outre la trame principale, c'est la quête perpétuelle de nouveaux objets tels que des jambières, des colliers ou des masques qui anime l'utilisatrice. Mais ne rêvez pas, les possibilités d'édition demeurent bien légères et n'ont aucun impact sur la progression. Elles restent purement esthétiques dans la mesure où le héros du jeu n'a besoin ni de soins ni de nourriture. En effet, ce titre se présente comme un véritable jeu d'aventure qui n'a qu'un lien très lointain avec le titre de la même gamme paru sur PC il y a quelques années. Du coup, notre monture est totalement autonome et jouit de certains pouvoirs tels que des ailes ou des sabots de courses pour se mouvoir toujours plus rapidement dans un monde en partie ouvert. En partie seulement car certains bugs de collision ou choix de level design nous obligent à emprunter des couloirs en permanence.

Car il faut bien avouer qu'en dépit d'une réalisation assez correcte et d'un univers accrocheur et coloré, ce nouveau Bella Sara souffre d'un mal récurrent : une immense répétitivité. Au point d'ailleurs que l'on se demande si l'objectif n'est pas d'abrutir la joueuse en lui imposant systématiquement les mêmes actions. Certes, il faut prendre un minimum de recul sur ce point précis étant donné que la cible est relativement jeune. Mais le fait est que la durée de vie déjà limitée (comptez entre 3 et 4 heures de jeu) en pâtit sérieusement tant on nous inflige des allers-retours incessants et des collectes de pommes ou de papillons extrêmement redondantes. Ceux-ci auraient aisément pu constituer la base du titre mais certainement pas la mécanique principale. Si l'on insiste longuement sur ce point, c'est parce que c'est ce que l'on retient avant tout de Bella Sara. Donc attendez-vous à ce qu'une simple mission se transforme en casse-tête puisque Machin qui détient la clé pour aller parler à Truc a perdu sa fée que vous devez retrouver en allant discuter avec Bidule, lui-même à l'autre bout de la map, dans un lieu seulement connu par Chouette dont la position vous sera révélée par Chose. Et ces chevaux, complètement passifs et assistés, auront systématiquement besoin de votre aide salvatrice, ce qui rallonge la moindre quête basique.

Bref, Bella Sara place le gameplay au second plan, pour se concentrer sur l'aventure en elle-même, à l'image d'un film interactif. Si l'échec est bien possible (durant les épreuves chronométrées), les différentes missions nécessitent simplement de maîtriser les rares capacités du cheval, qui sont donc de sauter, voler et galoper à grande vitesse. L'intérêt d'investir dans The Magical Horse Adventures est donc moindre, à moins que l'enfant sache se contenter du strict minimum. Faut-il encore accrocher au scénario qui vous propulse successivement dans quatre mondes du royaume de Bella, menacé par la disparition de ses quatre joyaux... Il restera toujours la possibilité de prendre son protégé en photo ou de l'enregistrer sur carte SD pour le partager avec ses amis mais cela ne suffit pas à combler le vide laissé par une jouabilité beaucoup trop simpliste...