Si la dernière fois que nous vous avions parlé de The Journey sur le site, nous avions évoqué un titre offrant une structure relativement ouverte, dans la lignée de ses prédécesseurs, eh bien l'heure est venue de rectifier un peu le tir. En effet, le nouveau bébé de Lionhead prendra en fait la forme d'un titre plus linéaire évidemment mâtiné d'éléments de jeux de rôle. Comptez ainsi sur des chemins alternatifs, des quêtes secondaires, des objets et des sorts à découvrir et à booster à coups de points d'expérience, mais le fait est que tout cela s'inscrira dans le contexte d'une progression assez conventionnelle. Fable : The Journey devrait d'ailleurs offrir entre 15 et 20 heures de jeu, selon votre style et votre désir de tout découvrir.

On y suivra les aventures d'un jeune homme nommé Gabriel qui parcourt les routes d'Albion avec son attelage et sa jument. Au cours d'un de ses voyages, Gabriel va toutefois tomber sur Thérésa, personnage récurrent dans la série. Mais cette fois, au lieu de découvrir une sorte de mystérieuse prophétesse immortelle, la bougresse aura plutôt l'air d'un chien battu. Blessée, désarmée, le brushing en vrac, dépourvue de ses pouvoirs, Thérésa surgira devant vous et vous demandera de l'aider à échapper à ce qui la poursuit. Vous allez vite comprendre de quoi il est question, puisque quelques secondes plus tard, une immense vague de corruption se mettra à liquéfier la forêt et plus globalement à faire fondre le décor de manière assez impressionnante.

S'ensuit alors une jolie séquence de fuite où l'on devra contrôler la jument grâce à Kinect. Et il faut reconnaître que le système est assez intuitif, puisqu'il suffit de manipuler les rênes comme on le ferait dans la réalité, en sachant que dans les séquences plus calmes, mieux vaudra ne pas trop brusquer votre cheval sous peine de voir votre relation avec l'animal se dégrader et ses performances diminuer par la suite. Mais en l'occurrence, l'objectif était évidemment de se barrer à toute berzingue. La scène, par définition très linéaire, nous a tout de même parue très dynamique, avec des bouts de décor qui s'effondraient de part et d'autre de la route et des gravats s'écrasant partout en faisant trembler l'écran. Hélas, pour les besoins de la présentation, les développeurs ont choisi de mettre fin à la séquence en nous expliquant que le cheval finirait blessé. Thérésa fera alors son possible pour sauver la pauvre bête mais vous demandera de rester avec elle en échange, initiant par là même votre voyage.

La suite de la démo se déroulait dans un donjon au sein duquel Gabriel évoluait à pied, sans réel contrôle sur ses déplacements, le tout étant logiquement automatisé. Les combats en revanche laissaient beaucoup plus de latitude au joueur pour tripatouiller Kinect. Ainsi, plutôt que d'utiliser des armes blanches ou des armes à feu, le joueur se servira exclusivement de la magie. Il usera ainsi de petites boules blanches qu'il pourra manipuler à sa guise pour les rendre plus ou moins puissantes. Il était ainsi possible de projeter les boules d'énergie toutes seules, en effectuant un lancer avec le bras, mais on pouvait aussi les compresser pour former une boule de feu ou encore dessiner un bouclier pour se protéger. Le joueur pourra aussi s'amuser à lifter ses sorts en les envoyant totalement à l'ouest pour les rabattre au dernier moment sur sa cible. Affrontant tour à tour de petites araignées pas bien combatives, un lancier auquel on réexpédiait ses propres projectiles et un boss bien plus costaud, nous avons pu constater que le système répondait avec beaucoup de précision, ce qui nous a rassurés sur le dynamisme des combats. En outre, nous avons bien apprécié de pouvoir utiliser une sorte de lasso magique avec la main gauche, permettant selon le cas d'agripper directement des adversaires, des éléments du décor ou même les boucliers avec lesquels quelques hommes creux essayaient de se protéger.