Après le succès populaire de Portal, Kim Swift s'est vu confier un nouveau projet par Square Enix. Quantum Conundrum, que l'on peut considérer comme une sorte de suite spirituelle de Portal, tente de pousser le concept du jeu de réflexion encore plus loin. En quoi consiste cet ovni que l'on verra débarquer en téléchargement, aussi bien sur consoles que sur PC ?
Kim Swift n'est évidemment pas seule à la tête de Quantum Conundrum puisqu'elle a rejoint l'équipe d'Airtight Games (notamment à l'origine de Dark Void) pour imaginer ce vrai-faux Portal 3. Avant de vous décrire le gameplay de ce nouveau jeu de réflexion, attardons-nous sur son histoire. Si le scénario ne devrait pas avoir d'importance capitale sur la progression du joueur, il est important de saluer son existence. Dans Quantum Conundrum, le joueur incarne le neveu d'un savant disparu. Débarqué dans son manoir, lieu d'innombrables expériences en tout genre, le petit homme constate la disparition de son tonton, suite à une explosion ayant sensiblement bouleversé les lieux. La mission de notre héros va donc tout naturellement être de retrouver son oncle et de découvrir le secret de sa disparition. Et pour ce faire, il va utiliser la dernière invention du génie, à savoir l'IDS, pour Interdimensional Shift Device, un procédé permettant de changer de dimension en temps réel, sans bouger du manoir.
L'architecture est similaire à celle de Portal, à savoir qu'on se déplace de salle en salle et que la progression est bloquée tant que la porte suivante n'est pas atteinte et franchie. Pour ce faire, le joueur doit interagir avec son environnement et notamment les éléments des décors qui l'entourent. Ceux-ci permettent notamment d'activer des leviers, de servir de poids ou encore de plates-formes. Au tout début du jeu, le didacticiel nous apprend par exemple comment se servir de banals coffres pour déverrouiller les accès. De base, ces coffres, situés un peu n'importe où dans lesdites salles, sont trop lourds pour notre héros. Il lui suffit alors de passer en dimension "peluche" afin de rendre n'importe quelle matière beaucoup plus légère. Il ne reste ensuite plus qu'à presser un bouton pour s'en emparer et la déposer où bon nous semble, sur un bouton d'activation ou en marge d'une plate-forme située en hauteur par exemple. Mais ce n'est pas tout. La dimension anti-gravité permet quant à elle de faire flotter tous les objets et de s'en servir ensuite comme de plates-formes afin de créer des chemins aériens. Autre possibilité : la dimension qui rend chaque poids dix fois plus lourd. L'intérêt ? En faire de véritables armes, pour briser des vitres par exemple.
Présenté comme tel, Quantum Conundrum semble être un jeu relativement simple mais il n'en est rien. Handicapé par certaines contraintes (la durée de certaines dimensions est limitée), le joueur doit rapidement faire fonctionner ses méninges afin d'imaginer l'une des solutions lui permettant de progresser dans le manoir. Petit à petit, il apprend également à combiner les effets des dimensions, ce qui nécessite pas mal de réactivité et un certain dynamisme qui fait souvent défaut aux jeux de réflexion. Par exemple, afin de briser une vitre, le joueur va devoir dans un premier temps utiliser la dimension peluche pour soulever un coffre puis le lancer vers la vitre en appuyant sur une touche avant de switcher en dimension "lourde", conférant au coffre la masse nécessaire pour traverser le verre. Et ce n'est évidemment que le début puisque de niveau en niveau, la complexité des énigmes va pousser le joueur à jouer constamment avec la physique des éléments. Plus encore que dans Portal, c'est dire...
Quantum Conundrum nous a semblé contenir trop de bonnes idées et posséder un level design trop original pour douter une seule seconde de son intérêt futur. Si nous n'avons pas pu tester suffisamment de niveaux, ce que nous avons vu de cette suite spirituelle de Portal nous a enchantés, exception faite du design, pas forcément très fédérateur. Toujours est-il que ce titre est parvenu à s'affirmer sans pour autant renier sa principale inspiration. On en redemande.