Suite directe du remarqué Metro 2033, sorti en mars 2010 sur 360 et PC, ce FPS post-apocalyptique refait parler de lui aujourd’hui suite à une nouvelle – mais courte – démo présentée par les développeurs...
A la vision du court-métrage assez impressionnant qui précédait la présentation, une chose paraissait d'ores et déjà sûre : le traitement hors normes de l'univers du jeu, mélange détonnant de post-apocalyptique et de survival-horror. Il faut dire que le petit film en question, fort bien réalisé et durant une dizaine de minutes, plante à merveille le décor en montrant une poignée d'individus qui se réfugient dans le métro souterrain de Moscou, à la suite d'une attaque atomique surgie d'on ne sait où. Couleurs délavées, personnages hystériques ou au contraire glacials, ambiance ténébreuse et limite malsaine : les ingrédients du court-métrage se retrouvent en réalité dans l'aventure…
L'action se déroule donc dans un futur proche, peu de temps après le premier jeu. Les survivants de l'apocalypse nucléaire se sont réfugiés sous terre, dans le métro. Problème : non seulement de dangereux mutants y rodent mais en plus certaines stations sont sous la coupe de psychopathes qui veulent dominer le monde, comme des adorateurs du Troisième Reich. Cela dit, il est possible de sortir temporairement du métro et d'explorer un peu l'extérieur. D'ailleurs, au cours de la démo, on découvre une ville de Moscou en ruines mais aussi quelques décors précis tels qu'une carcasse d'avion, des allées sombres, une arrière-cour jonchée de débris ou encore un sous-sol obscur. Une ambiance poisseuse et des ténèbres permanentes semblent être les leitmotivs de cette aventure à la première personne. Lors de la démo, le personnage principal, Artyom, héros du précédent jeu, est accompagné d'un coéquipier qui, de son fort accent russe, lui décrit la situation alentour, le met en garde contre certains dangers et va même jusqu'à lui hurler des conseils lors des situations périlleuses. Sous une pluie battante, le duo évolue au milieu des déchets et des ruines, comme si la ville était devenue le croisement d'une monstrueuse décharge publique et d'un gigantesque cimetière. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas âme qui vive. Car, par exemple, outre des mouches répugnantes et des araignées hideuses, des hordes de simili-chiens décharnés traversent régulièrement le décor. Parmi les créatures rencontrées brièvement, on peut noter aussi une sorte de large chauve-souris et des espèces de gros rats pourvus de longues dents. La première tente d'ailleurs de s'emparer d'Artyom à l'aide de ses griffes et de l'emmener dans les airs. Heureusement, son coéquipier le sauve in extremis. Tandis que les seconds, quelques instants plus tard, foncent gueule en avant sur le héros. Il est alors temps de sortir l'artillerie…
Mitrailleuse surmontée d'une lampe torche et se rechargeant à l'aide d'une manivelle, ersatz de Magnum hyper puissant mais capable de tirer une seule balle à la fois, fusil à pompe bricolé pour faire davantage de dégâts… Pas de doute, l'arsenal de Metro Last Light semble avoir été conçu par un savant fou qui aurait associé ensemble quelques mécanismes antiques capables de donner la mort. Inutile de préciser que l'emploi de ces armes s'avère capital pour survivre. Surtout lorsque Artyom s'aventure hors du métro puisque ses missions en extérieur sont chronométrées. Car il est visiblement impossible de rester trop longtemps à l'air libre, même protégé avec un masque à gaz, dont le filtre doit d'ailleurs être changé régulièrement. De ce fait, le héros possède une montre où s'égrène en temps réel chaque seconde. Enfin, pour faire face correctement au danger, il a la possibilité d'essuyer la vitre de son masque, souvent souillée par le sang ou la pluie. Mais il peut aussi allumer (ou éteindre, voire détruire) n'importe quelle lampe, ainsi que des bougies à l'aide de son Zippo. Idéal pour fouiller une pièce ou au contraire, pour se cacher dans l'ombre. Si les développeurs n'ont finalement pas révélé énormément de choses sur leur titre, force est de reconnaître toutefois que Metro Last Light possède suffisamment d'identité pour mettre déjà l'eau à la bouche des joueurs amateurs de FPS quelque peu différents.
Les FPS mêlant le post-apocalyptique et le survival-horror ne sont pas vraiment monnaie courante. Et c’est justement ce croisement mais aussi son univers poisseux, gore et malsain qui fait tout l’intérêt de ce Metro Last Light. Evoquant sur quelques points l’honnête série B The Darkest Hour (au niveau de certaines situations et de personnages secondaires), le jeu semble réserver plus d’un atout dans son sac. On a donc hâte d’en savoir plus très prochainement. A suivre de près…