A environ trois mois de sa sortie, Darksiders II se manifeste à nouveau à travers une démo inédite qui permet enfin d’apprécier pleinement autant l’univers du jeu que son personnage principal et ses multiples capacités. Manette en main, voici donc nos nouvelles impressions sur ce qui se profile comme un des meilleurs jeux d’action de l’année…
Après Guerre, c'est donc le cavalier de l'Apocalypse Mort qui est le personnage principal de ce second volet. Notre héros doit ici déjouer une machination et secourir à long terme Guerre, tout en abattant des centaines d'ennemis. Pour cela, il dispose de nombreuses possibilités, comme s'il constituait en quelque sorte un mélange savant de Kratos (God of War) et Dante (Devil May Cry). Ainsi, en incarnant Mort, le joueur est capable de sauter, locker l'adversaire pour pouvoir tourner autour de lui, rouler de côté ou en arrière pour esquiver les attaques ennemies, grimper aux murs et courir sur ceux-ci, sans oublier évidemment la faculté d'user d'armes pour hacher menu les belligérants. Sur ce dernier point, il en existe deux types, chacune dédiée à un bouton de la manette : les armes primaires et les armes secondaires. Les premières prennent essentiellement la forme de faux. Alors qu'il possède une double faux au début du jeu, Mort en hérite ensuite d'une vingtaine aux effets visiblement assez variés et de plus en plus puissants. Quant aux armes secondaires, on en distingue trois sortes. Il y a d'abord les armes légères (gants de puissance, griffes, Tonfas, boucliers…) aux attaques rapides mais infligeant peu de dommages, idéales pour se débarrasser des ennemis les plus faibles. Plus tard dans l'aventure, Mort va mettre la main sur Redemption, un revolver très utile pour shooter les ennemis volants ou pour enchaîner et prolonger les combos. Enfin, troisième et dernière catégorie : les armes lourdes (marteaux, haches, massues…), lentes mais très puissantes. Ces dernières, lorsqu'elles sont chargées au maximum - en maintenant une touche appuyée – provoquent des dégâts considérables…
Mais ce n'est pas tout ! Car, au fil des combats et à chaque ennemi tué, Mort gagne des points d'expérience. D'ailleurs, plus il effectue de combos et plus les points remportés sont nombreux. Ces points lui permettent de franchir des niveaux en boostant alors ses caractéristiques générales (Vie, Colère, Force, Défense, Arcane, Résistance, Arme primaire et Arme secondaire). A chaque niveau atteint, Mort gagne 1 point de compétence à dépenser dans les deux arbres de compétences disponibles : Necromancer (magicien) et Harbinger (guerrier). A noter que la plupart de ces compétences nécessitent 3 points pour être entièrement assimilées. En effet, le premier point sert à débloquer la compétence alors que les deux suivants boostent sa puissance. L'arbre Necromancer propose 17 compétences, parmi lesquelles figurent par exemple Exhume (des ghoules apparaissent et vous assistent momentanément), Murder (un nuage de corbeaux fond sur l'ennemi) ou encore Reaper's Storm, la compétence la plus chère (1322 points). Lors de l'activation de cette dernière, Mort se transforme en une tornade d'os et de débris qui endommage tout ce qui se trouve alentour. Quant à l'arbre Harbinger, il totalise 16 compétences parmi lesquelles Teleport Slash (Mort effectue une attaque de faux téléportée), Harvest (Mort se révèle sous sa véritable forme et utilise sa faux tournoyante pour exécuter les adversaires alentour) ou encore Frenzy (la vitesse et la puissance de Mort sont décuplées momentanément).
Bonne nouvelle : sur le champ de bataille, Mort n'est pas seul. Car il peut compter sur son fidèle destrier Despair qui lui permet de voyager rapidement d'un point à un autre. Mais il y a aussi son corbeau Dust qui lui indique le chemin ou la direction à prendre dans les niveaux. De plus, notre héros récupère régulièrement un tas d'objets, soit automatiquement à la fin d'un niveau, soit à l'intérieur de coffres, soit sur le terrain lorsqu'un ennemi décède, soit enfin à travers un système d'échanges avec certains personnages de l'aventure. Ces objets prennent la forme par exemple de potions de vie, talismans ou pièces d'armure (bottes, plastron…), indispensables pour booster la résistance de Mort. Il est même possible de récupérer certaines armes très rares qui nécessitent d'être « nourries » avec d'autres objets dans le but d'augmenter leur puissance et leur attribuer des fonctions supplémentaires. Tous ces objets et armes sont compilés dans un inventaire aussi complet qu'aisé à consulter. C'est d'ailleurs l'endroit où vous choisissez de vous équiper de tel ou tel objet, diminuant ou augmentant alors les caractéristiques du personnage. Sur le terrain, il suffit de pousser la croix directionnelle en bas pour afficher à l'écran sous forme de cercle les divers objets et armes présélectionnés (à l'aide du joystick, vous pouvez donc switcher à loisir entre chacun).
Du côté de la maniabilité pure, Mort se révèle très agréable à jouer. Au cours de la démo, le personnage est amené à user de son cheval pour arriver devant une large caverne faite de roche et de glace. A l'intérieur, il doit ensuite enchaîner quelques phases typiques de plates-formes telles que courir sur les murs, grimper sur une paroi, s'accrocher à un rebord pour mieux s'élancer et atterrir plus loin sur une corniche. Même s'il faut un léger temps d'entraînement, le résultat apparaît très probant, Mort se déplaçant avec aisance au sein de ces décors dotés d'un level design bien étudié. Mais, bien entendu, la valeur de Mort se révèle aussi et surtout lors des combats. Sur ce point précis, inutile de se le cacher : c'est un vrai bonheur ! Alors que Guerre dans le premier jeu misait tout sur sa force et sa capacité à se mettre en garde et contrer les attaques, Mort joue ici la carte de l'agilité et de l'esquive, tout en permettant au joueur de littéralement prendre son pied à asséner des combos de folie aux adversaires. Y compris des enchaînements aériens particulièrement jouissifs. D'ailleurs, sur ce point précis, Mort bénéficie d'un coup de pied retourné qui propulse l'ennemi dans les airs et ouvre la porte à des « aerial combos » délirants. Last but not least : la présence régulière de boss donnant l'occasion d'affrontements spectaculaires. Ainsi, lors de la démo, Mort doit affronter un gros monstre de glace dont il faut à tout prix éviter les poings énormes s'abattant sur le sol. Ou encore le Crow Father, un vieillard qui use de magie notamment pour se métamorphoser en Guerre (pour vaincre ce dernier, la hache chargée au maximum s'avère particulièrement destructrice). Au final, grâce à ses multiples atouts, Darksiders II devrait sans nul doute rencontrer un succès plus que mérité !
Un héros charismatique, un univers passionnant, une histoire bien construite, un gameplay très étudié, le tout enrobé de graphismes séduisants et d’une bande-son travaillée (mention spéciale à la musique planante présente lors de la démo)… Pas de doute : Darksiders II devrait marquer les esprits tant il semble allier avec brio fun et challenge. Reste maintenant à savoir si l’aventure bénéficie d’une bonne durée de vie et conserve son intérêt tout le long, en évitant la répétitivité…