D'abord, une première donnée importante : Lost Planet 3 est une préquelle, ce qui signifie que l'action se déroule avant le tout premier volet. Son héros est un ouvrier nommé Jim Peyton qui accepte une dernière mission (récupérer un gros stock de Thermo-énergie) sur la planète EDN III pour assurer financièrement sa retraite avec sa petite famille. Mais comme on pouvait s'en douter, cela ne va pas du tout se dérouler comme prévu. La démo commence à l'intérieur de la base où se trouvent Jim et quelques collègues, dont le français Laroche qui parle l'anglais avec un pur accent frenchie. Première bonne nouvelle : l'aventure apparaît très scénarisée avec de nombreux dialogues mais aussi des personnages travaillés et dotés d'un vrai caractère. On est donc loin de Lost Planet 2 et de ses héros de pacotille dépourvus de charisme. Second constat : les graphismes semblent toujours aussi réussis avec des héros fort bien modélisés et animés ainsi que des décors plutôt détaillés (même si, au cours de la démo, ceux-ci se cantonnaient à des étendues enneigées, des cavernes gelées et des couloirs désertés)…

La démo, qui constitue le début du jeu et fait un peu office de tutoriel, commence vraiment lorsque Jim, pour rattraper une erreur de Laroche, doit grimper à bord du RIG (nom donné au gros mecha) et sortir à l'extérieur de la base. Cette séquence est l'occasion de prendre en main la bestiole. La maniabilité en vue subjective est très simple : une touche est dédiée au bras gauche muni d'une pince pour saisir les objets alors qu'une autre est réservée au bras droit doté d'une foreuse. Outre la possibilité à tout moment de s'extraire du cockpit rapidement et de descendre de l'engin, le joueur est capable de se déplacer librement à l'aide du joystick gauche, mais aussi de se mettre en garde pour se protéger des coups ennemis. Problème : face à la tempête de neige et au vent glacial – et suite à un souci technique - le RIG gèle quasi instantanément. Il faut alors descendre de l'engin et briser la glace enserrant le RIG en tirant carrément dessus. Sympa. Mais un problème n'arrivant jamais seul, quelques Akrids de petite taille vous sautent alors dessus soudainement. Heureusement, vous pouvez les dégommer de quelques rafales bien placées (comme toujours, il est préférable de shooter les zones sensibles des créatures indiquées par la couleur orange). Attention toutefois : ceux-ci peuvent se ruer sur vous et vous agresser au corps-à-corps. Le seul moyen pour vous en débarrasser est alors de réussir une sorte de QTE durant lequel il faut tapoter sur une touche, puis aligner une mire sur la partie sensible de la créature et enfin – lorsque la mire passe au rouge - presser le bouton de tir. En cas d'échec, le QTE recommence. A noter que, comme lors des volets précédents, lorsqu'un ennemi décède, il relâche de la Thermo-énergie qu'il est conseillé de collecter pour pouvoir acheter / débloquer plus tard des objets / upgrades (c'est en tout cas ce qui nous a été suggéré).

Côté gameplay à la troisième personne – quand Jim se retrouve à pied – rien de révolutionnaire puisque grosso modo c'est la même chose que dans les premiers épisodes. Ainsi, le joueur est capable de viser, tirer, recharger, frapper au corps-à-corps, rouler sur le côté, courir, lancer des grenades, changer d'arme à la volée sans oublier évidemment d'user d'un grappin. Cette dernière action se révèle beaucoup plus tolérante qu'auparavant. Pas besoin de viser très précisément l'endroit où d'accrocher le grappin. Pratique. D'autant qu'il semble impossible de mourir en chutant dans le vide. Le joueur averti peut noter aussi qu'il n'y a plus aucune trace de jauge vitale et de jauge de Thermo-énergie (qui stressait le joueur dans le premier volet car il fallait sans cesse la maintenir pour ne pas mourir de froid). En effet, l'aventure opte désormais pour le système plus classique de la vie revenant automatiquement au repos (alors que les blessures se traduisent à l'écran par l'apparition de cristaux de glace et d'un effet de flou). Le joueur peut d'ailleurs constater que le niveau de difficulté a été largement revu à la baisse en comparaison avec les précédents jeux. Dans la continuité de ce parti pris, il faut noter la présence régulière de checkpoints, d'un mini-radar indiquant la position des ennemis ainsi que d'une carte. Cette dernière, qui montre les lieux et les objectifs de la mission, est déployée directement à l'écran par Jim, à l'instar d'Isaac Clarke dans Dead Space.

Une fois les petits Akrids zigouillés, Jim doit ensuite explorer une large caverne. Un nouvel ennemi apparaît en la personne d'un gros crabe de glace. Pour l'annihiler, il faut éviter ses charges en roulant de côté puis passer derrière lui et cribler de balles son dos. Pas trop difficile. D'autant que vous pouvez user de quelques grenades très efficaces. Ou de votre sulfateuse assez puissante mais dont les munitions s'amenuisent assez vite (celles-ci sont représentées autour de la mire de visée par des petites barres qui disparaissent les unes après les autres à vitesse grand V). Après l'explosion du crabe, qui vous rapporte un tas de Thermo-énergie, vous voici catapulté à l'intérieur d'une base déserte, dont vous explorez les longues coursives étroites. La tonalité est cette fois assez différente puisque l'ambiance fait penser au film Alien, y compris au niveau du stress (vous êtes seul et devez avancer prudemment), de la bande-son (les bruitages et cris stridents font sursauter) et des créatures (elles ressemblent ici furieusement aux Face Hugger). La séquence n'est pas très originale mais elle reste efficace. Après avoir utilisé le shotgun pour pulvériser les bestioles rampant à toute vitesse sur le sol, vous devez actionner le générateur puis retourner dans le RIG. Manque de bol : en arrivant, un crabe de glace de taille gigantesque surgit devant vous. Libre à vous alors de sortir la grosse artillerie et d'essayer de le tuer en lui tournant autour. Ou de monter rapidement dans le RIG afin de tenter de saisir les pattes du crabe avec le bras gauche du mecha (deux cercles blancs se dessinent alors sur le monstre indiquant l'endroit où il faut diriger le bras du RIG). A chaque fois que vous réussissez à le prendre, il faut vite user du bras droit pour perforer l'articulation du crabe et ainsi lui arracher chaque patte. Même chose au final quand il s'agit de le coincer dans votre pince et de lui perforer le cerveau. Le challenge est un petit peu relevé mais s'avère plutôt fun. Une fois le crabe mis en pièce, Jim peut commencer à souffler… Jusqu'à l'apparition soudaine devant lui de six gros crabes de glace ! Le héros conclut alors la démo par cette réplique : « La prochaine fois, je demande trois fois plus d'argent ! ».