Si ce Captivate 2012 nous a réservé de bonnes surprises avec l'annonce officielle de Lost Planet 3 et le retour des zombies dans Resident Evil 6, il a également dévoilé du moins bon avec le portage pur et simple de Resident Evil : Umbrella Chronicles sur PS Move. Une solution de facilité et un jeu de tir vieux de 5 ans, qui ravira certainement les joueurs PS3, à défaut de montrer de grandes qualités techniques ou une grande originalité.
Parmi les nouveautés présentées à Rome sur les jeux Capcom à venir, Resident Evil : Umbrella Chronicles fait assurément partie de ceux qui n'auront guère retenu notre attention. Et pour cause, le jeu déjà sorti en 2007 sur Wii, se fend aujourd'hui d'une simple adaptation sur le Move de Sony. Ne vous attendez pas à découvrir une nouveauté incroyable, des niveaux supplémentaires, Capcom a joué les fainéants de service, se contentant de servir une resucée de l'original. Au zombie près. Pas de quoi sauter au plafond donc, si ce n'est que ce rail-shooter lève quelques zones d'ombres sur le scénario des précédents Resident Evil (avant Resident Evil 4), notamment sur le passé d'Albert Wesker, une des figures de proue de la saga. Avouons-le, cette technique marketing pour justifier la sortie d'un titre "jetable" est assez ridicule une première fois. Lorsque c'est la deuxième, là, on frôle carrément l'indécence. A quand une version Kinect ? ...
Mais revenons à Umbrella Chronicles pour ceux qui n'auraient pas eu l'opportunité de jouer sur Wii. Scindé en quatre chapitres bien distincts, Umbrella Chronicles propose un gameplay plus que classique pour ce style de jeux. Viser, tuer, recharger en relevant le Sharp Shooter, la prise en main est immédiate et aisée, surtout lorsque le joueur n'a pas à se soucier des déplacements, automatiques. Comme on vous le disait, Capcom n'a pas cherché midi à quatorze heures avec ce portage Move et c'est tout naturellement que l'on se retrouve à arpenter tout le contenu de la version Wii, le Sharp Shooter ayant juste remplacé le duo Nunchuk/Wiimote. Les mêmes environnements sont retraversés (en extérieur ou en intérieur), et c'est en compagnie des mêmes stars de la saga que l'aventure se déroule : Chris Redfield, Jill Valentine et Carlos Oliveira en tête. Pour aider ces volontaires à vaincre la lassitude de niveaux se succédant mécaniquement, un arsenal assez varié a été mis à disposition, entre le lance-roquettes, le Uzi, le sempiternel fusil à pompe ou encore la bonne vieille grenade. Les munitions étant en nombre limité, il ne faudra pas hésiter à attraper (en les ciblant) des recharges planquées dans les niveaux, histoire de ne pas laisser l'occasion aux zombies de venir au corps-à-corps vous choper la gorge. Si cette situation devait arriver, comme elle peut survenir au moment de recharger, un simple petit coup de stick suffira à se dégager. Attention à ne pas trop prendre l'habitude de ce genre d'accolades car les zombies mordent suffisamment fort. Au troisième ou quatrième bisou dans le cou c'est la mort assurée. En définitive, que ce soit seul ou en coopération, Resident Evil : Umbrella Chronicles n'échappe pas à la règle des rail-shooters. Certes, comme Time Crisis ou House of the Dead, le titre de Capcom reste un bon défouloir, assez maniable et réactif, mais l'ennui d'éradiquer des vagues de zombies à la chaîne pointe assez rapidement. C'est donc assez facilement qu'au bout d'une heure de jeu on posera le flingue pour passer à autre chose.
Si un rail-shooter dans l'univers Resident Evil est toujours bon à prendre, surtout lorsque c'est la première fois pour les possesseurs de PS3, on ne peut être que déçu par le manque d'originalité d'un titre sorti en 2007 sur Wii. Si on ne peut "reprocher" à Capcom d'en demander toujours plus à sa poule aux œufs d'or, l'éditeur aurait pu éviter que sa fainéantise soit aussi visible. Néanmoins, Resident Evil : Umbrella Chronicles demeure un titre sympa sur le court terme, même s'il n'affiche pas le même rythme et dynamisme que Time Crisis.