Depuis de nombreuses années, impossible d'y échapper. Lorsque les Jeux Olympiques ont lieu, leur pendant vidéoludique nous est automatiquement proposé. Dans l'absolu, c'est plutôt une bonne nouvelle d'autant que depuis quelque temps, ces titres sont de qualité. Si Beijing avait réussi à nous enchanter grâce à une vraie dose d'originalité, de bonnes idées et une réalisation technique convaincante, qu'en est-il de ce Londres 2012 ?
Si la version preview reçue ne nous a pas permis de nous essayer à toutes les épreuves présentes, nous avons tout de même pu survoler un certain nombre d'entre elles. Ainsi, après quelques heures à courir, nager ou à lancer des poids, l'impression qui ressort tient en un sentiment de facilité parfois absent des multi-épreuves. De fait, on sent bien que Sega a voulu rendre son jeu abordable au plus grand nombre en proposant un gameplay non plus basé sur des tapotements de boutons mais sur une gestion des prestations physiques de ses sportifs virtuels. En somme, oubliez les techniques ancestrales du briquet ou du mouchoir et préparez-vous à doser vos efforts et à coordonner vos mouvements pour avoir une chance de victoire.
Avant de vous parler plus précisément des épreuves que vous avons pu toucher, faisons déjà un rapide tour du propriétaire. Comme on pouvait s'y attendre, le titre dispose d'un nombre conséquent de disciplines découpées en plusieurs catégories qui vont de l'athlétisme aux sports d'eau en passant par du tir, de la gymnastique, etc. Bref, tout ce qu'on peut attendre d'un jeu officiel d'autant qu'on y trouve également du ping-pong ou bien encore du beach-volley. Pour ce qui est des modes de jeu, si Jeux Olympiques, Jeu en Ligne et Epreuves (pour participer à un groupe de disciplines préalablement choisies par vous-même) nous semblent dignes d'intérêt, on se demande encore quel est celui des Mini-Jeux. En effet, en guise de défis, vous trouverez simplement les mêmes épreuves qui répondront à certains critères comme marquer le plus de points en un temps limité au tir à l'arc, viser une cible au lancer du javelot et ainsi de suite. Peu intéressant et redondant en définitive.
Pour ce qui est de la jouabilité, comme nous le disions plus avant, celle-ci délaisse volontairement l'effort réclamé par ses ancêtres, consistant à matraquer comme un dément sur deux boutons, pour quelque chose de plus posé. En gros, dès que vous devrez prendre de la vitesse (en course, javelot, saut en longueur...), il suffira de tapoter jusqu'à remplir une jauge et maintenir le rythme pour ne pas descendre sous un certain seuil ou le dépasser. Le hic est qu'on se rend compte que si la plupart du temps, cela fonctionne bien, il est par contre extrêmement difficile de maintenir une bonne allure au 100m et ce, malgré le fait d'être dans le vert les ¾ du temps. Frustrant. A l'inverse, il ne sera pas trop difficile d'avoir une bonne allure au saut en longueur par exemple. Restera ensuite à imprimer le bon angle grâce au stick analogique et à croiser les doigts. Sur ce point, il est relativement aisé d'obtenir un bon angle bien qu'on regrette par moments une jauge prévue à cet effet. Du coup, quelques épreuves (le poids, le disque ou le javelot notamment) s'avèrent agréables même s'il ne sera pas bien compliqué d'exploser les records olympiques ou mondiaux.
Alors qu'on saluera aussi le beach-volley, sympathique et au gameplay bien équilibré, le ping-pong, lui, se montre moins intéressant dans le sens où pour prendre l'ascendant sur son adversaire, il suffira la plupart du temps de miser sur des tirs puissants. En ce qui concerne la natation, la maniabilité s'avère elle aussi très bien pensée puisque les sticks seront les prolongements de vos bras et vous serviront à nager prestement surtout si vous imprimez les mouvements au bon moment. Le reste des épreuves testées (tir à la carabine, tir à l'arc, cyclisme...) étant plus conventionnel, on évitera de trop s'y attarder. Remarquons tout de même au passage que le trampoline vous demandera une bonne dose de réflexes, le timing pour les QTE à réaliser réclamant parfois un peu d'anticipation ou au contraire une réaction rapide. Si au final, Londres 2012 se montre un peu faiblard techniquement, tout en étant du niveau de Beijing 2008, on retiendra surtout la volonté de Sega quant à l'accessibilité de son bébé. Si l'on y perd un peu en termes de challenges, le soft devrait néanmoins remplir son office en permettant de passer quelques soirées placées sous le signe de la compétition en compagnie de quelques amis triés sur le volet.
Tout en renouant avec le précédent volet, les équipes de Sega ont repensé pas mal d'épreuves pour ce Londres 2012. Si nous attendrons de voir ce que vaut l'ensemble des disciplines, pour l'heure, l'impression globale est plutôt positive. Cependant, on regrettera un peu que le gameplay de pas mal d'épreuves soit identique et qu'il soit parfois trop simple de battre des records et ce, même en Difficile. Néanmoins, si vous voulez trôner sur le podium lors d'une véritable olympiade, ce sera une autre paire de manches. Bref, ce Londres 2012 semble prometteur et c'est avec une attention toute particulière que nous guetterons son arrivée.