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Dishonored
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Preview Dishonored
Profil de JackBradford,  Jeuxvideo.com
JackBradford - Journaliste jeuxvideo.com

Cela fait déjà presque un an qu’on vous a parlé de cette ambitieuse production française. Suite à la présentation récente d’une nouvelle démo du jeu, on peut vous assurer que les espoirs placés dans cette nouvelle licence vont être largement récompensés !

Dishonored
Dishonored

Dishonored est développé par le studio français Arkane (Arx Fatalis, Dark Messiah of Might & Magic) et bénéficie du savoir-faire des directeurs artistiques Sebastien Mitton et Viktor Antonov. Ce dernier a acquis une jolie renommée grâce à ses travaux, notamment sur l'aspect visuel de Half-Life 2. Pas étonnant donc de retrouver ici un univers steampunk au croisement de jeux ou longs-métrages comme Bioshock, Blade Runner et Metropolis. Il aura fallu d'ailleurs quasiment trois ans de pré-production et une quantité astronomique de dessins et photographies pour créer cet univers dans lequel la cité de Dunwall est le théâtre principal des évènements. Cette allégorie des villes de Londres et Edimbourg paraît à la fois dater des années 40 et issue d'un passé alternatif rétrofuturiste. Ici, l'huile de baleine représente l'énergie de base et une étrange peste sévit en faisant de plus en plus de victimes…

Dishonored
La grenade, une valeur sûre.
Contrairement à ce que pourrait laisser entendre certains aspects de la bande-annonce révélée récemment (look du héros, furtivité sur les toits…), le jeu, dans les faits, ne présente aucun point commun avec la série des Assassin's Creed. Certes, vous incarnez un tueur professionnel (Corvo), encapuchonné par moments, mais cette aventure à la première personne ne partage pas du tout le même univers, possède son propre style visuel très affirmé et offre même davantage de profondeur en termes de gameplay. D'ailleurs, les développeurs précisent que plus Corvo tue de personnes et plus l'environnement change : la peste semble ainsi se répandre davantage, la présence des rats augmente et les gens alentour se comportent différemment. Grosso modo, vos actions conditionnent directement le scénario. Par exemple, quand vous choisissez de sauver un personnage durant une mission, celui-ci peut intervenir à nouveau dans l'histoire et vous aider quelques niveaux plus tard. De même, il est possible de commencer les niveaux à plusieurs endroits différents (rue, toit, souterrain…), selon la manière dont vous avez joué auparavant et les choix effectués, comme parler à un personnage particulier…

Dishonored
Un peu de détente ne peut pas faire de mal.
De nouvelles explications ont été fournies quant aux pouvoirs, armes et jauges de couleur bleu et rouge qui sont affichés sur l'écran en haut à gauche. Ainsi, ces dernières représentent respectivement la magie et la vie de Corvo. Dans l'histoire, on trouve d'ailleurs deux personnages de savants, Sokolov et Piero (inspirés plus ou moins par les figures de Tesla et Raspoutine), qui aident indirectement le joueur en lui fournissant des recharges de magie et de vie. Ces dernières prennent la forme d'élixirs à collecter un peu partout dans les niveaux. Idem pour les runes – des pouvoirs passifs appelés Bone Charms – qui sont disséminées dans les décors. Celles-ci permettent de booster temporairement certains pouvoirs « actifs ». Exemple : un Bone Charm de couleur blanche offre de prendre possession d'un animal deux fois plus longtemps. Quant aux pouvoirs « actifs », on en totalise une douzaine à débloquer progressivement et accessible via une roue qui s'affiche en surimpression lorsqu'on presse une touche. Parmi les plus notables : Devouring Swarm (une flopée de rats se rue sur l'ennemi), Bend Time (le temps est momentanément suspendu pour les adversaires), Windblast (un puissant coup de vent qui repousse les belligérants), Possession (on se glisse dans le corps d'un animal ou ennemi afin d'en prendre le contrôle), Dark Vision (on voit à travers les murs les contours énergétiques des personnages) ou encore Blink (téléportation – qui ne consomme pas de magie – à l'endroit que l'on pointe à l'aide d'une mire). Enfin, du point de vue des armes, le joueur peut compter sur une dizaine pour lesquelles il est possible d'acheter des upgrades : revolver, poignard, arbalète (avec divers types de carreaux, dont certains soporifiques) ou encore piège au sol à base de rasoirs et barbelés qui déchirent l'ennemi. A noter enfin que chaque main est gérée individuellement, ce qui permet des combinaisons très intéressantes…

Dishonored
Les cibles n'attendent que vos talents de sniper.
Esthétiquement, le jeu s'est considérablement amélioré en une dizaine de mois. Ainsi, les graphismes s'avèrent beaucoup plus fins et détaillés et le travail sur la lumière se révèle assez bluffant. Preuve est faite grâce à la mission présentée se déroulant dans une maison close (The Golden Cat Bath House) richement décorée à l'aide de draperies et tableaux. Le but est ici d'assassiner les deux frères jumeaux Pendleton, de petits aristocrates avides de sensations fortes en compagnie de jolies péripatéticiennes. Bonne nouvelle  - et c'est un des points forts de Dishonored : il y a toujours plusieurs manières d'accomplir une mission. Les développeurs, qui précisent qu'il est possible de terminer le jeu sans jamais tuer quelqu'un excepté les cibles indiquées dans le scénario, ont ainsi mis un point d'honneur à en montrer deux : une méthode furtive et une méthode brutale. D'abord la manière douce : vous pouvez ainsi pénétrer dans la bâtisse de cinq ou six façons différentes, par exemple en évoluant sur les toits et en passant par une fenêtre ou en prenant possession d'un rat puis en s'infiltrant dans un égout. Dans ce dernier cas, gare à ne pas vous faire écraser d'un coup de pied par une des occupantes des lieux car ce serait irrémédiablement un game over. Une fois sorti du corps de l'animal, il faut alors se faufiler discrètement dans les couloirs et se débarrasser rapidement de quelques gardes (en pressant une touche, on saisit l'ennemi par derrière puis en maintenant quelques secondes le bouton qui s'affiche à l'écran, on le met K.O.). Libre à vous ensuite de porter le corps de ceux-ci et de les cacher à la vue des autres ennemis. On peut par exemple ouvrir une fenêtre et les balancer dans le vide. Ensuite, en alternant déplacements furtifs et téléportations, Corvo est capable de parvenir devant la porte fermée à clé derrière laquelle se trouve le premier jumeau Pendleton. Il est alors possible de passer dans la pièce juste à côté puis de récupérer une valve et la placer au bon endroit. Le but : déclencher une arrivée de vapeurs mortelles dans la salle où se trouve la cible qui décède alors quasi instantanément. Une autre manière de lui régler son compte est de regarder par le trou de la serrure et pénétrer dans la pièce en s'infiltrant dans le corps du poisson de l'aquarium. Une fois à l'intérieur, il est alors facile de sortir discrètement du corps de l'animal pour briser la nuque de la cible. Pour le second jumeau, situé à quelques étages de là, c'est encore plus simple : une méthode expéditive et assez vicieuse consiste ainsi à le rejoindre discrètement pour prendre possession de son corps, puis à le contrôler pour qu'il aille sur le balcon, ensuite de sortir de son corps et enfin de le pousser tout simplement dans le vide !

Dishonored
Et si on taillait les échasses de ces bipèdes ?
Décapitations et jets multiples de sang s'avèrent au programme de la méthode « bourrine » pour accomplir cette même mission. La manière de jouer est ici on ne peut plus simple : on peut choisir de tuer tout le monde ! A l'aide d'une épée mais aussi d'un gros revolver et de quelques grenades (idéales pour exploser les portes derrière lesquelles se cachent les Pendleton), inutile de préciser que le carnage est aussi total que jouissif. Embrocher les ennemis, leur trancher la gorge, les défenestrer ou encore les exploser « littéralement » : voilà tout ce que le joueur est capable de faire. Gare néanmoins à ne pas surestimer vos forces car, mine de rien et malgré votre quasi-omnipotence, certains adversaires s'avèrent particulièrement coriaces. Heureusement, il est possible de combiner vos pouvoirs à l'envi, comme faire un double-saut suivi d'une téléportation pour aller encore plus loin. Ou encore arrêter le temps au moment où un ennemi vous tire dessus, puis prendre possession de son corps et le placer devant sa propre balle. Jouissif ! Au final, Dishonored semble promettre une aventure exceptionnelle qui bénéficie d'un univers étonnant et de partis pris courageux, comme une esthétique très originale ou encore l'absence de multi pour mieux se focaliser sur l'expérience en solo...

Nos impressions

Au milieu de ce manque de créativité galopant, de cette absence de courage de la part d’éditeurs produisant des suites à rallonge, des reboots sans âme ou d’insupportables DLC, il est nécessaire de saluer la volonté de Bethesda et d’Arkane de lancer une licence flambant neuve et de créer de toutes pièces un univers inédit. Et à la vue de cette nouvelle démo très réussie, autant esthétiquement qu’au niveau des possibilités variées de son gameplay, on ne peut qu’applaudir à tout rompre cette entreprise vidéoludique. Réalisé de manière quasi artisanale (de nombreuses textures ont été par exemple peintes à la main), Dishonored constitue à coup sûr la surprise vidéoludique de l’année… A suivre de très près !

L'avis de la rédaction
Très bon
PC Arkane Studios Bethesda Softworks Action Infiltration Aventure Jouable en solo Steampunk
Commentaires
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Pseudo supprimé
Niveau 10
le 28 mai 2012 à 18:02

ce jeu s'annonce vraiment pas mal

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