Même si elle n'est plus de toute première fraîcheur, la licence Dragon Ball Z reste une valeur sûre pour Namco Bandai Games. En témoignent les multiples adaptations qui continuent de fleurir chaque année sur la quasi-totalité des plates-formes du marché. Cette fois, la firme japonaise a décidé de s'adresser à un public plus jeune, plus familial qu'à l'accoutumée à travers un titre uniquement jouable via Kinect. Si les fans de l’œuvre de Toriyama y jetteront forcément un œil, ils ne constituent pas la cible prioritaire. Lorsqu'on y pense, il s'agit là en tout cas d'un mariage plus que logique tant DBZ et le périphérique de Microsoft semblaient faits pour se rencontrer. En effet, qui n'a jamais reproduit devant sa télévision les gestes pour sortir un kaméhaméha ?
Forcément original au niveau de son gameplay, tout du moins par rapport aux autres adaptations de la saga créée par Akira Toriyama, Dragon Ball Z For Kinect narre en revanche des événements déjà contés des dizaines de fois. Comme son nom l'indique, le jeu couvre l'arc narratif qui démarre avec l'arrivée sur Terre de Raditz et se conclut par l'affrontement contre Boo. Vous revivrez ainsi tous les grands moments de l'histoire de DBZ. Et ce, à travers un mode Story que l'on annonce relativement fidèle au manga, ou plutôt à l'anime. A vrai dire, on ne sait pas encore exactement comment celui-ci se déroulera. On se doute qu'il nous imposera le fait d'incarner à tour de rôle les différents personnages principaux, de manière à coller au scénario original, mais il faudra tout de même attendre confirmation.
Le mode Score Attack s'attarde pour sa part beaucoup moins sur l'histoire de DBZ. Il y est surtout question de performance. Cette fois, vous choisissez l'ennemi à combattre et le protagoniste à incarner avant de vous lancer dans un affrontement sans merci. Le but est ici de réaliser un maximum de combos et de coups spéciaux pour venir à bout de votre opposant tout en faisant grimper votre score. Un tableau vous permet de mesurer l'étendue de votre prouesse après l'affrontement. Par ailleurs, toujours côté contenu, le jeu propose de débloquer des nouveaux personnages en scannant des cartes arborant un joli code QR. Il suffit de les placer devant la caméra et le tour est joué. L'objectif est évidemment de pousser les joueurs à toutes les collectionner. Reste à savoir leur mode de distribution, leur design et à quel niveau elles serviront dans le jeu. Il y a en tout cas matière à générer un peu d'argent pour Namco car Dragon Ball Z For Kinect proposera plus de cinquante personnages jouables - dont un complètement inédit - possédant chacun des statistiques différentes (force et santé) ainsi que des attaques propres. Voilà pour la théorie. En ce qui concerne la pratique, nous avons pu essayer le mode Score Attack. Les premiers éléments à intégrer concernent les combats. Ils se déroulent en un contre un et en vue subjective. On ne voit guère que les membres supérieurs et inférieurs de son avatar. Pour des questions de mise en scène, la caméra prend tout de même de temps à autre du recul lorsque vous déclenchez une grosse attaque. Concrètement, chaque affrontement se déroule globalement de la même manière. En fait, vous vous contentez de gérer les attaques de votre personnage. Les déplacements s'effectuent automatiquement. Ce qui n'est pas un mal car cela permet d'éviter le côté laborieux des déplacements dans un environnement en 3D lorsque l'on utilise Kinect.
Du côté des coups, le jeu ne vous oblige pas à balancer les attaques dans un ordre précis. Il vous laisse relativement libre. En fonction de la situation, différentes options s'offrent à vous. Si l'ennemi est au corps-à-corps, vous pouvez le harceler de coups. Cela signifie pour vous, balancer vos poings vers l'avant, dans le vide évidemment. Si vous faites mouche, il est possible ensuite d'essayer de réussir deux autres enchaînements consécutivement pour réaliser un maximum de dégâts et faire monter votre score. Si l'adversaire se met à l'inverse à parer vos coups, vous pouvez alors asséner une attaque qui casse sa garde en levant votre bras vers le ciel et en le rabattant brusquement. De quoi créer une ouverture. Si la distance qui vous sépare de lui est grande, ce sont les boules d'énergie qu'il faudra utiliser en faisant semblant de les lancer. Il existe également plusieurs autres mouvements comme les esquives qui vous demandent de bouger votre corps ou vos jambes. Enfin, le jeu impose parfois des choix rapides à effectuer façon QTE, notamment lorsqu'il s'agit d'éviter une offensive adverse.
En ce qui concerne l'interface, sur la droite de l'écran figurent de petites vignettes indiquant tous les coups que vous avez essayés ou réussis à lancer. Cela permet notamment de prendre connaissance du geste exact à effectuer lorsque l'on se trompe. A gauche, on trouve une barre de furie comprenant deux niveaux. Pour la remplir, il suffit de singer les attitudes des personnages dans le manga ou l'anime, lorsqu'ils souhaitent se transformer. Une position difficile à décrire. En gros, il suffit de fléchir légèrement les jambes tout en serrant les poings de chaque côté de votre corps. Le premier palier franchi permet de sortir une attaque spéciale de niveau un. Le deuxième, celle de niveau deux. Pour Son Gokû, ce sera respectivement le Genkidama et le fameux kaméhaméha. Un ordre pas forcément respectueux de la puissance des attaques soit dit en passant. Mais qu'importe. Pour réaliser ces offensives, il suffira de mimer le geste que faisait Gokû. Lever les bras pour le Genkidama, joindre ses mains et les propulser vers l'avant pour le kaméhaméha. A chaque fois, un certain laps de temps sera nécessaire pour que l'attaque fonctionne. Cela symbolise le fait de charger son énergie et permet aussi de laisser quelques secondes à l'adversaire pour réagir. Lorsque vous réussissez, c'est toute la magie de Dragon Ball Z que vous prenez en plein visage. Un instant nostalgie pour les plus âgés, un simple moment de plaisir pour les plus jeunes.
Comme d'habitude avec Kinect, le gameplay pâtit des limitations techniques du périphérique. Dragon Ball Z a beau être orienté baston en un contre un - un genre généralement technique - ses mécanismes se montrent ultra simplistes. Même si cela fonctionne bien, vous devrez au final vous contenter de lancer des attaques à la chaîne et d'observer leurs conséquences. Pour autant, la licence aidant, on se prend rapidement à enchaîner les offensives spéciales avec le sourire aux lèvres. La magie Dragon Ball opère même s'il y a évidemment une bonne part de rôleplay dans l'affaire. S'impliquer psychologiquement et physiquement aide clairement à supporter les faiblesses du jeu. Pour le moment, il nous semble que les enfants pourraient y trouver leur compte. Pour les fans de l’œuvre de Toriyama, rien n'est moins sûr. On en reparlera d'ici octobre prochain et la sortie du titre.