Conscient du fait que les FPS ont trop souvent tendance à proposer une expérience multijoueur similaire, Massive Entertainment a essayé d'approcher l'affaire d'une manière différente. En l'occurrence, le studio suédois souhaite pousser les joueurs à évoluer en équipe. Pas comme dans un Brink où chaque classe doit être représentée pour progresser mais à travers des mécaniques plus légères auxquelles chacun aura accès. C'est le cas du cri de guerre. Une fois balancé, celui-ci permet de booster les capacités des équipiers qui se trouvent à vos côtés, dans un périmètre limité. Selon ce que vous aurez choisi au préalable, ces derniers pourront voir leur santé augmenter, leur précision s'accroître ou leur vitesse de rechargement accélérer. En plus de ces bonus, aboyer à bon escient sur le champ de bataille vous rapportera des « team support points ».

Ces points pourront aussi être glanés via d'autres actions. Par exemple, si un ennemi que vous avez marqué se fait tuer, ou encore si vous réanimez un équipier en train d'agoniser. A l'arrivée, faire grimper le score de l'équipe permet de débloquer trois capacités spéciales plus ou moins puissantes. Une jauge sur la droite de l'écran vous indique les différents paliers à atteindre pour les débloquer. La première d'entre elles permet simplement de révéler la position des ennemis. Utile lorsque les affrontements se font plus tactiques. La seconde est beaucoup plus efficace et surtout, bien plus fun. Elle offre la possibilité de répandre du gaz hallucinogène dans les rangs ennemis. Une fois touchées, les victimes perdent totalement la raison. Cette folie passagère les conduit à ne plus distinguer les adversaires des équipiers. Leur esprit troublé transforme en effet tout être humain en vague ombre noire arborant des yeux rouges vifs. Pour rendre le tout encore plus amusant, les développeurs ont décidé d'activer le friendly fire dans ces moments de crise. Autant dire qu'une personne sous l'effet du gaz devient un danger ambulant. Cela permet en plus à Massive de rester cohérent par rapport au thème de la partie solo. Enfin, la dernière capacité spéciale permet tout simplement d'envoyer des bombes sur les opposants. Radical.

Parallèlement à tout cela, nous avons pu découvrir deux des modes de jeu du multi de Far Cry 3. Le premier d'entre eux était ultra classique puisqu'il s'agissait du mode Domination. Trois points à capturer ou à défendre le plus longtemps possible, voilà en quoi consistait notre mission. Rien de spécial à signaler. Les parties se sont déroulées sur une carte nommée Sub Pen. Celle-ci présentait la particularité d'être relativement petite. Trop peut-être, surtout pour 16 malades assoiffés de sang, rushant dans tous les sens. Côté décor, la mer encerclait un village de pêcheurs constitué d'un enchevêtrement disgracieux de petites cabanes entourées par des palmiers. Sur la map figuraient aussi une carcasse de bateau ainsi que des grottes. Tant visuellement que dans son level design , la deuxième map sur laquelle nous avons pu guerroyer était relativement similaire à la première. Là aussi, l'exiguïté de la carte nous a sauté aux yeux. Même si cette fois, cette caractéristique s'adaptait plutôt bien au deuxième mode de jeu présenté : Firestorm.

Ce dernier se déroule en deux phases qui voient à chaque fois deux équipes s'affronter. Au cours de la première d'entre elles, les joueurs doivent incendier deux points de ravitaillement en carburant placés chez l'adversaire. Et défendre les leurs, cela va de soi. Le détail à connaître, c'est qu'une fois le premier point en feu, l'équipe qui attaque possède une minute pour embraser le second. Là aussi, il va donc impérativement falloir opérer en équipe. Une fois le camp de l'adversaire encerclé par les flammes, la deuxième phase débute. Cette fois, les deux équipes doivent réussir à atteindre et utiliser une radio située au milieu de la carte. L'affrontement est donc centré sur un seul et unique point. Au-delà de l'objectif fixé, les incendies forcent de toute manière les joueurs à converger vers le cœur de la map, rendant les affrontements encore plus intenses. A ce stade, deux cas de figures sont alors possibles. Si l'équipe qui a incendié les deux points de ravitaillement adverses parvient à remplir l'objectif, l'appel radio débouche sur l'arrivée d'un avion balançant une rasade d'essence sur la map, synonyme de victoire. Si au contraire, les joueurs qui avaient perdu la première manche se ressaisissent en remportant la deuxième, l'avion lâchera cette fois de l'eau, éteignant l'incendie qui ravage l'environnement. Dans ce dernier cas, les deux équipes repartent de zéro, au niveau de la première phase. Evidemment, dans le mode Firestorm, la partie est limitée dans le temps - pour le moment, dix minutes - sans quoi celle-ci pourrait durer à l'infini. Les matchs nuls sont donc envisageables.

Il ne faut pas se leurrer, Far Cry 3 ne donne pas que dans l'originalité. Ainsi, les joueurs pourront opter avant et au cours de la partie pour sept classes prédéfinies très classiques permettant d'être à l'aise dans différents domaines : rush grâce au fusil à pompe, défense grâce à une mitrailleuse lourde, attaques à distance grâce à un fusil de sniper et ainsi de suite. On se doute d'ailleurs qu'il sera possible par la suite de bidouiller sa classe en changeant l'arme primaire, secondaire, l'équipement (gilet pare-balles, grenades...) ou encore l'effet du cri de guerre. Un système d'expérience classique permettant de débloquer tout un tas d'éléments devrait également être de la partie. A vérifier plus tard. Ce que l'on sait en revanche, c'est que les joueurs pourront récolter sur le champ de batailles des « intels ». Le décryptage des données contenues à l'intérieur s'effectuera en dehors du jeu à proprement parler. Via Internet ou une application sur smartphones. Une fois l'opération terminée, le joueur débloquera du contenu pour la partie multi. Une arme par exemple. S'il la possède déjà, il aura la possibilité de la donner à un ami. Un bon moyen de favoriser une nouvelle fois une dynamique d'équipe et de capter l'attention des joueurs, y compris lorsqu'ils ne sont pas devant leur écran.