Après un premier épisode plutôt sympathique, Poképark revient sur Wii pour nous entraîner à nouveau dans une grande aventure peuplée de Pokémon. Et cette fois, Pikachu a ramené des copains !
En 2010, le jeu d'aventure Poképark : La grande aventure de Pikachu avait séduit les plus jeunes fans de la célèbre série Pokémon avec son univers coloré et ses personnages attachants. Certes, le scénario ne volait pas bien haut et la simplicité du gameplay était désarmante mais comment résister à la bouille souriante d'un petit Germinon ou d'un Laporeille en 3D? Reprenant largement le principe de son prédécesseur, Poképark 2 : Le Monde des Voeux nous permet lui aussi d'explorer divers environnements thématiques pour sympathiser avec ses habitants et débloquer des mini-jeux amusants. On retrouve les mêmes contrôles de notre personnage en temps réel, toutes les interactions sociales entre Pokémon, ainsi que les mécanismes de gameplay plus spécifiques comme les entraînements ou les objets rares à chercher dans les décors. Cette année cependant, les développeurs nous proposent non seulement de diriger d'autres Pokémon que Pikachu mais aussi de jouer à plusieurs aux différentes épreuves disponibles.
Tout aussi naïve et limitée que le scénario du premier épisode, l'histoire de Poképark 2 se destine avant tout aux enfants de 6-10 ans. Illustrée par de nombreuses cut-scenes et des tonnes de dialogues, elle nous permettra d'évoluer à la fois dans le Poképark habituel et dans un Monde des Voeux trop beau pour être vrai. En fait, il ne faudra pas plus de 10 minutes pour se rendre compte que ce lieu enchanteur n'est qu'un piège pour capturer des Pokémon innocents, dont l'ami d'enfance de notre Pikachu : Tiplouf. Aidé de Moustillon, Vipélierre et Gruikui (les trois starters de Pokémon Blanc et Noir), le joueur devra donc mener l'enquête pour découvrir qui se cache derrière cette cabale et le mettre hors d'état de nuire. Pour ce faire, il aura besoin du soutien de bien d'autres Pokémon disséminés à travers les divers environnements du jeu. Comme en 2010, c'est en les battant à la course, en les défiant en duel ou en leur rendant des services qu'on s'attirera leurs bonnes grâces. Et comme en 2010, seuls les combats se révèlent intéressants.
Si les courses se résument à utiliser le sprint de notre Pokémon en matraquant le bouton 1 de notre Wiimote, les duels, eux, s'avèrent déjà plus techniques. Prenant en compte les attributs des créatures (feu, eau, électricité...), ils se déroulent en temps réel et nécessitent un minimum de doigté et de stratégie. Il est possible d'effectuer une attaque spéciale en maintenant le bouton d'attaque et une capacité spéciale se déclenche lorsque l'on secoue la manette. On peut aussi appeler un allié en cours de combat à certains moments bien précis. Une fois que la barre de vie de notre adversaire tombe à zéro, le match est gagné. On remporte alors une somme de baies servant de monnaie dans le soft et la plupart du temps, le Pokémon battu acceptera de faire partie de nos amis. Référencés dans un vrai-faux Pokédex, ces derniers pourront participer aux mini-jeux et nous aider à pénétrer dans le Monde des Voeux au terme d'une jolie scène interactive.
Très basiques dans leur concept, les différentes épreuves auxquelles on peut participer ne surprendront guère les habitués des party-games sur Wii. Un tir aux gâteaux, une chasse au trésor, de la danse... Il n'y a pas de quoi sauter au plafond même si la réalisation est correcte et si un mode multijoueur répond enfin présent. Une fois de plus, la progression reste très scriptée et on devra attendre patiemment de débloquer les attractions les unes après les autres. Toutefois, la possibilité d'alterner à tout moment entre quatre Pokémon introduit quelques variantes de gameplay. Moustillon est le seul à pouvoir traverser des étendues d'eau, Gruikui peut porter des objets lourds et Vipélierre saute plus haut que ses compères. Ainsi, on rencontre souvent quelques petites énigmes liées à ces capacités dans les décors. Il y a pas mal d'objets cachés et les baies que l'on récolte un peu partout servent entre autres à améliorer les caractéristiques de nos Pokémon. Mais ne vous y trompez pas, Poképark 2 : Le Monde des Voeux ne présente strictement aucune difficulté d'un bout à l'autre de l'aventure. Sympathique pour les très jeunes fans de la franchise à succès, ce spin-off aussi accessible que léger n'a donc que bien peu d'intérêt pour un public plus mature.
- Graphismes14/20
Des efforts ont été fournis au niveau des graphismes de sorte que les décors comme les personnages sont plus agréables à regarder qu'en 2010. Cela reste assez basique, mais le design des Pokémon et les cinématiques sont vraiment réussis.
- Jouabilité12/20
Les commandes sont très faciles à appréhender et les combats en temps réel sont vraiment intéressants. Malheureusement, les nombreuses courses ne présentent aucun intérêt et la douzaine de mini-jeux disponibles sent le réchauffé.
- Durée de vie15/20
Il y a deux mondes distincts à explorer, près de 200 Pokémon à rencontrer et une quarantaine d'objets à collectionner. Par ailleurs, un mode multijoueur nous permet de profiter de tous les mini-jeux à plusieurs.
- Bande son15/20
Les musiques sont très travaillées et les bruitages sont convaincants. De leur côté, les cris des Pokémon en français se révèlent souvent drôles ou attendrissants.
- Scénario12/20
L'histoire qui nous est contée ici n'intéressera guère que des enfants de 6 à 10 ans. Les dialogues sont trop nombreux et le rythme des événements est trop lent. On appréciera toutefois l'efficacité de la mise en scène.
Destiné aux plus jeunes, Poképark 2 : Le Monde des Voeux ne bouscule guère la formule de l'épisode précédent, mais les petits fans de Pikachu et de ses compagnons devraient une nouvelle fois s'en contenter.