Aucun film Transformers n’est prévu cette année et pourtant l’actualité de ces robots beaux comme des camions reste florissante grâce au studio de développement High Moon. Voici donc un premier contact avec la nouvelle aventure de pixels des Autobots et Decepticons, à travers la présentation de six séquences de jeu, courtes mais plutôt prometteuses. Préparez-vous même à rencontrer des Dinobots et des Combaticons !
Mais d'abord, il est nécessaire de préciser que le studio High Moon est familier de l'univers d'Optimus Prime et de Megatron. Puisque outre les jeux Darkwatch et l'adaptation de La Mémoire dans la peau, il a signé auparavant deux titres estampillés Transformers : Transformers 3 La Face cachée de la lune et surtout La Guerre pour Cybertron, considéré par beaucoup comme le meilleur des jeux Transformers. Il était donc légitime que le studio remette ainsi la main à la pâte (ou au boulon)…
Le scénario de ce nouvel opus se situe quelques millions d'années avant que les robots ne déboulent sur la planète Terre pour se taper dessus et se transformer en tas de ferraille. Leur planète Cybertron est mourante et la guerre civile fait rage entre les factions Autobots et Decepticons. Chacun essaie de défendre sa cause et de s'accaparer la planète. Dans le mode Campagne, l'histoire place d'ailleurs le joueur alternativement d'un côté et de l'autre des combattants pour des scènes d'action impliquant donc tantôt des Autobots, tantôt des Decepticons. Comptabilisant une dizaine de gros niveaux, l'aventure principale propulse les personnages au cœur de paysages en ruines et de lieux technologiques ravagés. Pas de doute, c'est la guerre ! Et ça se voit même plutôt bien car les graphismes des premiers niveaux révélés apparaissent plutôt soignés. Idem pour les Transformers qui semblent particulièrement clinquants et détaillés.
La première scène d'action propose au jouer d'incarner Vortex. Sous les ordres de Starscream, ce Combaticon, nom donné aux membres des forces d'élite Decepticons, est un spécialiste de la frappe rapide et efficace. Ici, il doit détruire un pont ainsi que les défenses Autobots alentour afin de faciliter l'avancée des Decepticons et de mettre la main sur un vaisseau transporteur de troupes. Grâce à sa transformation en hélicoptère bardé de missiles, pas étonnant que Vortex fasse le ménage et prenne rapidement l'avantage sur le terrain. A tout moment, il peut d'ailleurs reprendre sa forme initiale et atterrir pour faire avaler - de force - quelques cacahuètes cybernétiques aux pauvres Autobots. Un apéritif plutôt violent surtout quand il est asséné à coups de shotgun en pleine poire et de super punchs répulsifs qui envoient valdinguer l'ennemi dans le décor. Le ton du jeu semble ainsi donné : ce sera dynamique et brutal ! Cool !
Seconde séquence offerte à nos yeux avides de batailles homériques entre monstres de métal : celle de Bruticus. Autant dire que celui-ci porte bien son nom ! Car Il s'agit d'un Decepticon littéralement colossal de plus de 20 mètres de hauteur qui n'est autre que la combinaison de cinq Combaticons ! Ce monstre est en plus armé d'un lance-flammes puissant, d'un laser destructeur et d'un bouclier très résistant formé par des pales d'hélicoptère tournantes sur son bras gauche. Cerise sur le gâteau : il possède une attaque au sol capable de pulvériser littéralement ses adversaires. Durant la présentation, les pauvres Autobots pouvaient ainsi compter leurs abatis répandus un peu partout sur le sol.
La troisième séquence révélée n'avait rien à envier à la précédente, au niveau du gigantisme. Car cette fois c'est Optimus Prime qui, aux commandes, invoquait la puissance de Metroplex pour essayer de faire revirer la bataille en sa faveur. Metroplex n'est ni plus ni moins qu'un Autobot de la dimension d'une ville (ou quasiment) ! Une taloche de Metroplex et il ne reste plus aucun boulon dans la mâchoire des Decepticons. En fait, il n'y a même plus de mâchoire du tout ! Problème toutefois : Metroplex consomme tellement d'énergon que son utilisation ne peut être que temporaire. Dans l'aventure, il semble que ce personnage ne soit pas jouable mais qu'il fasse plutôt office d'arme ultime : on lui assigne un but ou un endroit où aller déchaîner sa puissance et le monstre de fer y va automatiquement. Pas aussi impressionnant que prévu mais tout de même sympa.
Place à une dimension plus « normale » pour la quatrième séquence puisque son protagoniste n'est autre que l'Autobot Cliffjumper, spécialiste de l'attaque furtive. De taille plutôt petite, il fait preuve d'une belle agilité et demeure le Transformer idéal pour explorer l'environnement. Quelques scènes dialoguées font d'ailleurs leur apparition au fil de son périple discret au sein du niveau appelé The Sea of Rust. Ce dernier représente une sorte de cimetière de robots jonché de milliers de débris et membres de Transformers. Visuellement, le résultat est réussi, notamment lorsque Cliffjumper déclenche une sorte de carte spatiale en 3D sur laquelle sont recensées toutes les planètes. Plus tard, le robot a l'occasion d'utiliser ses talents face aux gardes Decepticons qui semblent inoffensifs à la base mais qui peuvent se transformer en terribles cerbères s'ils détectent une présence adverse. Heureusement, Cliffjumper est capable de devenir invisible et d'effectuer des « Stealth Kills », à savoir occire son ennemi ni vu ni connu. Pratique !
Séquence plus intime et néanmoins tendue, celle mettant en scène le toujours apprécié Jazz. Cet Autobot spécialiste du sabotage est équipé ici d'un fusil sniper mais aussi d'un grappin. Avec ce dernier, le joueur peut cibler n'importe quelle portion du décor. Selon la distance visée, une jauge se remplit plus ou moins rapidement. Une fois pleine, le grappin part automatiquement et Jazz peut alors s'accrocher sans problème à l'endroit désiré. Indispensable pour bien se positionner vis-à-vis de l'adversaire. Surtout qu'ici, Jazz doit lutter contre d'autres snipers. Une tâche pas très facile mais qui a le mérite d'offrir un gameplay assez différent du genre shoot/castagne tous azimuts qui règne dans les autres séquences.
The Last but not the least : l'apparition surprise de Grimlock, un Autobot qui a la possibilité de se métamorphoser en Space T-Rex ! Membre de la faction des Dinobots, celui-ci a été fait prisonnier par Shockwave et ses Insecticons, des Decepticons qui revêtent la forme d'insectes. Visiblement, plus tard dans l'histoire, Grimlock s'échappe et tente de retrouver ses équipiers Dinobots en affrontant des vagues de vilains Insecticons à l'aide de son épée et de son bouclier. En emmagasinant suffisamment d'énergon, il a la possibilité de se transformer en T-Rex capable de cracher du feu, mais aussi d'écraser ses opposants et de les broyer à l'aide de sa mâchoire hérissée de dents très pointues. Le résultat à l'écran s'avère assez spectaculaire. Il est d'ailleurs à noter qu'une seule touche sur la manette, dont la fonction est spécifique à chaque Transformer, peut provoquer cela. Non seulement, en pressant celle-ci, vous pouvez passer - comme bon vous semble - de l'état de robot à l'état de véhicule (et vice versa). Mais vous déclenchez aussi les attaques spéciales de votre héros. Héritée du précédent jeu, la possibilité de straffer sous forme de véhicule semble encore de la partie. Tant mieux !
Mais ce qui paraît faire la force de ce nouveau volet de Transformers, outre ses créatures inédites, est sans conteste son aspect multijoueur en ligne, et surtout son mode de création qui semble plutôt poussé. S'il n'a été possible d'apercevoir qu'une poignée de minutes celui-ci, en revanche ses possibilités mettent clairement l'eau à la bouche. Du design du Transformer au style de métamorphose que vous désirez, en passant par la couleur, les armes ou les habiletés : tout paraît ici configurable ! La moindre partie du corps de votre robot (bras, jambes, tête…) semble donc être personnalisable. Y compris ses armes dont les critères (dégâts infligés, précision, portée, cadence de tir…) peuvent aussi être boostés. Dernière info : quatre classes de Transformers sont d'ores et déjà prévues pour les matches en ligne. Il vous faudra ainsi choisir parmi Infiltrator (transformation en voiture), Destroyer (transformation en véhicule blindé), Titan (transformation en char) et Scientist (transformation en avion).
On ne l’attendait pas vraiment et pourtant ce nouvel épisode semble bien parti pour redonner le sourire à tous les férus des Transformers, déçus par des inspirations/adaptations bon marché. Entre un gameplay a priori assez diversifié, une esthétique soignée, de nouveaux robots vraiment cool et un mode multi/création de persos qui paraît judicieux, nul doute qu’il y a tout de même de quoi être enthousiaste. Cela dit, le jeu sortant en fin d’année, il est prudent d’attendre une première prise en main pour émettre un véritable avis. A suivre…