Possédez-vous le don d’ubiquité ? C’est une question qu’il va falloir vous poser avant de vous jeter sur ce petit jeu de gestion de temps dont l’objectif est de mettre vos nerfs à rude épreuve. La tenue d’une cafétéria n’est déjà pas simple, alors que doit-on penser lorsque l’on se voit attribuer la responsabilité de cinq restaurants différents ?
Cooking Dash nous raconte l'histoire de Flo, une jeune fille motivée et souriante, qui tient une cafétéria avec sa grand-mère dans la ville de Dinertown. Alors que le chef cuisinier, un brave homme du nom de Cookie, se voit offrir l'opportunité de réaliser des émissions de télé-réalité culinaire, celui-ci est contraint de laisser Flo et sa mamie gérer elles-mêmes le restaurant. Cela pourrait être une bonne nouvelle car c'est l'occasion pour notre héroïne de faire ses preuves et de bien démarrer dans le métier ! Oui mais voilà, Cookie a embarqué tous les autres chefs de la ville avec lui. Par conséquent, notre jeune apprentie va devoir jouer les cuistots dans les cinq restaurants de Dinertown, chacun ayant ses propres spécialités et des clients aux habitudes bien ancrées. La somme de travail s'annonce d'ores et déjà assommante, mais qu'à cela ne tienne ! Retroussons-nous les manches et préparons-nous à l'aider !
L'aventure commence avec un petit tutoriel vous expliquant le déroulement des opérations. Tout d'abord, le client arrive tout sourire dans le restaurant et il faut lui choisir une place parmi celles qui sont disponibles. Bien qu'il paraisse anodin, ce choix se révèle par la suite plutôt stratégique car en fonction de la couleur des vêtements de votre client, vous pourrez gagner des points supplémentaires. Par exemple, un client habillé en rouge qui s'assoit sur une place neutre la colore en rouge. Ensuite, si un autre client en rouge s'installe sur cette même place, un bonus de 100 points est accordé au joueur. Ce bonus est multiplié par le nombre de clients identiques s'étant assis avant celui que vous venez de placer. N'oublions pas que certains clients arrivent deux par deux et ne pourront jamais être séparés, vous devrez alors penser à garder des places libres afin d'éviter de faire trop patienter les consommateurs dans la file d'attente. Mine de rien, il s'agit là d'une première source de stress car les clients se font nombreux tout au long de la journée. Mais ça ne s'arrête pas là, loin de là...
Maintenant que votre client s'est installé, celui-ci consulte votre menu pour y choisir un plat, une boisson ou un gâteau. Une fois qu'il s'est décidé, une petite bulle apparaît pour illustrer son choix et vous n'avez plus qu'à vous mettre aux fourneaux. Les demandes sont plutôt variées : saucisses, rôti, frites, brochettes, poisson, jus d'orange, crèmes glacées et pâtisseries en tous genres... Les habitués vous demanderont également de leur préparer des assiettes associant une viande et un accompagnement. Certains opteront pour un déjeuner sur le pouce, composé d'une salade ou d'un sandwich, et dans ce cas précis c'est à Mamie Florence d'oeuvrer. Un simple clic sur le plat à préparer et quelques secondes plus tard, c'est prêt. Vous l'aurez compris, avec tous les clients qui débarquent dans le restaurant, c'est votre capacité d'organisation et de hiérarchisation des tâches qui va être testée. Il est même obligatoire de faire preuve de rigueur dans votre « travail » sans quoi votre clientèle n'hésitera pas à s'énerver voire à sortir en claquant la porte. Une bonne tactique consiste à préparer à l'avance des denrées impérissables, comme le jus d'orange ou la crème glacée, histoire de gagner du temps. Attention toutefois, ce n'est pas la même chose pour les viandes et les accompagnements : si vous les laissez cuire trop longtemps, ils brûlent et deviennent immangeables. Chaque plat ou aliment jeté engendre une perte de 30 points. Sachant que pour réussir un niveau il vous faut atteindre un score minimal, le gâchis est fortement déconseillé.
En parlant de votre performance, sachez que chaque client satisfait vous rapporte un certain nombre de points qui varie en fonction de votre rapidité : une viande dont la cuisson est bonne vous octroie par exemple un bonus non négligeable. De façon générale, plus vite vous comblez le chaland, plus vite votre score grimpe. Il est bon de préciser que la difficulté du jeu va crescendo au fil des 50 niveaux proposés par Cooking Dash. Non seulement vos objectifs sont délicats à atteindre du premier coup, mais le nombre de plats demandés augmente et cela requiert une organisation telle qu'à un moment donné, vous serez amené à recommencer plusieurs fois une même journée de travail quitte à devoir mémoriser les premières demandes pour gagner quelques précieuses secondes. Les plus doués parviendront sans doute à décrocher la mention « expert », disponible dans chaque niveau. En ce qui concerne les autres récompenses, la satisfaction des consommateurs vous rapportera de l'argent que vous pourrez dépenser pour améliorer votre équipement culinaire : nouvelles poêles à frire, nouveaux grils, éléments de décor, accélération des mouvements de Flo et de sa grand-mère, juke-box pour distraire les clients pendant leur attente, machine à café afin de rattraper le coup avec les clients que vous auriez pu faire attendre trop longtemps... Le mode principal se révèle assez complet et comprend suffisamment d'éléments pour nous faire passer un bon moment.
Si toutefois cela reste insuffisant à vos yeux, un mode Sans Fin est disponible pour vous offrir encore un peu de challenge. Celui-ci consiste à servir le plus de clients possible en évitant d'en perdre en cours de route. Il n'y a aucune limite de temps, mais si vous dépassez le nombre de pertes fixé, la partie prend fin. Jouable en facile, moyen ou difficile, le mode Sans Fin a pour véritable intérêt la possibilité d'inscrire son score parmi les meilleurs dans un classement mondial. Autant vous dire que pour un jeu occasionnel, Cooking Dash s'en tire vraiment bien en proposant des parties variées. Seule la difficulté liée à l'organisation de vos différentes tâches, vous forçant par moments à recommencer plusieurs fois une même journée, peut finir par lasser en dépit de la diversité des plats à préparer. Cependant, par petites doses, ce jeu reste un moyen efficace de passer du bon temps derrière son écran.
- Graphismes8/20
Le design est axé cartoon, ce qui nous donne des écrans certes colorés mais figés, les animations se faisant trop discrètes et les détails bien trop légers. Pour un jeu du genre on pourrait se permettre une certaine tolérance, mais celui-ci étant sorti en 2009, on pouvait espérer mieux.
- Jouabilité15/20
Le clic est plus que jamais de rigueur, rendant la prise en main immédiate. Une fois les informations du tutoriel assimilées, Cooking Dash se laisse jouer tout seul, il ne vous reste plus qu'à faire preuve de suffisamment de concentration et d'organisation pour combler les attentes de votre clientèle.
- Durée de vie15/20
Avec 50 niveaux différents répartis dans chacun des cinq restaurants, ce à quoi on peut rajouter le challenge du mode Sans Fin, il y a vraiment de quoi s'occuper, surtout si on joue de façon occasionnelle.
- Bande son8/20
Une seule musique par restaurant, c'est maigre. L'ensemble se laisse entendre, mais peut également être coupé en cas d'épuisement des oreilles.
- Scénario8/20
On le note car il existe, mais honnêtement le scénario du jeu n'est qu'un prétexte pour vous faire travailler d'arrache-pied. Il tient la route malgré tout.
Malgré la redondance des actions que certains pourront lui reprocher, Cooking Dash se révèle plutôt efficace et sollicite réellement la concentration du joueur, si bien qu'il ne provoque aucune lassitude. Jeu occasionnel par excellence, il ravira tous ceux qui souhaitent s'adonner à de petites parties de plaisir culinaire, pour autant que leur cerveau en ébullition puisse encore supporter les petites sautes d'humeur des clients impatients.