La saison 2012 de Formule 1 va bientôt débuter mais sur Vita, on a pris un peu de retard. Décalages de calendrier obligent, la simulation de F1 disponible au lancement de la machine se concentre sur l'année écoulée. Qu'à cela ne tienne, les joueurs sauront s'en contenter pour les débuts de la licence sur la nouvelle console portable.
Eh oui, c'est un peu le paradoxe de ce titre ! La Playstation Vita est une console d'actualité toute fraîche puisque tout juste sortie en Europe, mais elle se pare ici d'un jeu dont les données sont déjà dépassées. Portage de la version PS3, F1 2011, comme son nom l'indique, est en effet la simulation officielle de la saison dernière. Les amoureux de Formule 1 ne s'en offusqueront guère puisqu'ils ont été habitués au fil des années à certains décalages de ce type, celui-ci étant en sus justifié par la sortie tardive de la machine en Europe. Du coup, ne comptez pas incarner de pilotes français dans cet opus ! En revanche, Codemasters a tenu à ce que tout le contenu des versions consoles de salon soit au rendez-vous de cette édition Vita, ce qui permet à tous de profiter d'une base solide et gavée de licences. Chaque tracé, chaque voiture et chaque pilote de la saison 2011 est au rendez-vous de cette simulation qui n'en est pas complètement une. En effet, à l'instar de ce que Codemasters avait proposé avec F1 2009 sur Wii, nous nous retrouvons face à un titre hybride, clairement plus accessible et permissif que son modèle. Mais pas moins fun !
Le gameplay de F1 2011, tout en étant assez réaliste, penche un peu vers l'arcade. Un constat que l'on peut faire immédiatement en subissant un survirage quasi constant des monoplaces sans que cela ne perturbe leur équilibre. En effet, les voitures ont tendance à voir leur train arrière se dérober puis à se replacer immédiatement sans que cela ne nécessite de manœuvre particulière. De toute évidence, ceci n'est autre que l'héritage du gameplay de la version Wii de F1 2009. Mais cette orientation vers plus de souplesse ne se manifeste pas qu'à travers cette sensation de glisse permanente. Tout est en effet plus permissif. Si le joueur peut désactiver toutes les aides au pilotage, le contrôle de la voiture demeurera tout de même assisté, que ce soit à l'accélération, au freinage ou lorsque les roues sortiront du bitume. La gestion des collisions est elle aussi, très succincte et détruire une partie de sa monoplace paraît assez improbable à moins de le faire exprès. En effet, la voiture a tendance à rebondir sur les obstacles potentiels, qu'il s'agisse de mur de pneus, de glissières ou même d'un concurrent. Ainsi, le pourcentage d'abandons est nettement revu à la baisse et les débutants n'auront aucun mal à terminer un Grand Prix malgré quelques erreurs de pilotage. Bien sûr, augmenter le niveau de l'IA permet de rehausser le challenge mais si on la compare à l'intelligence artificielle de la version PS3, celle de cette version est nettement moins performante.
En termes de contenu, F1 2011 est très proche de son aîné bien que le mode Carrière ne soit qu'une version "light" de celui qu'on a connu sur consoles de salon. Au lieu de s'étaler sur cinq saisons, il se limite à trois et surtout, tout l'enrobage a été supprimé. Pas d'interviews, pas de paddock, aucune concurrence avec votre coéquipier, pas même d'interface 3D donnant accès aux réglages de la voiture dans le garage. On ressort donc relativement déçu de ce mode, finalement plutôt aseptisé et prévisible. Toutefois, on s'en contente étant donné que chaque week-end de courses est complet et qu'il faut compter de nombreuses heures avant d'en voir le bout. En parallèle, le mode Défis, qui propose 15 épreuves (franchir une succession de points de passage, dépasser un maximum de voitures, conduire plusieurs tours sous la pluie avec des pneus secs...) assez sympathiques mais qui se terminent très rapidement. Enfin, après avoir fait le tour des modes Course Rapide, Contre-la-Montre, Grand Prix et Championnat, vous serez sans doute tenté de tester le multijoueur. Celui-ci permet à quatre joueur de s'affronter en simultané, ce qui est nettement moins que sur les autres supports, d'autant qu'il n'est pas possible de jouer un championnat sur la longueur. Bref, tout en étant relativement exhaustif, le contenu se situe en deçà de la version référence, ce qui pourra gêner certains !
Les visuels qui accompagnent ce test sont fournis par l'éditeur.
- Graphismes14/20
Quelques petits problèmes techniques comme des ralentissements localisés, un peu d'aliasing et des textures pas toujours dignes de la machine sont à noter. Mais globalement, F1 2011 reste un titre visuellement très agréable et surtout, très crédible.
- Jouabilité16/20
Le gameplay est parfaitement adapté au support et se révèle donc un peu moins pointilleux que sur consoles de salon. La conduite demeure fun et assez permissive, à mi-chemin entre arcade et simulation.
- Durée de vie15/20
Les possibilités sont nombreuses, en solo comme en multi, mais le mode Carrière version "light" déçoit un chouïa. Et puis, la saison 2012 commence dans moins d'un mois...
- Bande son14/20
Le joueur est rapidement dans l'ambiance d'une course mais les bruitages liés au freinage interpellent. On regrette parallèlement que l'équipe n'interagissent pas avec le pilote.
- Scénario/
F1 2011 récite avec efficacité une leçon faite de réalisme et d'accessibilité. Complet et vraiment fun, cet épisode, même s'il ne sera plus actuel d'ici quelques semaines, a de quoi passionner les joueurs nomades fans de la discipline. Un peu bridé par un mode Carrière un peu light, F1 2011 demeure une valeur sûre, pour les amateurs de parties solos ou multijoueurs.