Après nous avoir fait rêver sur le petit écran, les Power Rangers Samurai reviennent en très petite forme sur consoles. Faire encore pire que la version Wii, c'est possible, et ça se passe sur DS !
Résumé de façon sommaire au moyen d'une poignée d'images fixes, le scénario de Power Rangers Samurai sur DS n'est pas des plus affriolants. Toutefois, étant donné le peu de temps que va nécessiter le pourquoi du comment du gameplay de ce titre, autant accorder quelques lignes à cet aspect crucial du jeu. Plusieurs siècles avant notre ère, des monstres Nighlok ont tenté d'envahir notre belle planète, mais ils furent repoussés par des samouraïs. On prétend que ces derniers maîtrisaient le pouvoir de symboles ancestraux transmis depuis des générations et représentant les principaux éléments de la nature (le feu, la terre, le ciel, l'eau, la forêt et la lumière). Mais alors que l'on croyait les Nighlok définitivement enterrés, les voilà qui refont surface à une époque où les samouraïs, eux, ont disparu de notre monde. Le moment est donc venu pour une nouvelle génération de héros, baptisée les Power Rangers Samouraï, et ayant hérité du pouvoir des symboles ancestraux, de se dresser contre l'envahisseur.
C'est à ce moment-là que nous entrons en scène pour choisir quel vaillant ranger nous allons incarner durant la première mission du jeu qui fait office de tutoriel. N'ayant pas d'affinité particulière avec ces personnages masqués en combinaison fluo, nous nous rabattons sur le ranger rouge qui semble doté du meilleur compromis offensif et défensif, sans savoir que le choix ne nous sera quasiment plus donné dans les niveaux suivants. Le personnage sera en effet la plupart du temps imposé et il faudra recommencer les missions déjà terminées pour pouvoir incarner n'importe quel ranger par la suite. Un prétexte comme un autre pour rallonger un minimum la durée de vie faiblarde de ce titre en nous obligeant à jongler entre les pouvoirs propres à chacun des héros pour franchir les barrières magiques menant à de très rares bonus cachés. Quoi qu'il en soit, on pourrait facilement croire que Power Rangers Samurai sur DS est le premier beat'em all de l'histoire du jeu vidéo tant son gameplay se révèle lacunaire. Les niveaux se déroulent sur un seul plan et les adversaires n'opposent guère plus de résistance que s'il s'agissait de simples boîtes de conserve. L'absence de choix de niveaux de difficulté ne permet d'ailleurs pas de rehausser le challenge qui demeure inexistant durant toute la durée de l'aventure. C'est bien simple, on ne perd quasiment pas de vie, même avec les personnages les moins résistants. Et le fait que les missions soient honteusement courtes rend ce constat encore plus navrant. Alors, forcément, on attend les confrontations avec les Nighloks avec le fugace espoir que ces dernières vont sauver le titre du naufrage. Mais comme les face-à-face en question brillent par leur nullité, on ne peut pas vraiment dire qu'ils jouent en faveur du soft.
Reste les « fameux » duels entre le Mégazord et la version gigantesque des boss précédemment vaincus. On passe alors en Méga Mode pour affronter le Mégamonstre à l'intérieur du Mégazord en espérant que les concepteurs du jeu nous ont gardé le meilleur pour la fin. Hélas, mille fois hélas, c'est un simple test de réflexes qui nous attend puisque le duel consiste seulement à jouer du stylet pour placer des attaques en faisant tourner un disque sur l'écran tactile. En défense, il faut juste cliquer sur les bons boutons pour parer avec succès, la seule et unique tactique consistant à attendre d'avoir sa jauge pleine pour effectuer une contre-attaque. Autant dire que le stylet n'apporte pas grand-chose de positif à ce titre, y compris durant les transformations dites « Morpher Samurai » où on ne nous demande même pas de reproduire les idéogrammes en les traçant à l'aide du stylet, mais simplement de cliquer sur les traits dans le bon ordre. A noter que la réussite de ces épreuves tactiles permet juste de démarrer avec un symbole de puissance au max lors de la transformation "Morpher Samurai" et avec toute son énergie lors des combats en Mégazord. Espérons que les jeunes fans de la licence ne tomberont pas dans le piège de ce titre et se contenteront de passer leur chemin.
- Graphismes6/20
Les images parlent d'elles-mêmes mais il faut véritablement voir le jeu tourner pour prendre conscience de la pauvreté des animations. On n'espérait plus trouver encore des titres aussi peu soignés en fin de vie de la DS.
- Jouabilité5/20
Si vous trouvez les phases de beat'em all trop basiques, attendez de voir les duels avec le Mégazord, vous risquez de tomber de haut. La façon dont est mis à contribution le stylet est tout simplement affligeante.
- Durée de vie6/20
Les missions se bouclent en à peine quelques minutes et sont toutes construites dans le même moule. Les plus motivés iront peut-être jusqu'à les recommencer en changeant de personnage pour dénicher les quelques bonus cachés, mais la durée de vie reste malgré tout bien faiblarde.
- Bande son10/20
Sans aller jusqu'à applaudir des deux mains, on peut considérer que la bande-son constitue l'aspect le moins loupé du soft.
- Scénario6/20
Le scénario n'a jamais été le point fort de la série télévisée, et ce n'est pas non plus celui du jeu, bien au contraire.
Même en faisant preuve d'indulgence envers ce titre qui reste une adaptation peu ambitieuse d'une série télé destinée aux plus jeunes, on a bien du mal à retenir de ce Power Rangers Samurai quoi que ce soit de positif. On parcourt le jeu machinalement en espérant déceler une ou deux sympathiques trouvailles de gameplay, mais en vain. Et que dire des combats soi-disant épiques avec le Mégazord ?