Pourquoi changer une formule qui gagne ? Prendre des personnages de dessins animés à succès, les flanquer dans des karts bigarrés et les envoyer se battre pour la pole position dans des circuits torturés, en voilà un concept qui a fait ses preuves ! Et cette fois, ce sont les personnages issus des différentes productions du célèbre studio d'animation Dreamworks qui vous embarquent dans une virée à la sauce Mario Kart, mais avec le cambouis en plus et le talent en moins.
Impossible en effet de ne pas penser à Mario Kart quand on se lance dans une partie de Dreamworks Super Star Kartz tant les deux jeux ont de points communs. Tout y est : des bonus aux effets vaguement similaires, des circuits au design presque identique, les super-départs, l'architecture des championnats, les écrans de fin de compétition, tout, absolument tout. Vous nous direz sans doute que c'est une bonne chose, que ça sent bon le rouleau de printemps, puisque Mario Kart n'est certainement pas la pire des références. Oui, sauf que non. Le soft d'High Impact Games n'a pas le panache de Mario et ses potes, et rate le coche à presque tous les tournants. La référence des jeux de courses orientés arcade ne risque donc pas d'être inquiétée par ce clone mal dégrossi.
Commençons donc par le commencement en détaillant le contenu de la bête. Histoire de justifier son titre, Dreamworks Super Star Kartz propose donc un total de 12 personnages, dont seule une moitié sera accessible dès le début, les autres devant être débloqués progressivement. Dans tous les cas, vous aurez la joie de piloter avec Shrek, Fiona, l'Ane Alex et Commandant de Madagascar, B.O.B., Harold et Krokmou de Dragon et quelques autres. Chacune de ces stars a bien sûr des caractéristiques spécifiques qui influeront sur votre conduite. Mais le fait est qu'on ne se tiendra souvent qu'à 2 ou 3 personnages qui combinent rapidité et maniabilité avec bien plus d'efficacité que les autres. Du côté des modes, on retrouve les incontournables Championnat, Contre-la-Montre et Défi, la plupart étant jouables à 4 sur une même console. En mode Championnat, le but est bien évidemment de franchir la ligne d'arrivée avant tout le monde et d'accumuler des points pour le classement général. Au départ, seul le premier set de 3 circuits est disponible d'emblée et il faudra vous infliger des Défis pas franchement très passionnants pour débloquer les 9 autres pistes.
Après ce petit passage en revue du contenu, intéressons-nous maintenant au gameplay. De ce côté-là, disons que les tondeuses boostées qui font office de véhicules répondent plutôt bien aux sollicitations, que l'on opte pour un contrôle à la manette classique, à la Wiimote ou au volant proposé dans la boîte. Le hic, c'est surtout que les différentes pistes proposées apparaissent vraiment insipides. Même si la plupart des circuits semblent avoir été tout bonnement dérobés à Mario, leurs courbes souvent mal pensées et leur manque de lisibilité font que les parcourir relève du chemin de croix. On ne dit pas qu'ils sont tous à jeter, puisqu'il y en a bien un ou deux de potables, mais ce n'est absolument pas suffisant pour justifier un achat. Les circuits manquent cruellement de personnalité même s'ils s'inspirent des films d'animation de Dreamworks. On retrouvera d'ailleurs une piste aux allures du château de Bowser pauvrement remaniée, dans l'espoir que le joueur moyen ait oublié les bien meilleures versions présentes dans Mario Kart. Les courses s'avèrent en outre bien trop faciles malgré quelques obstacles et n'offrent donc absolument aucun challenge, et ce ne sont pas pas les faux raccourcis plus ou moins bien cachés qui rajouteront de l'intérêt à l'ensemble
Les divers bonus se récupèrent exactement comme chez le plombier moustachu, dans des boîtes volantes, et ont plus ou moins les mêmes effets. Des missiles en forme de citrouilles, des bombes également en forme de citrouille, des bananes ou des boucliers censés vous protéger des pitoyables attaques adverses constitueront votre arsenal. Mais tous ces objets sont malheureusement bien moins amusants à utiliser que dans Mario Kart, tant leurs effets semblent limités. Chaque personnage a aussi la possibilité de lancer une attaque spéciale dès lors qu'il récolte suffisamment d'étoiles sur la piste, mais là encore, on se retrouve avec des trucs qui ne ressemblent pas à grand-chose et ne servent pas à prendre le dessus sur une IA plus ou moins conditionnée pour vous laisser gagner. En bref, vous l'avez compris Dreamworks Super Star Kartz n'apporte rien au genre et se contente de copier un soft qui lui reste infiniment supérieur en tout point. Un peu comme le cancre de la classe qui lorgnait désespérément vers votre copie mais qui ne parvenait à mettre bout à bout que quelques bribes décousues.
- Graphismes7/20
Les karts sont très peu détaillés, de même que les circuits qui semblent très dépouillés et peu inspirés. Certes, les différents personnages de Dreamworks ont bien droit à leur palette de mouvements caractéristiques, mais ces derniers s'avèrent bien trop grossiers et peu nombreux pour les rendre attachants. Pour ne rien arranger, on ne ressent pas non plus la moindre impression de vitesse. Enfin, sachez que dans les pires moments, le jeu devient presque injouable en raison de méchantes saccades.
- Jouabilité8/20
La seule force du titre est de proposer des karts qui se pilotent facilement quel que soit le mode de contrôle choisi. Pour le reste, on se retrouve avec une absence totale de challenge, des collisions bancales, des bonus dont l'usage ne procure pas le moindre plaisir et des circuits quelconques qu'on traverse péniblement en luttant contre le sommeil.
- Durée de vie7/20
Même pour un titre vendu à prix inférieur à ses congénères, Dreamworks Super Star Kartz se révèle trop pauvre en contenu. Une douzaine de personnages, autant de circuits et quelques bonus sans intérêt à débloquer, voilà tout ce qui nous est offert. Il faut être honnête, la plupart des joueurs lâcheront l'affaire au bout d'une heure.
- Bande son8/20
Les différents morceaux qui accompagnent vos pérégrinations sont génériques au possible et deviennent juste insupportables après quelques tours de pistes. Même combat pour les personnages qui ponctuent chaque action par des répliques basiques dont on se lassera en quelques minutes. Enfin, les bruitages vous apparaîtront plutôt quelconques, sans être totalement catastrophiques.
- Scénario/
N'y allons pas par 4 chemins, Dreamworks Super Star Kartz n'est qu'un clone insipide de Mario Kart, un soft sans intérêt qui ne doit son existence qu'à la volonté plus ou moins malhonnête d'extirper des piécettes aux grands-parents innocents souhaitant faire un cadeau high-tech à leurs petits-enfants adorés pour les fêtes de fin d'année. Mou, moche, plutôt faiblard en termes de contenu (ce qui n'est pas forcément un mal du coup), le soft ne justifie en aucun cas un achat. Vous êtes prévenu.