Ben Tennyson, mi-ado mi-E.T., fait une nouvelle incursion ludique qui peine toujours à convaincre. Réalisation misérable, gameplay fadasse, décidément, pourquoi se fatiguer quand on cherche à vendre aux fans.
Si vous n'êtes pas familier de Ben 10, il ne sera pas inutile de préciser que ce jeune homme porte au poignet, non pas une élégante gourmette en or à gros maillons, mais un bracelet lui permettant de prendre la forme de toute une tripotée d'aliens ayant chacun leurs pouvoirs propres. Des créatures de tailles variées et dont il faut apprendre à maîtriser les petites manies. Certaines peuvent faire brûler des obstacles, d'autres au contraire vous aideront à éteindre un incendie et ainsi de suite. En termes de progression, la chose est évidemment utilisée à maintes reprises. Avec Glacial vous aurez la possibilité de planer et de franchir de grandes distances alors que Arachno-Singe peut adhérer aux parois. Et bien sûr, puisque les gabarits changent, il en va de même de l'aisance à se mouvoir. Vitesse, sauts, agilité, et force varient selon la forme que vous choisissez d'adopter. Si dans la version de salon de Cosmic Destruction on peinait à sentir la différence entre les 10 formes disponibles, ici au moins, la donne change vraiment.
Malheureusement, la façon dont l'ensemble est exploité est passablement maladroite. La faute en revient à un level design poussif. On apprécie certes son côté ouvert, qui vous laisse déborder du chemin tout tracé pour aller récupérer quelques items cachés, mais chaque niveau copie-colle allègrement encore et encore les mêmes séquences, suscitant chez le sujet une imparable sensation de redondance, ce que l'on appelle plus vulgairement un ennui certain. Et ce n'est pas l'aspect beat'em all du jeu qui changera quoi que ce soit au problème, ce dernier se résumant à une attaque de base et deux attaques spéciales, l'une nécessitant le remplissage d'une jauge. Si on synthétise, on passe son temps à bourriner la touche Y, en interrompant parfois le matraquage par une pression sur A. On a vu plus stimulant et il faut bien dire que la traversée des différents tableaux brille par sa monotonie. Du coup, sans être déplaisant à jouer, ce nouveau Ben 10 n'a pas non plus de quoi illuminer votre journée, à moins d'être un gros fan et de vouloir profiter du scénario. Ce dernier, contrairement à la version consoles de salon, est narré par le biais de nombreuses images accompagnées de textes. Pour le coup, il y en a presque trop, ce dont on se rend compte après avoir zappé plus de 30 écrans de dialogues entre deux missions. Le poids de l'histoire sans doute.
- Graphismes13/20
Le design varie pas mal d'un niveau à l'autre, mais au sein d'une mission, l'ennui règne avec des séquences qui se répètent d'un bout à l'autre du tableau.
- Jouabilité10/20
Au chapitre des points positifs, on peut noter le fait que chaque transformation se comporte vraiment d'une manière unique, même si la différence n'est pas très sensible. Dommage que les mécaniques de jeu et le level design soient si flemmards et qu'au final, on s'ennuie pas mal.
- Durée de vie8/20
Pas vraiment de quoi s'occuper plus d'une après-midi malheureusement.
- Bande son13/20
Les thèmes musicaux sont agréables et relativement discrets, les effets en revanche sont très génériques.
- Scénario14/20
Plus clair que sur la version de salon, le scénario abuse malheureusement d'interminables écrans de textes, de trop peu à trop, il y a un juste milieu à trouver.
Dommage que cette version DS de Ben 10 triche en ayant recours à des mécaniques recyclées et un level design un peu paresseux, ces grosses ficelles venant entacher un titre qui aurait pu mieux s'en sortir. On apprécie tout de même que les différences entre les multiples formes du héros soient sensibles et que les fans puissent y trouver leur compte.