Après seulement trois épisodes, FIFA Street va déjà subir un premier reboot. Electronic Arts a en effet jugé bon de donner un nouveau départ à sa série de foot de rue. En faisant table rase du passé pour repartir sur d'autres bases, l'éditeur prend un risque certain. Mais il pourrait bien s'avérer payant.
En réalité, ce FIFA Street ne part pas de zéro. Auparavant, les jeux de la série étaient développés indépendamment des FIFA "classiques". Mais pour cet épisode, EA Canada a décidé de s'appuyer sur le travail effectué sur FIFA 12. Quand on connaît la qualité atteinte par ce dernier, on se dit que c'est forcément une bonne idée. On retrouve donc divers systèmes issus de la branche principale de FIFA, répondant à des noms barbares tels que Impact Engine ou encore Precision Dribbling. Mais le soft ne se contente évidemment pas de reprendre tel quel le gameplay de son cousin, le foot de rue ayant ses propres spécificités. Sur ces bases, les développeurs ont donc érigé un nouveau système, baptisé Street Ball Control. Décidément, on aime bien les noms compliqués chez EA.
Concrètement, ce système permet d'effectuer toute une palette de gestes techniques à l'aide du stick analogique droit. Les possibilités sont vraiment nombreuses et bénéficient d'animations soignées. C'est important, car dans FIFA Street les mouvements ne servent pas qu'à gagner. Le jeu vous encourage au contraire à réaliser des choses spectaculaires juste pour le fun, en récompensant le joueur de points de divertissement après chaque rencontre. Ces points servent ensuite à débloquer du nouveau contenu. Bref, il ne faut pas privilégier l'efficacité, il faut faire le show ! Les divers gestes techniques peuvent également être enchaînés pour réaliser des combos. Notez que le gameplay varie légèrement selon les terrains. Par exemple, la taille des filets n'est pas toujours la même. Et il est possible de moduler le nombre de joueurs, de 1 contre 1 jusqu'à 6 contre 6. Au final, ce bref essai nous a laissé une bonne impression sur la jouabilité du titre. Seule l'IA des gardiens paraissait parfois perfectible, mais le studio a encore le temps de corriger ce problème, puisque FIFA Street ne sortira qu'en mars prochain.
La force du titre réside aussi dans la grande diversité des environnements proposés. 36 en tout, qui vont de Londres à Rio en passant par Amsterdam, Saint-Pétersbourg et New York. Foot de rue oblige, il s'agit parfois de lieux étonnants, comme un canal ou un toit, mais quelques terrains indoor sont également présents. Le cœur du solo sera le mode World Tour, dans lequel vous devrez bâtir votre équipe en commençant à l'échelon régional. Puis, victoire après victoire, vous passerez au niveau national, continental et peut-être mondial ! Un autre mode, intitulé Street Challenge, proposera une vingtaine de défis. L'un d'entre eux, Last Man Standing, repose sur une idée plutôt rigolote. A chaque but marqué, vous perdez un joueur. Le premier à se débarrasser de tous ses joueurs a gagné ! Enfin, FIFA Street inclura l'indispensable mode online avec classement.
Finalement, notre seul regret concernant ce reboot est l'abandon du style cartoon de FIFA Street 3. Ce choix de design n'avait certes pas fait l'unanimité, mais il avait le mérite de conférer une véritable identité visuelle au jeu. Là, le retour à une modélisation réaliste des joueurs fait paraître le titre beaucoup plus générique, c'est dommage.
En s'appuyant sur les solides bases érigées par FIFA 12, FIFA Street pourrait bien atteindre la même excellence que son grand frère. Certains trouveront dommage qu'Electronic Arts ait décidé d'abandonner le design cartoon, mais pour tout le reste, le jeu s'annonce bien.