A l'origine, il faut se rappeler que GoldenEye 007 version Wii était un titre hommage au mythique FPS éponyme de Rare, sorti à la fin des années 90 sur Nintendo 64. Comme son illustre ancêtre, le jeu développé par Eurocom proposait un multi complet et jouissif. Pour GoldenEye 007 Reloaded, on espérait donc être à nouveau comblé par le jeu à plusieurs. Dans un premier temps, il convient de faire un point sur toute la partie contenu. Ce portage destiné au duo PS3/Xbox 360 proposera des affrontements pouvant accueillir jusqu'à 16 joueurs online ou 4 en split-screen. Dans les deux cas, il sera possible de s'éclater sur un total de 14 maps, soit quatre (Solar, Plant, Carrier, Peak) de plus que sur Wii. Evidemment, les dix cartes déjà présentes sur la console de salon de Nintendo sont identiques sur les machines HD. Nous avons notamment pu faire quelques parties sur les maps Archives, Facility (qui n'a de commun avec la map sur N64 que le nom), Jungle et Nightclub. De quoi nous permettre de constater l'efficacité – et le classicisme - du level design.

GoldenEye 007 Reloaded disposera également d'une multitude de modes de jeu. Six seront jouables en split-screen. Quatre d'entre eux étaient déjà disponibles sur Wii. Il s'agit des modes Conflict, Team Conflict, You only live twice et Golden gun. Les petits nouveaux sont les suivants : Escalation et Detonator Agent. Le principe du premier est assez simple puisque le joueur doit éliminer ses ennemis avec un set d'armes prédéfini par le jeu. Le gagnant est celui qui réussit à tuer ses adversaires avec l'ensemble de l'arsenal mis à sa disposition. A noter cependant qu'il doit achever son dernier opposant avec une attaque de mêlée. Pour le mode Detonator Agent, le déroulement de la partie est un peu plus stratégique. Lors de chaque match, une bombe est portée par l'un des participants. Ce dernier, comme tous ses concurrents, voit sur l'écran le décompte qui le mène jusqu'à l'explosion de l'engin. A tout moment, le joueur peut refiler la bombe à un adversaire via une attaque de mêlée. Le dilemme est toutefois le suivant : plus le temps passe, plus les kills rapportent de points. Du coup, la tentation d'attendre le dernier moment est grande. Gare toutefois à l'explosion !

Du côté du multi online, ces mêmes modes sont disponibles, à l'exception de You Only Live Twice qui ne sera jouable qu'en écran partagé. Cela nous en fait donc cinq plus les quatre suivants déjà présents sur Wii : Licence to Kill, Black Box, Heroes et GoldenEye. A priori, trois modes inédits seront de la partie. Si on ignore tout de l'un d'entre eux, les deux autres se nomment Bomb Defuse et Data Miner. Le premier demande à deux équipes de s'affronter pour choper une bombe afin de la faire exploser sur la map. Pour le deuxième, chaque joueur joue sa carte personnelle contre tous les autres, l'objectif étant de parvenir à télécharger l'intégralité d'un fichier. Sans être tué, évidemment... On retiendra aussi qu'il est toujours possible de choisir son personnage parmi un casting sympathique regroupant quatorze figures emblématiques de la saga James Bond. On pourra notamment incarner Jaws, Oddjob, Scaramanga, Rosa Klebb, Goldfinger ou encore le Baron Samedi. Ces derniers pourront utiliser des armes spéciales et une capacité unique dans le mode Conflict. Avec ses dents en acier, Jaws réduit par exemple les dégâts provoqués par des headshots de 50%. A ce casting royal s'ajoutent les personnages créés pour les besoins de l'histoire et des profils plus génériques étoffant l'offre faite aux joueurs.

Comme tous les FPS contemporains, GoldenEye 007 Reloaded propose un système de progression avec de l'expérience à gagner lors de chaque partie. En fonction de vos performances, des armes de plus en plus puissantes sont bien sûr déblocables, tout comme un tas de gadgets et d'améliorations. Concrètement, en plus des armes principales (fusil d'assaut, fusil à pompe, sniper....) et secondaires (flingues en tout genre...), on a également trois emplacements supplémentaires pour personnaliser notre équipement et rendre notre personnage plus fort. Le premier slot nous demande de choisir parmi de nombreux explosifs (mines de proximité, mines à retardement...) qui représentent une alternative à la grenade. Le deuxième nous permet d'améliorer directement notre personnage, c'est à dire d'accroître sa vie, de gonfler la résistance de son gilet pare-balles ou encore d'accélérer sa vitesse de mouvement. Et enfin, le troisième et dernier emplacement concerne les armes que l'on porte. On pourra par exemple augmenter leur précision, leur vitesse de rechargement ou la capacité de leur chargeur. Notons enfin que le jeu proposera tout un système de classement pour permettre aux joueurs de se mesurer entre eux.

Une fois tous les réglages effectués, il est temps de se lancer dans une partie. Au cœur de l'action, pas de surprise, le fun est immédiat. On cavale dans tous les sens, on tire, on balance des grenades, on fragge. Beaucoup. Puis on court à nouveau pour éliminer un autre ennemi. Bref, on est bien loin du simili-réalisme proposé par la concurrence. Ici, chaque joueur peut se prendre une rafale de balles avant de mourir. Du coup, si la tactique du campeur a toujours de beaux jours devant elle, celle du fou furieux qui fonce dans la masse a aussi des chances de réussir. L'absence de classe rappelle aussi que ce GoldenEye 007 Reloaded possède clairement un charme old-school rafraîchissant. Surtout en split screen. A l'heure où les FPS récompensent les joueurs ultra spécialisés dans un domaine, le jeu d'Eurocom remet le frag au centre des débats. Lors de chaque partie, le plus précis a toutes les chances de l'emporter s'il joue également intelligemment avec les règles qui régissent les matches. Les différents modes permettent vraiment de varier les plaisirs, les joueurs devant user de tactiques différentes lors de chaque partie. Pour être tout à fait complet, au cours de nos sessions de jeu, nous avons rencontré quelques problèmes de stabilité, d'affichage et de lag, uniquement sur les affrontements online. A quatre sur un même écran, tout fonctionnait en revanche parfaitement. Les développeurs nous ont expliqué que les deux versions (online et split screen) n'en étaient pas au même stade de développement. Bien entendu, nous sommes obligés de les croire sur parole mais on surveillera du coin de l'œil le multijoueur du jeu lors du test pour savoir si Eurocom disait vrai.