En cette période où la prochaine saison de NBA reste bien compromise, NBA 2K12 pourrait être la seule chance pour les fans de goûter à leur sport préféré. Tout a donc été fait pour vous mettre dans l'ambiance. Dès la cinématique d'introduction, vous retrouvez les plus grandes stars actuelles et passées de la ligue nord-américaine et on remarque un grand souci du détail. C'est désormais la marque de fabrique de la série, mais on prendra un plaisir immense à observer, par exemple, un Steve Nash souffler dans ses mains lors d'une montée de balle. Toutes les stars comme les inconnus possèdent des mouvements qui leur sont propres et qui collent parfaitement à la réalité. Par ailleurs, un très gros effort a été consenti à l'élaboration des tatouages, chaussures et équipements qui plus encore que dans l'opus précédent nous donnent l'impression de regarder un match à la télévision. La modélisation des visages comme des coupes de cheveux a également gagné en crédibilité et la réalisation technique dans son ensemble a été nettement améliorée pour un résultat tout simplement bluffant ! Dommage simplement que cette version PS3 souffre de quelques ralentissements et de temps de chargements un peu longs.

A noter que lors du lancement du jeu, un nouveau menu a été ajouté. Vous retrouverez ainsi directement les principaux modes de jeu sur la page principale, ce qui vous évitera de vous perdre dans des menus interminables. Ce n'est qu'un détail, mais le jeu gagne ainsi en ergonomie. Ceci étant, vous pouvez vous lancer dans le tout nouveau mode Camp d'entraînement. Sorte de didacticiel, celui-ci vous permet d'incarner un joueur qui devra reproduire les mouvements de son mentor, à savoir un joueur de légende. Ainsi, vous devrez réaliser 88 ateliers répartis en 9 chapitres qui sont autant de joueurs et donc de styles de jeu à assimiler. Cela facilite l'apprentissage et y ajoute un intérêt non négligeable. Celui-ci sera d'autant plus facile que les contrôles ont été légèrement remaniés pour être plus intuitifs. Ainsi, on oublie les quarts et les moitiés de tours de joystick et tout a été pensé pour simplifier la vie du joueur. Le déclencheur de tir est toujours le stick droit, mais seule l'orientation de celui-ci combinée au dribble influera sur l'action de notre basketteur. Le gameplay ne perd toutefois pas en profondeur puisque la palette des mouvements possibles a été développée. On observera donc en règle générale beaucoup moins de rigidité que l'année passée dans le comportement des joueurs notamment lorsque ceux-ci attaquent le cercle.

Ainsi, la gestion des contacts dans la raquette a considérablement évolué. Premièrement, le principal ajout de gameplay de cette version 2012 est la refonte complète du jeu dos au panier. Une seule pression sur la touche adéquate vous mettra en position et vous pourrez alors vous jouer de votre adversaire avec des feintes et autres bras roulés en maniant simplement le stick droit. On gagne ainsi énormément en réalisme et en plaisir de jeu. De même, les joueurs qui attaquent le cercle pourront plus facilement contourner leur adversaire, se déhancher ou obtenir la faute. On oublie donc la désagréable sensation que l'on pouvait ressentir l'année précédente lorsque notre joueur se retrouvait collé à son défenseur ou était rejeté comme s'il avait percuté un mur. Ne vous attendez cependant pas à des matchs plus faciles, puisque l'IA sera toujours encline à effectuer un contre magistral ou à intercepter le ballon si vous vous approchez trop. De même, celle-ci possède une vraie volonté de se passer le ballon rapidement et utilisera des systèmes de jeu et autres techniques fourbes pour vous anéantir. Il ne sera donc pas rare de voir l'équipe adverse prendre un temps mort pour couper vos phases d'euphorie afin de casser votre rythme et celle-ci n'attendra plus d'avoir 15 points de retard pour réagir et adapter sa stratégie. Vous aurez donc droit à une simulation toujours plus réaliste tout en étant particulièrement jouissive et jouable.

Mais NBA 2K12 c'est avant tout le nouveau mode Légende. En effet, après un opus 2011 centré sur MJ, 2K élargit son rayon d'action et propose désormais d'incarner 15 stars de l'histoire de la NBA. On retrouvera donc Michael Jordan, mais également Magic Johnson, Larry Bird ou autres Bill Russell, dans des matchs clés de leur carrière. Il s'agira alors de revivre ces grands moments. Cependant, il suffira de remporter la victoire et aucun objectif précis de points, rebonds ou passes n'est imposé. Dommage, mais cela n'empêche pas à ce mode d'être une pure merveille. Ainsi après avoir choisi votre star, vous disposerez d'une courte présentation qui vous familiarisera avec ses plus hauts faits d'arme et l'enjeu du match que vous vous apprêtez à disputer. Vous vous retrouvez alors aux abords du parquet et préparez-vous à une grosse claque. Telle une retransmission télévisée de l'époque, vous aurez droit à du noir et blanc ou du sépia, accompagné d'un grain d'image tout simplement magnifique. Le souci du détail a été poussé jusque dans les règles qui seront conformes à celles de la période ciblée. Par exemple, en 1960, vous devrez disputer un entre-deux au début de chaque quart temps, un seul lancer franc sera tiré quand une faute sera réalisée sur un joueur qui n'était pas en position de shoot et la zone de trois points ne sera pas présente. L'immersion est donc exceptionnelle et devrait provoquer un orgasme à n'importe quel fan de basket. Il faut ensuite savoir que chaque victoire débloquera les deux forces en présence qui pourront ensuite être jouées en mode Exhibition. Vous pourrez ainsi faire s'affronter les groupes les plus performants de tous les temps et répondre à la fameuse question : « Quelle est la meilleure équipe de l'histoire de la NBA ? ». La durée de vie de ce mode de jeu dépendra alors de vous. S'il est en effet possible de paramétrer la difficulté et la durée des quarts temps et donc de faire très rapidement les quinze rencontres proposées, il y a fort à parier que vous recommencerez encore et encore les matchs pour profiter un peu plus de l'ambiance extraordinaire qui s'en dégage.

Par ailleurs, le mode Mon Joueur a lui aussi été amélioré. Vous commencez donc en tant que jeune loup mais vous n'aurez désormais plus qu'un match pour faire vos preuves. Vous serez ensuite contacté par diverses équipes qui vous feront passer des entretiens pré-draft. Diverses questions vous seront posées sur ce que vous recherchez en termes de temps de jeu et de projet à long terme. Vous serez libre de dire que vous n'êtes pas intéressé, ce qui influencera le choix de l'équipe au moment de la sélection. On passe ensuite directement à la Draft qui survient beaucoup plus rapidement que dans l'opus précédent, ce qui ajoute un certain dynamisme. Un fois fixé sur votre sort, vous commencerez immédiatement la saison, sans passer par la case Summer League. Tout a donc été fait pour vous mettre directement dans l'action, mais on perd inévitablement en réalisme. A noter que si la progression s'effectuera toujours grâce aux points de compétences, ceux-ci pourront être dépensés soit dans les attributs, soit dans les aptitudes que sont le Fadeaway, le tir en Step back, le Spin, etc. On observe donc une progression plus réaliste dans les capacités de notre joueur virtuel qui devra apprendre les uns après les autres les mouvements les plus efficaces. Une gestion de votre argent a également été implémentée. Ainsi, vous pourrez par exemple investir dans des œuvres caritatives afin d'augmenter votre popularité auprès des fans ou encore organiser des soirées en équipe pour améliorer l'entente. Cela est loin d'être anecdotique puisqu'il vous faudra soigner votre cote de popularité si vous souhaitez obtenir plus de temps de jeu ou être servi par vos coéquipiers plus souvent. Vous pourrez également acheter des points de compétences et il vous faudra donc négocier férocement votre salaire et vos contrats publicitaires pour progresser.

Si vous êtes déjà conquis, vous pouvez rajouter à la liste des qualités du titre la possibilité de jouer en mode Mon Joueur avec n'importe quelle star de NBA et les désormais traditionnels modes Association, en ligne ou en solo, Saison, Playoffs, etc. Evidemment le jeu n'est pas exempt de défauts, puisque par exemple les créateurs de joueurs et d'équipes sont strictement identiques à ceux des années précédentes. Quelques tatouages, cheveux ou logos supplémentaires auraient été les bienvenus. De même certaines erreurs sont à noter comme la propension du public de Denver à scander « Mélo » alors que le joueur a été transféré l'année précédente. On peut également regretter l'absence des rookies draftés en juin dernier, mais au final, cela est bien anecdotique face au plaisir immense que peut procurer ce NBA 2K12. Non content de simplement égaler son aîné, celui-ci propose une expérience inoubliable et des nouveautés à la pelle. Que vous soyez fan ou non, vous ne pourrez qu'être séduit par ce vibrant hommage à la NBA et à son histoire qui s'installe comme une des meilleures simulations sportives à ce jour.