La brève série des Crazy Machines prend une nouvelle fois son envol, cette fois-ci en version téléchargeable sur consoles. Et les constructeurs en herbe auront même l'incommensurable chance de contrôler les éléments !
Le jeu de réflexion qu'est Crazy Machines reprenait un concept bien connu, déjà largement exploité dans The Incredible Machine. Mais il faut bien avouer que ce clone était une copie plutôt brillante, rendant honneur au jeu de réflexion à base de machineries à placer pour provoquer une réaction en chaîne. Après moult épisodes sur DS, PC, Wii ou encore iPhone, c'est au tour de Crazy Machines Elements de fleurir sur consoles HD. La forme a d'ailleurs largement été policée pour l'occasion, les arrière-plans de chaque casse-tête se faisant nettement plus joviaux que dans nos souvenirs, où l'austérité régnait en maître. De jour comme de nuit, les environnements sont colorés, et les teintes vraiment réussies. On l'aura compris, le titre est visuellement agréable, mais les levels paraissent néanmoins assez lambda, avec un niveau technique qui ne vole pas très haut non plus. Pire, et plus handicapant, les temps de chargement sont particulièrement longuets, et les animations de vos petits objets souffrent parfois d'indéniables ralentissements.
Niveau gameplay, les amateurs de la série ne seront certainement pas dépaysés. Ils se trouveront face à un mode Casse-tête composé d'une centaine de niveaux, et disposant à chaque fois d'un objectif à atteindre. Détruire des vases avec de la nitro, mettre une quille dans un chariot, faire tomber toutes les quilles par terre, faire rentrer une souris dans son trou... Pour chaque stage, le joueur pourra donc classiquement récupérer quelques pièces de machinerie dans son inventaire, avant de les placer à l'écran en agissant également sur leur orientation avec les gâchettes droites et gauches. Il faudra compléter la machine déjà en partie montée (et impossible à modifier) grâce à ces quelques pièces, pour que la réaction en chaîne permette d'atteindre l'objectif du niveau. A ce sujet, les amateurs éclairés pourront pester contre la relative simplification du principe de jeu. La créativité n'est plus vraiment de mise, puisque le joueur n'aura qu'à essayer de comprendre ce qu'il manque pour que la machine soit complétée. Les outils de l'inventaire ne sont pas tout le temps très nombreux, ce qui limite forcément les possibilités. Heureusement, les stages supérieurs compliquent les choses, et votre progression se trouvera ainsi entravée de temps en temps. Puisque les développeurs ont tenté de jouer la carte de l'accessibilité en rendant leur titre un peu plus facile à parcourir, il aurait peut-être été de bon ton d'inclure un petit système d'indices, de manière à rendre la tâche plus aisée aux joueurs débutants.
Puisqu'il faut bien mériter ce sous-titre d'Elements, Crazy Machine nous laisse tranquillement jouer avec le feu, en enflammant divers objets, mèches ou canons. Des machines à vapeur sont également de la partie, et servent notamment à actionner d'autres machineries. On pourra également manipuler l'eau, l'électricité ou encore l'air, qui réagiront bien entendu aux lois de la physique ayant une place prépondérante dans ce style de jeu. Ce nouveau gameplay ne révolutionne pas le genre et n'est pas particulièrement original, mais il faut bien avouer que l'ensemble est très sympathique et satisfaisant à jouer. On tâtonnera parfois en positionnant quelques pièces avec le stick gauche, celles-ci ne se plaçant pas exactement toujours où on le souhaite. Quelques problèmes de caméra apparaissent de temps en temps, lorsque le joueur est en train d'assister à sa séquence d'enchaînements d'actions, après avoir tout positionné comme il faut. A ce sujet, il est plutôt agréable de pouvoir relancer cette séquence d'actions comme bon nous semble, de manière à regarder immédiatement les conséquences du positionnement de nos objets. Chaque niveau sera prétexte à la collecte de pièces bonus, qu'il sera intéressant de ramasser afin d'améliorer son score.
En sus de ce mode Casse-tête, les habitués pourront se régaler avec un mode Défi à débloquer après avoir réussi les 50 premiers niveaux. Composé de 20 stages, il nous permettra cette fois de modifier l'emplacement et l'orientation des objets déjà placés dans l'environnement, et totalement figés en mode Casse-tête. Autant dire que la tâche du joueur s'en trouve vraiment compliquée. L'éditeur de niveaux fait également un retour remarqué, et les utilisateurs pourront s'en donner à cœur joie, pour peu qu'ils aient un peu d'inspiration. Seul problème, et de taille ? L'impossibilité de partager notre travail par le biais du Xbox Live. Ce manque flagrant fait quand même un peu tache. Crazy Machines Elements, premier épisode de la série à sortir sur consoles HD, est finalement plus adapté aux débutants, qui n'auraient pas tâté les autres opus, notamment sur PC. On y trouvera quand même un certain challenge, et les niveaux présents sont agréables à parcourir et reconstruire.
- Graphismes13/20
Malgré les douces couleurs employées ici et la réalisation correcte des parcours, on ne passera pas notre temps les yeux rivés sur les arrière-plans. Ceux-ci, assez fades, s'effaçent immédiatement pour laisser place au terrain de jeu.
- Jouabilité14/20
Le stick analogique n'est pas spécialement indiqué pour positionner des petits objets, mais ce Crazy Machines s'en sort quand même honorablement. Le système de jeu est satisfaisant malgré la simplification des puzzles, et le challenge est finalement au rendez-vous, surtout en mode Défi.
- Durée de vie14/20
Quand Crazy Machines 2 nous proposait la bagatelle de 200 niveaux, celui-ci se contente de 100 machines à assembler. Heureusement, le mode Défi vient compléter le contenu, le mode Editeur pourra toujours en intéresser quelques-uns, et les pièces à ramasser donnent un objectif supplémentaire à atteindre.
- Bande son12/20
Les musiques sont agréables à entendre, à défaut d'être passionnantes à écouter. Quant aux bruitages, ils se font efficaces, mais pas transcendants.
- Scénario/
Crazy Machines Elements nous distillera quelques nouvelles heures très plaisantes de réflexion, en amenant la franchise sur consoles HD. Simplifié pour l'occasion, cet épisode reste suffisamment complexe pour faire chauffer nos méninges face à quelques machineries diaboliques.