Comme on le disait, avec ses sept disciplines sportives différentes, composées de deux épreuves chacune, DualPenSports compte bien mettre votre sens de la coordination à rude épreuve. Si chaque activité dispose d'un gameplay propre, elles ont toutes une caractéristique commune. En effet, il faudra systématiquement se servir de ses deux mains, et donc des deux stylets inclus, pour effectuer des actions séparément. On le sait, l'écran de la 3DS n'est pas multi-touch, vous ne pourrez donc pas effectuer d'actions simultanées. Néanmoins, celles-ci se succèdent parfois assez rapidement, de manière à ne pas trop hâcher l'action. Pour chaque sport, le stylet de votre main gauche restera généralement cantonné au côté gauche de l'écran tactile, et inversement pour le stylet fièrement brandi par votre main droite. Ce système est quand même un peu maladroit, paraissant forcé et peu naturel.

Si ce concept étrange paraît finalement assez hasardeux, c'est surtout parce que les joueurs ont pris l'habitude de tenir leur petite console d'une main afin d'agripper le stylet de l'autre. C'est bien tout le principe d'une console « portable », après tout. Mais ici, votre machine ne pourra qu'être posée sur une surface plane, afin de vous laisser libre de tout mouvement. Ceux-ci se réduiront d'ailleurs généralement à quelques droites ou courbes à tracer, selon le jeu en cours. Grâce à ce système, vous pourrez vous adonner au baseball, au football, au basket, à la boxe, au tir à l'arc, au ski et au parapente, dans les modes Score ou Compétition. Ces modes disposent tous d'un objectif, qui pourra respectivement se résumer à «exploser son score » ou « exploser son adversaire ». En compétition, l'activité se décompose d'ailleurs en manches successives disposant d'un challenge de plus en plus corsé, jusqu'au game over.

En boxe, vous pourrez ainsi effectuer 64 manches d'affilée, si vous en sortez à chaque fois vainqueur. Chaque coup, porté à droite ou à gauche, est représenté par une certaine zone de l'écran, sur laquelle le joueur trace un trait au moment choisi. Crochet droit ou gauche, direct droit ou croisé gauche, coup au corps à droite ou à gauche... on peut même parer les coups portés au visage ou au corps. Si les premières manches s'effectuent de manière vraiment facile, la difficulté se corse heureusement peu à peu. En mode Score (et comme au football, au baseball, au basket...) il s'agira de viser pour atteindre des zones bien précises. Celles-ci valent un certain nombre de points, qui s'ajoutent et vous permettent donc d'améliorer votre score. On peut également prendre l'exemple de l'épreuve du tir à l'arc, qui reprend aussi le gameplay propre à la majorité des sept sports proposés. En effet, il faudra encore une fois séparer vos actions, selon qu'elles s'effectuent de la main droite ou de la main gauche, même si ces deux mouvements doivent quand même être coordonnés. A gauche, un trait vers le bas permet ici de baisser votre arc pour le mettre en position. Il faut directement enchaîner avec un mouvement vers le bas sur le côté droit de l'écran, ce qui introduit la flèche. L'utilisateur devra ensuite laisser son stylet droit appuyé, afin de viser la cible en prenant compte du sens du vent, et de sa force ! Ce mini-jeu est assez répétitif, mais reste tout de même assez agréable à pratiquer.

Au sein du soft, votre « ambidextrie » est également représentée par votre score global, noté en points Athlis et cumulé au cours de toutes les épreuves effectuées. Et pour bien vous faire comprendre que vous n'êtes pas face à un simple party-game à base d'épreuves sportives rigolotes et simplistes, Namco Bandaï a même pensé à inclure une épreuve supplémentaire, intitulée « test de doigilité ». Sous ce nom barbare, on trouvera trois activités chargées de noter votre préférence manuelle et votre habileté. Vous pourrez pratiquer ces exercices plusieurs fois, de manière à améliorer votre score. En supplément, le joueur intéressé devrait trouver un intérêt au mode sans-fil en local, qui permet de se mesurer à son adversaire sur quatre épreuves (tir à l'arc, basket, base-ball et foot), en suivant les règles du mode Compétition de chaque jeu. Des mini-jeux quotidiens, un peu plus complexes, sont également de la partie. Au final, DualPenSports se sert d'un prétexte un peu vaseux pour nous resservir une série d'épreuves sportives assez peu stimulantes. Si on met de côté l'obligation de se servir de ses deux mains sans pouvoir tenir la console, on pourra reconnaître que la jouabilité se fait assez agréable,passés quelques minutes de jeu et quelques essais infructueux.

Etant donné l'impossibilité de capturer nos propres images, les screens qui illustrent ce test proviennent de l'éditeur.