Après le succès de la borne d’arcade, Paperboy arrive sur Nes pour notre plus grand plaisir. Le jeune livreur a de nouveau besoin de nous pour distribuer ses précieux journaux. Qui veut le journal ?
C'est en 1984 que Atari Games dote les salles d'arcade d'un genre inédit, la distribution de journaux à bicyclette. Derrière ce concept rudimentaire, se cache un gameplay particulièrement addictif. Dans Paperboy l'objectif est simple, parcourir une rue à vélo et livrer les journaux aux abonnés en les projetant contre leur patio ou mieux, en visant directement leur boîte à lettres, le tout sans jamais s'arrêter de pédaler. Si vous faites un sans-faute, vous obtiendrez de nouveaux adhérents, vous assurant les bonnes grâces de votre patron. A contrario, la moindre erreur vous fera perdre des abonnés, impactant votre score.
La distribution serait aisée si les habitants et autres dangers de la rue ne vous menaient pas la vie dure. En effet, vous serez contraint de zigzaguer entre les nombreux obstacles (chiens enragés, passants, véhicules, tornades, etc.), et chaque accrochage vous amputera de l'une de vos trois vies. Vous aurez toutefois l'occasion de vous venger en faisant voler en éclats les vitres des personnes non abonnées, dont les maisons sont clairement indiquées en rouge. Le nombre de journaux transportés étant limité, vous devrez trouver le juste milieu entre casser des carreaux et livrer votre gazette. Il est cependant possible de récupérer quelques exemplaires durant le parcours.
Durant les sept niveaux de jeu, symbolisant les jours de la semaine, vous dévalerez la même rue dont seule la disposition des maisons et des obstacles variera. Chaque journée de travail se conclut par un level bonus, un « bike park », où vous pourrez mettre en œuvre vos talents d'acrobate pour gonfler votre score. Dommage que ce dernier soit identique durant toute la semaine. A noter que Paperboy dispose d'un mode deux joueurs qui permet de jouer chacun son tour, en reprenant la distribution là où notre collègue s'est arrêté. La prise en main du jeune livreur est immédiate mais la vue en diagonale ne permet pas toujours d'appréhender les obstacles de façon précise. Cela impacte aussi sur votre visée dont la précision dépendra d'ailleurs de la distance de laquelle vous lancez le journal. En effet, puisque le livreur avance continuellement, il y a toujours un petit décalage à prendre en considération pour chaque lancer.
Au niveau des graphismes, Paperboy ne fait pas dans la dentelle. Sprites minuscules et peu détaillés, gestion des collisions hasardeuse, environnements très basiques, seront votre lot quotidien. Les maisons relèvent un peu le niveau de l'ensemble bien qu'elles manquent cruellement de variété. Quant à la bande-son, le seul et unique thème est correct quoique un tantinet répétitif, il en va de même pour les différents bruitages. En somme, si vous avez aimé Paperboy sur bornes d'arcade, vous apprécierez sans nul doute ce portage Nes. De leur côté, les nouveaux joueurs découvriront un titre original et addictif, pour peu qu'ils fassent abstraction d'une réalisation assez basique et d'une certaine difficulté.
- Graphismes6/20
C’est la bête noire du soft. Sprites minuscules et peu détaillés, décors basiques, gestion des collisions hasardeuse sont autant de défauts qu’il faudra surmonter si vous souhaitez tenter l’expérience Paperboy. On est bien loin de la version arcade.
- Jouabilité14/20
La prise en main de la bicyclette est intuitive et immédiate. Par contre, il vous faudra un temps d’adaptation avant d’arriver à placer des tirs précis. De plus, la vue en diagonale rend difficile l’appréhension des différents obstacles. Mais cela fait partie de la difficulté du soft. En outre, pouvoir casser les vitres s’avère particulièrement jouissif.
- Durée de vie12/20
Le soft ne dispose que 7 levels quasi identiques que l’on peut parcourir en une dizaine de minutes pour les joueurs les plus expérimentés. Mais cette courte durée de vie est cependant compensée par une difficulté assez relevée et le côté très addictif du soft. Enfin, le mode deux joueurs renouvelle un peu l’expérience.
- Bande son10/20
Le jeu n’est pourvu que d’un seul et unique thème correct, mais plutôt répétitif. Les bruitages sont nombreux bien qu’assez basiques.
- Scénario/
Paperboy a véritablement laissé son empreinte dans les salles d’arcade. Qu’en est-il sur NES ? Eh bien, malgré une réalisation qui n’exploite que très peu les capacités de la console, le soft s’avère particulièrement amusant et addictif. Les fans de l’original retrouveront des sensations passées, même si le pad ne remplace pas le guidon de la borne. Les autres découvriront en Paperboy un jeu dont le concept peu répandu vaut clairement le détour.