Si Daedalic nous avait également offert deux point and click de bonne facture, leurs derniers jeux n'ont vraiment pas laissé un souvenir impérissable, se tournant cette fois-ci vers le casual le plus simpliste qui soit, à savoir le jeu d'objets cachés. Comme de coutume, on y retrouvera également quelques énigmes et autres jeux de plateau, sans pour autant que tous ces éléments n'apportent une plus-value ou un véritable relief à ce Robin des Bois : le Roi des Hors-la-Loi. On se contentera donc de suivre la traditionnelle histoire de ce voleur dérobant aux plus riches pour subvenir aux besoins des plus pauvres. Le scénario du jeu est d'ailleurs si mal mis en scène et narré que les petits ignorants n'ayant jamais entendu parler de cette histoire risquent bien de ne pas piger grand chose à ses quelques tenants et aboutissants.

Notre aventure progresse grâce à quelques phases de dialogue ponctuant les écrans fixes qui abondent dans le jeu. Sans voix, mal traduits, n'ayant guère de sens et particulièrement insipides... ces dialogues n'ont aucun intérêt, si bien que le joueur aura même tendance à les zapper, et ce sans aucune honte. Puisqu'il n'y a visiblement rien à tirer de la mise en scène pour le moins affligeante du jeu, on pourrait au moins penser que le gameplay rattraperait le coup. Que nenni ! On a maintenant l'habitude, avec les jeux consacrés à la recherche d'objets : chaque écran, totalement fixe, vous donnera l'occasion de rechercher une liste d'items qui n'ont parfois aucun rapport avec l'aventure en cours.

A d'autres occasions, les objets à récolter pourront ensuite être utilisés pour la résolution d'une petite énigme à résoudre. On pourra par exemple ramasser 20 fragments de papier, avant de devoir les reconstituer, lors d'une séquence de puzzle. Ainsi, si certains éléments de ce genre sont plutôt bien amenés, force est de constater que le tout se révèle si inconsistant et simpliste que les tâches à effectuer n'ont bien souvent ni saveur, ni intérêt. On trouvera donc également quelques taquins, des énigmes vues et revues et des jeux des sept erreurs assez peu intéressants. Ajoutez à cela une durée de vie famélique tournant autour de deux à trois heures de jeu, une réalisation des plus sommaires (heureusement, la gamme de couleurs employée est au moins en adéquation avec le sujet) et un contenu vraiment peu palpitant, et vous obtiendrez l'archétype de ces jeux d'objets cachés n'ayant finalement que très peu d'intérêt, et ne parvenant même pas à retranscrire de manière satisfaisante les mythes sur lesquels ils se basent.