Le futur semble bien sombre. Le Japon et les Etats-Unis se disputent en effet depuis des années sur la question de la réglementation robotique et il semble que le premier continent ait quelque peu dépassé les limites imposées par les traités internationaux. Les Etats-Unis n'ont alors d'autre choix que d'envoyer un commando sur le sol nippon afin de vérifier ce qui se trame véritablement et, dans le cas d'un abus, stopper net toute dérive technologique.
Le niveau jouable présenté à l'E3 débutait donc par le choix des membres de l'équipe de Dan Marshall, personnage central incarné par le joueur. Parmi les candidats au poste se trouvaient Big Bo, un américain adepte des armes lourdes, Faye, une chinoise maniant le fusil de snipe, Charlie, un britannique spécialisé dans la tactique ou bien encore sa compatriote Rachael. Du coup, avant de jeter notre dévolu sur deux membres, il s'avérait judicieux d'aller z'yeuter leur fiche de personnage afin de voir leurs caractéristiques d'armes. En effet, en fonction des missions et de notre style de jeu, la précision, les dommages ou bien encore la taille du magasin se révélaient être des données importantes. Dans le même ordre d'idées, les skills des persos (vie, temps de récupération des alliés...) pouvaient être pré-enregistrés dans trois configurations différentes.
Une fois notre popote terminée, le jeu pouvait débuter en haut d'un immeuble tokyoïte en nous balançant une armée de robots nous vidant des chargeurs entiers dessus. La solution la plus simple consistait alors à en faire de même ou à viser des parties distinctes afin de les ralentir. En effet, en tirant sur leurs jambes, les robots devenaient alors moins véloces même si dans un déhanchement «Terminatoresque», ils poursuivaient inlassablement leur but meurtrier. Une autre solution plus rigolote consistait à viser la tête afin de rendre le robot aveugle, celui-ci tirant alors dans tous les sens en touchant aussi bien nos compagnons que ses camarades robotiques situés autour de lui. Afin d'éviter trop de dommages collatéraux, il était donc judicieux de beugler quelques ordres sommaires à nos subalternes pour qu'ils se mettent à couvert. Notez que ce système d'ordres sera l'occasion d'utiliser les commandes vocales pour un maximum d'immersion. D'après ce que nous avons pu voir et entendre, le tout marchait plutôt bien, Marshall pouvant facilement réclamer l'aide d'un compagnon pour se faire soigner, regrouper sa team ou lui dire d'avancer.
A ce sujet, il est bon de préciser qu'à intervalle régulier, vos deux compagnons nous balançaient des petites phrases pour décrire la situation ou proposer des choix d'itinéraire. A vous ensuite d'accepter ou non même si dans l'absolu, on aurait tort de se priver des conseils d'un expert en tactique.Qu'à cela ne tienne car si vous décidiez d'affronter le problème de face, vous auriez alors le choix : d'user d'une énorme gatling pour défourailler des drones volants, ou de profiter de boutiques pour acheter des armes et munitions, ou encore upgrader vos joujoux et acheter des skills pour personnaliser vos bidasses. Après cet instant shopping, on arrivait devant une énorme araignée mécanique dont l'annihilation passait automatiquement par son désossage en règle, des protections de ses jambes et de son torse à la destruction pure et simple de ses diverses sources d'énergie. Une façon de procéder conventionnelle faisant écho au gameplay relativement basique mettant toutefois en avant de manière assez habile la complémentarité entre les 3 membres du groupe. Attendons maintenant de voir son mode online pour vérifier si Binary Domain sera plus proche d'un Lost Planet que d'un Mindjack.
Pour le peu que nous en avons vu, Binary Domain semble être très classique dans son approche du genre. Cependant, plutôt que de privilégier l'action frénétique à la Vanquish (pour ne citer que ce dernier), le titre de Sega a préféré miser sur une complémentarité des membres de son équipe de choc et une utilisation des commandes vocales. Rien de bien original mais en combinant cet aspect avec un univers intéressant et une pincée d'humour, le soft pourrait faire les yeux doux aux amateurs du genre.