Le moins que l'on puisse dire, c'est que The Lost Treasures of Alexandria ne s'encombre pas d'un scénario alambiqué. Cherchant à percer le mystère de vieilles sphères de métal découvertes en Afrique du Sud, le joueur doit résoudre diverses énigmes pour faire avancer l'enquête d'une jeune archéologue. Du fond d'un temple égyptien aux coins les plus reculés de Chine, on reconstituera ainsi morceau par morceau d'étranges symboles aux origines incertaines en relevant les défis que l'on nous propose. Tout comme dans Puzzle Quest, auquel le soft emprunte à peu près tous les mécanismes de jeu, le principe fondamental de The Lost Treasures of Alexandria consiste à aligner au minimum trois sphères de la même couleur pour les faire disparaître. Chaque niveau comporte des règles que l'on doit s'efforcer de suivre et des objectifs précis servant à déterminer la victoire. Mais la diversité n'est guère au rendez-vous puisqu'il s'agira généralement d'atteindre un score particulier, d'éliminer une quantité définie de sphères de telle couleur ou de nettoyer un tableau entier en un temps donné.

Au total, The Lost Treasures of Alexandria comprend 200 tableaux répartis en 10 environnements exotiques (Chine, Grèce...). Il existe trois types de gameplays différents sur trois sortes de tableaux. Des sphères spéciales ainsi qu'une poignée de pouvoirs élémentaires nous permettent également de varier les plaisirs. En mode Permuter 2, le joueur peut simplement intervertir deux sphères pour former ses ensembles colorés (Cf Puzzle Quest). En mode Pivoter 3, il sélectionne quatre sphères en même temps avant de les faire pivoter dans la direction de son choix. Idem en mode Pivoter 4 mais avec une sphère de plus, évidemment. Outre le tableau classique composé de 64 sphères, on devra parfois jouer sur un tableau hexagonal voire un tableau triangulaire. En ce qui concerne les sphères spéciales, on tombera par exemple sur des sphères bonus qui multiplient notre score, des sphères immobiles difficiles à supprimer ou carrément des sphères indestructibles. Enfin, les pouvoirs dont on dispose nous permettent moyennant une certaine dépense de mana de détruire toutes les sphères d'une même couleur ou encore de déplacer une sphère à un endroit précis. Malheureusement, la sauce a bien du mal à prendre...

En effet, même en fermant les yeux sur la médiocrité des graphismes, la pauvreté des thèmes musicaux ou l'absence d'histoire digne de ce nom, The Lost Treasures of Alexandria s'avère rapidement barbant. Les différents modes de jeu se maîtrisent en deux ou trois parties et la possibilité qui nous est offerte d'effectuer des mouvements supplémentaires en dépensant des points d'actions libre simplifie exagérément la plupart des challenges. Les multiplicateurs de points nous permettent également d'atteindre des scores parfaitement démentiels en un temps record. Inversement, vers la fin de l'aventure ou dans la section arcade proposant des défis de type survie, la difficulté est telle qu'on a envie d'aplatir notre pauvre DS à coups de masse. Il n'y a pas assez de variantes de jeu, pas assez de types de sphères ou de pouvoirs à utiliser. A l'inverse de Puzzle Quest, notre héroïne n'est en aucun cas customisable et il n'y a pas de missions optionnelles. Bref... The Lost Treasures of Alexandria ne distraira à peine les passionnés du genre que quelques heures et ne vaut certainement pas la vingtaine d'euros auxquels il est commercialisé.