Le succès de la série Dance Dance Revolution (DDR) remonte maintenant à une douzaine d'années. Anticipant largement l'engouement actuel pour les party-games et le casual gaming, Konami a su créer cette simulation de danse aussi accessible qu'efficace dès la fin des années 90. Depuis, les diverses versions arcades et consoles se sont succédées à un tel rythme qu'on a du mal à s'y retrouver. D'autant que les noms et le contenu des jeux commercialisés ne sont pas toujours les mêmes d'un continent à l'autre. Ce qui est sûr, c'est que le premier Hottest Party est sorti en France il y a un peu plus de trois ans sur Wii et que le dernier épisode en date n'est autre que le quatrième opus que nous avons présentement sous les yeux. Sans bouleverser les fondements de la série, on peut dire que celui-ci remplit très correctement son rôle.

Plutôt généreux en termes de contenu, DDR : Hottest Party 4 nous permet de danser seul ou à plusieurs sur une cinquantaine de chansons. De Bad Romance (Lady Gaga) à Hey, Soul Sister (Train) en passant par Celebration (Kool & The Gang), il y en a pour tous les goûts. Ceci étant, la majeure partie de la tracklist est une fois encore constituée de titres dance ou électro inconnus du grand public et aucun clip ne figure sur le DVD. Qu'à cela ne tienne, du moment qu'on peut danser. Et de la danse, ce n'est pas ce qui manque ! Que l'on soit un inconditionnel du fameux tapis électronique qui a fait les beaux jours de la série, fan de la Balance Board ou simplement adepte du tandem Wiimote/Nunchuk, on n'aura que l'embarras du choix au niveau des modes de jeu. D'ailleurs, Konami n'a pas hésité à inclure un tutoriel et un mode Entraînement dans le soft afin de permettre à tout un chacun de se familiariser avec les différentes façons de jouer.

Bien qu'il soit tout à fait possible de se contenter des quatre flèches du tapis ou de la Wiimote pour effectuer nos pas de danse, le principal atout de cette version Wii réside dans la détection de mouvements de la console. On optera donc la plupart du temps pour l'option Chorégraphie qui nous invite à bouger autant nos bras que nos pieds. Après avoir défini le nombre de joueurs (jusqu'à 4) et le type de partie (Normal, Equipe, Synchro...), il suffit de choisir la chanson sur laquelle on veut se déhancher et le niveau de difficulté avant de se lancer sur scène. Comme d'habitude les instructions défilent à l'écran de bas en haut tandis qu'une jauge de combos et un score évoluent en fonction de notre prestation. Plus on est précis et régulier, plus on a de chances de recevoir une bonne évaluation et d'atteindre les objectifs qui nous sont fixés. Les mouvements de pieds restent très classiques. Quatre directions, des pas à tenir pendant un certain temps... Il n'y a pas de quoi fouetter un chat mais après tout, les fans de DDR s'en contentent depuis des années. Les gestes à effectuer avec les bras sont en revanche étonnamment variés (coups de poing, mouvements circulaires, bras levés, etc.). En outre, ils sont faciles à reproduire dans notre salon et la détection de mouvements est correcte. Résultat : les chorégraphies sont vraiment agréables à suivre.

L'utilisation de la Balance Board est plus anecdotique puisqu'elle se limite à un mode de jeu solo accessible à partir du menu principal. Durant la chanson, le joueur devra respecter des instructions écrites afin de répartir convenablement son poids sur l'instrument de torture imaginé par Nintendo. Le mode Echauffement consistant à faire sa gym dans son salon n'est pas beaucoup plus passionnant mais il a le mérite de nous aider à perdre quelques calories en musique sans avoir à sortir de chez nous. Enfin et au cas où on trouverait quand même le moyen de s'ennuyer en dépit de tout ce qui précède, sachez qu'il y a de nombreux défis à relever pour débloquer des Mii, des costumes, et bien entendu de nouvelles chansons. En somme, si ce DDR : Hottest Party 4 ne surprend guère au niveau de ses mécanismes de jeu ou de sa tracklist, il s'appuie sur un gameplay solide et un contenu suffisamment riche pour se laisser tenter une fois de plus.