Nous avons eu l’occasion de mettre la main sur une version jouable de Rage pendant une heure, suffisamment de temps pour remplir quelques missions et s’essayer au mode Course du jeu. Amateurs d’univers post apocalyptiques et de pétoires crépitantes, nous vous dédions cet aperçu !
Lors de ce nouveau contact avec Rage, la première chose qui nous a frappés n'est autre que son nombre incroyable de points communs avec un autre FPS en univers semi ouvert : Borderlands. Rage partage avec le fameux jeu de Gearbox Software une ambiance post apocalyptique, une singularité dans les graphismes, des objectifs de missions et même une jouabilité, bref un concept de jeu. Pour résumer, si vous avez aimé Borderlands, il y a de fortes chances pour que vous tombiez sous le charme de Rage. L'action prend place en 2035 sur notre bonne vieille Terre, méconnaissable après un choc avec un astéroïde. Dans ce monde ravagé et brutal où les bandits font la loi et où le seul régime politique encore debout tente d'imposer sa volonté par la force, il va falloir trouver votre place. Coincé entre les soldats de la toute puissante Authority, les mutants et autres clans de survivants, vous êtes recueilli par les membres d'un mouvement semblable à la résistance, les gentils du jeu...
Mais cette rencontre fortuite ne représente pas la fin de vos tourments, loin s'en faut. Il faudra gagner la confiance de vos hôtes et faire bon usage de votre influence pour progresser dans l'aventure. Cela passe bien évidemment par l'accomplissement de missions qui vont de la récupération des éléments d'un buggy à la libération d'un résistant enfermé dans une cellule de la prison de l'Authority. Nous avons eu l'occasion de nous frotter à une demi-dizaine de missions, mettant chacune en avant une particularité du titre. La première nous encourageait à aller retrouver les pièces détachées d'un buggy pour le compte du garagiste de notre faction. Pour se rendre à l'usine, nous avons utilisé un quad et suivi les points de contrôle. Une fois sur place, la bâtisse était bien évidemment gardée par une faction ennemie qui voulait notre peau. L'occasion de faire usage de notre arsenal allant du fusil à pompe en passant par le pistolet ultra puissant sans oublier la mitraillette et les nombreuses armes secondaires dont le redoutable boomerang à trois lames. Si les impacts de balles sont plutôt en deçà des autres FPS récents, l'intelligence artificielle est quant à elle bien réglée et nos adversaires coordonnaient leurs attaques et se mettaient à couvert très fréquemment.
Bon nombre d'énigmes du titre reposent sur l'artisanat. En l'occurrence, pour ouvrir certaines portes de l'usine, il fallait trouver des composants afin de fabriquer un dispositif capable de contourner les systèmes de sécurité. La seconde mission nous amenait à négocier avec un producteur de show télévisé d'un genre un peu particulier. Il s'agit d'une sorte de Running Man dans lequel on joue le rôle incarné par Arnold Schwarzenegger dans le film de Paul Michael Glaser. A la manière de l'arène du DLC de Borderlands, on doit enchaîner les salles où des salves d'ennemis nous assaillent. Inutile de vous dire que la difficulté est croissante et que le boss final nommé Kraken est particulièrement coriace, surtout avec ses tentacules gélatineux qui nous aveuglent dès qu'ils nous atteignent. Pour la troisième mission, il s'agissait d'aller saboter des dépôts d'explosifs d'une faction ennemie. L'occasion d'introduire une arme secondaire redoutable que les joueurs de Call of Duty Black Ops connaissent bien à savoir la voiture radiocommandée explosive. En effet, seul un petit gadget pouvait se faufiler dans les passages les plus exigus pour réduire en cendres les caisses de TNT.
La mission suivante se déroulait dans les débris d'une ville et nous faisait affronter des mutants. La particularité de ce niveau réside dans les nombreuses portes dont l'ouverture se déclenche à distance et qu'il faut atteindre avant que la charge ne faiblisse trop pour maintenir ces dernières ouvertes. Evidemment, à chaque fois que l'on enclenche un générateur, on se trouve assailli par plusieurs mutants dont il faut se défaire sans perdre une seconde. Enfin, le dernier niveau jouable nous mettait aux commandes d'un buggy pour une course façon WipEout avec armes à gogo et autres turbos. Au passage, il semblerait que cette épreuve soit un moyen de se faire de l'argent dans la version finale du jeu pour améliorer son attirail. Sachez en outre que c'est principalement autour de la conduite que se dérouleront les parties multijoueurs en ligne de Rage. Les amateurs de frags vont être déçus, le seul mode de jeu en ligne façon FPS n'est autre qu'un mode coopératif proposant des missions originales (comprendre différentes de celles du mode solo).
Après ce nouveau contact avec Rage, le bilan est plutôt positif. Le jeu est pêchu, l'ambiance prenante et les armes disposent de multiples sortes de projectiles pour varier les plaisirs. De plus les améliorations de l'équipement qu'il s'agisse de son arsenal ou des véhicules apportent une profondeur bienvenue au gameplay. Dans cette version Xbox 360, on regrettera tout de même deux petits détails un rien contrariants. D'une part le saut est quasi inutilisé, les objets les plus petits étant dotés de boîtes de collisions démesurées. Certes Doom était une référence en son temps, mais ce n'est pas une raison pour clouer les joueurs au sol. A titre de comparaison, Borderlands s'en sort terriblement mieux en jouant sur la verticalité pour proposer des phases de plates-formes excitantes. D'autre part, le temps d'affinage des textures nous a paru assez important. En effet, la version en cours de développement que nous avons essayée mettait quelques secondes à remplacer les grossières textures (celles que l'on voit lorsque l'on est loin des objets) par leurs versions plus détaillées. Et ce, même lorsque le niveau est chargé et que l'on tourne simplement la tête. Gageons que les miracles de l'optimisation opéreront avant la sortie du titre à la rentrée des classes prochaine.
L’ambiance et les challenges proposés par Rage sont pour le moins réjouissants. Si les développeurs mettent à profit les quelques mois qui nous séparent de la date de sortie pour peaufiner le titre comme il se doit, il pourrait figurer dans la liste des jeux qui comptent de la période de Noël. Reste que l’absence d’un vrai mode multijoueur de FPS peut être un handicap pour un jeu de tir à la première personne.