Maintenant que nous avons évoqué les versions PS3, Xbox 360 et Wii, pourquoi ne pas se pencher sur la mouture DS développée par le même studio histoire d'avoir une certaine unité de ton entre les différents jeux. Pourquoi pas même si dans le cas présent, c'est une homogénéité qualitative qui est à signaler... Pour le malheur des joueurs.
Dans la grande tradition des films en images de synthèse destinés à un large public, Rango s'appuie sur un univers décalé, une galerie d'animaux loufoques et un humour accessible. Logique donc que son adaptation vidéoludique soit du même acabit. On y retrouve pour le coup la ville de Dirt et son shérif Rango qui va devoir régler plusieurs problèmes parmi lesquels comptent le hors-la-loi Bad Bill ou bien encore l'apparition d'étranges rochers métalliques. De fait, notre lézard assermenté va devoir traverser une poignée de niveaux afin de contrecarrer les plans de l'autre affreux tout en essayant de résoudre le mystère planant sur sa ville. Parfait pour un jeu d'action/plates-formes, trop peut-être quand on voit le résultat.
D'ailleurs, on se demande bien comment Behaviour Interactive a fait pour proposer un jeu encore plus rébarbatif sur DS que sur les autres supports. Mais c'est un fait, cette mouture portable frôle le zéro absolu en termes de sensations. Il faut dire que les développeurs ne se sont pas foulés avec la construction du jeu découpé en missions elles-mêmes chapitrées en un nombre ahurissant de sous-niveaux construits dans le même moule qui sont incroyablement ennuyeux, répétitifs et donc forcément lassants. Pour couronner le tout, on devra se coltiner toutes les dix secondes des gunfights mous du genou et des énigmes à deux balles nous demandant de trouver une bonne séquence de switchs pour ouvrir une porte ou d'actionner des leviers ou détonateurs pour débloquer le chemin. On aura bien la possibilité d'incarner trois types de personnages mais ici aussi, c'est totalement loupé. En effet, alors qu'on utiliser la version Shérif de Rango pour tirer, il faudra parfois mettre à profit la version Duelliste pour... Casser trois pauvres caisses qui nous barrent le chemin. Le Mineur, lui, se bornera à user de sa pioche pour creuser un peu partout afin de trouver divers trésors. Rajoutez-y un système d'améliorations ne servant qu'à mettre en exergue le faible nombre d'armes et une absence de courses et vous obtenez un jeu d'action mal foutu à tous les niveaux, gonflant voire prise de tête, en un mot, dispensable.
- Graphismes8/20
Si la 3D n'est pas hideuse, on sait que la Nintendo DS est capable de bien mieux. Du coup, on a un peu de mal à ne pas faire la fine bouche devant sa console d'autant que les environnements sont sans âme et qu'ils ne se renouvellent pas assez au sein d'une progression lénifiante.
- Jouabilité8/20
Monstrueusement basique, la jouabilité a du mal à convaincre. Dans la plupart des cas, il suffira d'avancer et de tirer, sur des ennemis ou des leviers. On aura bien la possibilité d'incarner à tout moment trois types de personnages (shérif, mineur et duelliste) mais le tout est tellement factice et lourd qu'on ne s'en sert qu'en dernier recours. Signalons enfin une progression ca-la-mi-teu-se fief de niveaux longs, redondants et horriblement gavants.
- Durée de vie10/20
Malgré une redondance s'installant dès les premières minutes, on fait très vite le tour de ce Rango DS. Toutefois, on notera une difficulté parfois mal gérée, des items de vie maladroitement éparpillés et l'obligation de reprendre de longues sessions suite à un décès.
- Bande son11/20
Les bruitages sont des plus communs mais les musiques collent à l'ambiance western, poussiéreuse et enjouée du titre.
- Scénario/
N'ayant pas vu le film, nous ne nous risquerons pas à noter le scénario même si la narration du jeu manque de peps.
La version DS de Rango ne fait pas les choses à moitié. Poussive, répétitive et n'offrant aucun intérêt digne de ce nom, elle se destine d'elle-même à finir dans les bacs des jeux soldés à Gifi. A oublier très très vite.