Enfin, honneur, façon de parler, car autant le dire tout de suite, l'histoire de cet esclave devenu gladiateur n'a sans doute jamais été aussi mal retranscrite que dans ce jeu. De simples écrans contenant des versions mal modélisées des personnages vous introduisent le scénario, qui n'est de toute façon que prétexte à la recherche d'objets au sein d'images surchargées. Vous commencerez « l'aventure » lors de la capture de Spartacus et de sa femme par les Romains, puis la poursuivrez en tant qu'esclave en quête de liberté. Mais ne cherchez pas de rapport étroit et très logique entre les énigmes à résoudre et l'intrigue proposée. Le jeu se contente d'associer vaguement les deux, vous demandant par exemple de retrouver tous les items pouvant servir d'arme dans un écran, alors que Spartacus est emprisonné, ou encore de trouver une vingtaine de rats dans une cuisine pour accomplir vos tâches d'esclaves. Lorsque vous aurez réussi votre mission, une simple phrase écrite fera progresser ce scénario rachitique, voire risible.

Puisqu'il n'y a rien à sauver du côté des aspects scénaristique et historique dans lequel le soft est enrobé, concentrons-nous donc sur son gameplay. On vous demande classiquement de retrouver un certain nombre d'items présents dans une liste en bas de l'écran, au sein d'écrans fixes remplis de bricoles en tout genre, entassées et imbriquées. Une option permet de choisir si la tâche s'effectuera ou non en temps limité. Un système d'aide a également été mis en place. En retrouvant des loupes cachées dans les écrans, vous pourrez, lorsque la jauge sera remplie, déclencher un indice vous indiquant l'emplacement d'un objet. Attention, hors de question de cliquer n'importe où en espérant que la chance vous sourit : du temps vous sera alors ôté, vous compliquant un peu la tâche. Si les premiers tableaux semblent bien simples, la difficulté se complique un peu par la suite, sans jamais devenir insurmontable. Le tout est donc très classique, les environnements en eux-mêmes étant peu inspirés et plutôt insipides.

S'il ne s'agissait que de trouver des items dissimulés dans les décors, le jeu porterait très mal son titre Enigmes et Objets Cachés. Celui-ci propose donc également quelques épreuves permettant en théorie de varier les plaisirs. Hélas, celles-ci se font si inintéressantes qu'elles n'apportent rien de plus. On devra reconstituer une carte, éviter des boulets de canon, trouver trois images de casques identiques parmi une dizaine... sortes de versions simplistes des énigmes propres aux jeux dédiés à l'aventure, on ne peut pas dire que ces petites activités ravivent vraiment l'intérêt de ce Spartacus – Le Chemin de la Liberté. Parfois, la recherche d'objets se transformera en version adaptée du jeu des sept erreurs, mais en miroir. Il faudra tout simplement trouver les différences entre deux mêmes environnements, l'un étant la version inversée de l'autre. Cette variante, également très classique, a le mérite d'exister, et donne au jeu une -toute petite- bouffée d'air frais. Cette nouvelle mouture du jeu d'Objets Cachés s'avère donc totalement dénuée d'originalité au niveau de ses mécanismes de jeu. Si certains titres avaient pu allier agréablement items à rechercher ainsi qu'enquêtes et énigmes dignes d'intérêt, ce n'est décidément pas le cas de ce Spartacus. Ici, la réalisation piteuse s'ajoute au manque d'intérêt et d'inspiration des mini-jeux pour en faire un titre à éviter.