Après avoir réussi son retour en 2008, Bionic Commando nous revient via un deuxième épisode « HDisé ». Reprenant le concept initial, cette nouvelle épopée nous offre la possibilité de retrouver le lieutenant Nathan Rad Spencer, toujours aussi rouquin mais cette fois affublé d'une belle moustache. Et si ça, ça ne vaut pas un retour dans la tourmente, inutile de vous préciser que rien ne le vaut !
Démarrant tel un film de série B, Bionic Commando Rearmed 2 assume complètement son aspect kitsch passant autant par la ringardise de son scénario que par les bacchantes de son personnage principal. Ainsi, si le pitch de départ nous parle d'un dictateur caricatural et d'une île tombée sous sa coupe, on gardera davantage du synopsis quelques rencontres truculentes synonymes de boss décalés que les tentatives d'humour par le biais de dialogues aussi plats qu'un spectacle d'Arthur. Bref, si on ne rie pas énormément dans ce Bionic Commando, on aura par contre l'occasion de profiter d'une aventure beaucoup plus variée que celle de son aîné. Cependant, on parlera plutôt ici d'environnements traversés, qui sont bien plus éclectiques, que de progression allégée.
Eh oui, disons-le tout de go, il est dommage de constater que les séquences de piratage ou celles en vue aérienne se sont fait la malle. Pour les remplacer, fatshark a opté pour des passages peu inspirés nous permettant d'utiliser un fusil à lunette statique. Kezako ? Il s'agit tout simplement d'une arme qu'on pourra utiliser à plusieurs endroits pour dégommer tous les ennemis se trouvant sur notre chemin. Aucun intérêt vu qu'on devra simplement balader un viseur à l'écran et shooter les ennemis. On trouvera par la suite un niveau plus ou moins similaire sauf qu'ici, Nathan se retrouvera à l'intérieur d'un hélicoptère armé d'une gatling qu'il mettra à profit pour éliminer toute résistance. Bref, on eut préféré un peu plus d'ambition même s'il faut avouer que le tout est plus équilibré qu'auparavant. Ainsi, les développeurs ont parsemé leur bébé de longs passages basés sur les sauts et de plusieurs échauffourées sans parler des sempiternels mécanismes à activer pour pouvoir avancer. Pas de quoi fouetter un militaire mais bien suffisant pour un jeu comme Bionic Commando Rearmed 2 dans le sens où le genre et le gameplay s'y prêtent.
A ce sujet, notez qu'il faudra encore un temps d'adaptation pour maîtriser le bras bionique de Nathan. Si celui-ci vous permettra de vous accrocher partout, user à bon escient de l'élan pour attraper une autre prise ne sera pas aisé, du moins au tout début. Cependant, après une demi-heure de jeu, on sera beaucoup plus à l'aise avec cet aspect, ce qui nous permettra d'utiliser au mieux les étonnantes capacités de notre rouquin sans parler des six armes qu'on récupérera au fil de l'aventure. De ce point de vue, pas vraiment de nouveautés, la panoplie de mouvements étant identique au premier Rearmed et faisant toujours intervenir la glissade, la prise et lancer d'objets par le biais de notre bras et ainsi de suite. Notons enfin qu'il sera possible de customiser son bras en trouvant 8 améliorations. Ensuite, ce sera à vous d'opter entre le lance-grenades, l'amélioration uppercut... Concluons en lâchant un mot à propos des boss, plus sympas que ceux du précédent volet, nécessitant une véritable technique pour être battus et mélangeant challenge et second degré. Une raison supplémentaire de survoler cette suite, certes calquée sur son grand frère, loin d'être parfaite mais tout aussi marrante et plaisante.
- Graphismes15/20
Reprenant le moteur du premier épisode, cet opus se montre beaucoup plus éclectique en termes d'environnements. Exit l'aventure se déroulant principalement dans de vastes complexes et bonjour à la cité portuaire, les ruines aztèques, des cavernes humides, une jungle luxuriante, etc. De plus, si on regrettera de se friter avec les mêmes ennemis à longueur de temps, on pourra se rattraper avec quelques boss sympathiques.
- Jouabilité14/20
S'il faut une bonne petite demi-heure pour bien maîtriser les sauts, la suite de l'aventure se fera sans trop de heurts. On regrettera quand même une certaine rigidité du personnage, quelques passages énervants et le retrait des phases de piratage ainsi que des séquences en vue aérienne. A l'inverse, on profitera de deux trois ajouts comme l'utilisation, anecdotique, d'une sorte de mecha sniper ainsi que d'un hélicoptère lors d'un chapitre entier.
- Durée de vie14/20
L'aventure se veut plus longue que celle du premier segment et comprend pas mal de chapitres. Certes, ces derniers sont de longueur très variable mais vu qu'il est toujours permis de terminer le tout avec un pote, on aura l'occasion d'y revenir en optant pour un des trois modes de difficulté à disposition. Notons aussi une dizaine de défis basés sur l'ensemble de la palette de mouvements du personnage.
- Bande son11/20
Tout comme le premier épisode, les thèmes remixés sont pour la plupart loupés et soûlent rapidement. Les bruitages sont également assez fades pour un jeu orienté action.
- Scénario/
Une île, un dictateur, un commando qui veut sauver la veuve et l'orphelin. Peut-on encore parler d'histoire à ce niveau-là ? Notons tout de même qu'exception faite de quelques boss rigolos (un King Kong robotisé, le coup du grand méchant dans sa p'tite voiturette), les tentatives pour faire rire tombent à plat.
Sans grande surprise, Bionic Commando Rearmed 2 singe son aîné en y apportant quelques nouveautés des plus relatives. Pour autant, le résultat fonctionne encore très bien dans le sens où le jeu est plus long et plus éclectique dans sa forme. Si on lui reprochera d'avoir viré quelques bonnes idées, on se satisfera d'un bon équilibre entre action et phases de plates-formes même si dans le fond, le potentiel de rejouabilité reste faible à moins d'avoir un ami sous la main.