Lost Company est une préquelle à l'histoire du premier Necrovision. Vous incarnez ici celui qui deviendra le méchant Nécromancien, à savoir le médecin allemand Jonas Zimmerman. Vous suivrez alors son parcours, la découverte de ses pouvoirs et son passage du côté obscur... L'histoire débute à Verdun en 1916. En tant que médecin militaire, Zimmerman trouve une sorte de "peste" qui transforme ses frères soldats en morts-vivants hostiles envers tous. Il tente alors de fuir cet enfer pour prévenir ses supérieurs et surtout préparer un vaccin contre cette plaie grandissante. La progression vous conduit à travers des niveaux remplis de créatures en tout genre allant de zombies en kilt, à des chirurgiens sanguinaires en passant par des loups-garous, et autres surprises enragées.

La nouveauté de cet opus réside dans sa variété de gameplay. En effet, dès le 1er niveau vous aurez la possibilité de combattre aux côtés d'une petite compagnie de soldats. Par la suite vous aurez droit à une phase aérienne en tant que pilote et mitrailleur sur l'avion allemand "Halberstadt". Plus tard, vous aurez la chance de prendre possession du petit char français FT17. Entre temps, vous irez pactiser avec l'ennemi (temporairement bien sûr) afin de mener tranquillement votre mission quels que soient les risques. S'ensuit une descente sous terre dans de vastes décors où vous retrouverez l'armée vampire chargée de protéger l'humanité... Lost Company est donc mieux équilibré et propose un gameplay plus varié que le premier épisode avec pour ainsi dire un bon équilibre entre le bourrinage, la coopération et le pilotage d'authentiques machines de guerre.

Dans Lost Company, les développeurs se sont semble-t-il plus penchés sur l'histoire et particulièrement l'origine du mal. Cette extension en devient un poil plus profonde et intéressante scénaristiquement que le jeu original. Bien sûr, il ne faudra pas non plus s'attendre à un chef-d'oeuvre de littérature, loin de là, mais le fait de découvrir les origines de ce diabolique foutoir est plutôt intéressant. Malgré un dernier niveau pouvant paraître décevant, le dénouement suffit à nous rassasier de cette sanglante farandole. Comme dans Necrovision, vous aurez la joie de pouvoir recommencer l'aventure en tant que Nécromancien doté dès le départ d'armes et de pouvoirs dévastateurs. Le choix de la difficulté vous sera évidemment donné, laquelle vous demandera de longues heures en mode "tueur de démons".

Au rayon des nouveautés : l'armement s'agrandit et accueille des mitrailleuses, des lance-flammes, des pistolets de détresse... Une fois de plus, vous aurez un grand choix d'attaques. Il est ainsi possible de se la jouer bourrin au corps-à-corps, ou timide au sniper, ou encore expert en arme de jets car comme dans le premier opus, vous pourrez jeter votre arme de poing (batte, pelle, baïonnette) sur votre ennemi pour le clouer au mur (clin d'œil au fameux Painkiller, TheFarm51 fondés par d'anciens développeurs de chez People Can Fly). Le jeu est donc encore plus varié, et il vous restera beaucoup de combos à découvrir après avoir fini le jeu. Le système de skillshot toujours présent dans cet épisode s'agrandit lui aussi grâce aux nouvelles armes. Il prolongera la durée de vie en relançant votre créativité dans l'art de la barbarie. Le fun sera donc toujours au rendez-vous.

On ne peut s'empêcher de comparer Lost Company a son prédécesseur, mais il ne s'agit pas d'une amélioration, plutôt d'une complémentarité. Dans cet épisode, si le démarrage est bien plus rapide avec une action d'autant plus frénétique, la durée de vie est elle amoindrie et il faudra donc compter deux fois moins de temps, soit sept heures de jeu pour terminer une première fois le mode solo. Les immenses cavernes de Necrovision sont remplacées par de longs chemins linéaires à recouvrir de sang. De son côté, le mode multijoueur gagne quelques maps et un nouveau mode, mais il sera malheureusement miraculeux de trouver un joueur en ligne. Bref ne comptez pas sur Necrovision Lost Company pour jouer online mais pour vous défouler seul devant votre écran.