Sortant à un rythme très soutenu, les diverses versions de Lips se suivent et se ressemblent décidément beaucoup. Cette fois-ci, les amateurs de karaokés vidéoludiques ont rendez-vous avec les tubes indémodables des années 80 sur Xbox 360.
Tous les trentenaires vous le diront, les années 80, c'est un peu l'âge d'or du kitsch et des paillettes. Costumes ringards, coiffures improbables, garçons maquillés, batterie Bontempi... Les clichés s'accumulent pour identifier avec aisance des clips qui resteront incontestablement comme des monuments de mauvais goût assumé. Il n'empêche qu'à ce jour, aucun de ceux qui ont eu en tête l'une ou l'autre des mélodies typiques de l'époque ne les ont oubliées. Comment le pourraient-ils d'ailleurs ? Quand on a dansé sur Celebration (Kool & the gang), fait la fête avec Walking on Sunshine (Katrina & the Waves) ou vibré en reprenant Roxanne (The Police), on est marqué pour toute une vie !
Pour un fan de karaoké francophone, qui dit années 80 dit Gold, Téléphone, Indochine, Jean-Jacques Goldman ou encore Philippe Lavil et Gilbert Montagné. Pas de bol, Lips : I love the 80s comprend uniquement des hits anglo-saxons. De fait, il sera impossible de pousser la chansonnette dans la langue de Molière et c'est une réelle déception. Heureusement, la plupart des titres proposés restent tout de même très connus chez nous. Tout le monde a ainsi eu l'occasion un jour ou l'autre d'apprécier la bonne humeur de Kim Wilde sur Kids in America, la voix métallique du chanteur des Buggles dans Video Kills the Radio Star ou le talent de David Bowie avec Let's Dance. On pourrait encore citer pêle-mêle le superbe Forever Youg d'Alphaville, Tainted Love de Soft Cell, Our House de Madness, etc... Au total, ce sont pas moins de 40 tubes en anglais qui répondent présents sur le DVD.
Au niveau du gameplay, cet add-on stand alone ne se distingue en rien de ses prédécesseurs. Comme d'habitude, il s'agit donc de chanter dans un micro sans fil les paroles qui s'affichent à l'écran en prenant soin de suivre le rythme et de respecter la tonalité de la chanson. De temps à autre, le soft nous demande d'agiter le micro pour marquer la mesure ou d'effectuer certains gestes pour engranger des points supplémentaires. Divers bonus sont également récupérables en soignant son vibrato ou en chantant juste un moment sans fléchir. A la fin du clip, un score sanctionne notre prestation et nous introduit éventuellement dans un classement général. Bref... On ne peut pas faire plus classique. Les modes multijoueurs disponibles pour s'éclater avec deux micros n'ont pas changé depuis la dernière fois. Duos, VS, Combats vocaux, Bisous... Rien de nouveau sous le soleil. Lips : I Love the 80s ne conviendra donc qu'à deux catégories très précises de chanteurs amateurs que ne rebute pas l'anglais : les trentenaires nostalgiques et les amateurs de kitscheries comme on n'en voit hélas plus guère à la télévision.
- Graphismes13/20
Une fois de plus, les menus sont très clairs mais la qualité de certains clips (eu égard à leur âge) laisse à désirer.
- Jouabilité13/20
L'efficacité de la formule popularisée par Singstar et ses nombreux clones n'est plus à démontrer. Pour autant, on n'aurait pas craché sur de nouvelles fonctionnalités et quelques modes de jeu originaux.
- Durée de vie12/20
Avec ses 40 clips, Lips : I Love the 80s ne s'en sort pas trop mal mais son manque total d'innovation laisse pantois.
- Bande son15/20
L'absence de chansons françaises est évidemment une immense déception pour tous ceux qui pensaient retrouver les artistes de leur enfance ou de leur adolescence sur le DVD. Il n'empêche que le soft propose quand même du lourd avec des hits aussi connus que Roxanne (The Police), Celebration (Koll & the Gang), Don't Go (Yazoo), Shout (Tears for Fears) ou encore Relax (Frankie Goes to Hollywood).
- Scénario/
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Sans chanson française ni aucune nouveauté de gameplay à se mettre sous la dent, il est possible que le public visé par ce stand alone, au demeurant sympathique, décide de faire l'impasse. Les fans inconditionnels des années 80 devraient cependant y trouver leur compte.