Il nous est tous arrivé de glandouiller dans le train sans trop savoir quoi faire de nos mains. Si certains tripotent leur portable pour y faire on ne sait quoi, d'autres sortes leur console pour s'occuper avec des titres sympas offrant des parties courtes. C'est dans cette optique que TouchMaster 4 : Connect vous propose une panoplie de mini-jeux pour distraire votre cerveau... Enfin, panoplie, c'est vite dit.
Comme son nom l'indique avec une précision implacable, TouchMaster 4 : Connect est le quatrième opus d'une série qui hante les DS occidentales depuis 2007. Il propose une compilation de mini-jeux de genres divers, allant du jeu de cartes au jeu d'adresse en passant pas la réflexion. Que vous choisissiez une variante du solitaire, de Bejeweled ou encore un casse-briques, votre but est d'exploser un high-score dans le temps imparti, voire de réaliser quelques hauts faits pour décrocher des trophées afin de vous pavaner fièrement devant vos amis, qui soit dit en passant n'en ont strictement rien à secouer. Jusque là, rien d'anormal.
Malheureusement, TouchMaster 4 : Connect, tout comme ses prédécesseurs, souffrent d'à peu près tous les maux qui gangrènent ce type de titres. Commençons directement par le nombre de mini-jeux. Il n'y en a que 20 ! Diantre, moins que dans le premier épisode ! Alors certes, quelques épreuves sont censées avoir une rejouabilité quasi infinie, mais dans l'absolu, la durée de vie vient de prendre une grande torgnole dans le pif. De plus, une bonne partie des mini-jeux ressemble à de vastes blagues. C'est le cas des épreuves de jeu d'arcade comme celle où un toréador doit éviter des boulets, ou encore l'épreuve du bonhomme de neige, dont la manipulation au stylet s'avère fastidieuse. Pire encore, d'autres mini-jeux réussissent l'exploit d'être carrément injouable comme le mah-jong, où il est presque impossible de voir si une tuile est à côté ou au-dessus d'une autre, fait d'autant plus impardonnable que le problème ne date pas de cet opus ! De plus, on aurait aimé pouvoir modifier quelques opus pour varier les plaisirs, notamment concernant le solitaire. Or, on ne peut jouer que la version proposée sans aucune variante. Mais bien sûr...
Au fait, si vous vous demandez d'où vient le sous-titre Connect, il nous vient de la possibilité d'utiliser le Wifi pour jouer avec un ami ou envoyer nos scores sur Facebook et Twitter, ce dernier point restant assez anecdotique. De toutes façons, au bout d'à peine une demi-heure, vous ne toucherez plus qu'aux jeux de réflexion et jeux de cartes sans vous soucier du reste, tout en supportant une réalisation minimale et bas de gamme qui sent bon le produit développé sans aucune passion. Au final, TouchMaster 4 se révèle aussi dépourvu de vie et de contenu que ses prédécesseurs, n'offrant qu'une collection de copies de titres trouvables aisément sur le net, dans des versions souvent supérieures à celles incluses dans le jeu. L'impossibilité de personnaliser ses parties rend l'ensemble encore moins attractif, et un bon vieux Tetris ou encore un Scrabble ont beaucoup plus de chances d'occuper votre temps des heures durant...
- Graphismes4/20
Pourquoi est-ce que les menus et l'environnement général de ce type de jeux tendent toujours vers le glauque ? C'est fade, sans âme et ça donne surtout envie d'éteindre sa console dès l'écran-titre. De plus, des problèmes de visibilité plombent certains mini-jeux, comme si TouchMaster 4 avait besoin de cela.
- Jouabilité8/20
La maniabilité au stylet des jeux arcade n'est sans doute pas optimale, mais bon, le problème vient surtout de leur intérêt en fait.
- Durée de vie5/20
Vingt mini-jeux ? C'est vraiment du foutage de gueule à l'état pur. Même si le jeu était à dix euros, on aurait trouvé ça moyen, mais à trente euros, en sachant que la plupart des mini-jeux étaient dans les précédentes moutures...
- Bande son5/20
Quelques morceaux classiques ou folkloriques sont de la partie, mais pour le reste, c'est juste à vomir.
- Scénario/
Si certains jeux de réflexion sont toujours aussi efficaces, le contenu général de TouchMaster 4 fait, osons le dire, pitié. Vingt mini-jeux dont la moitié sont bons pour la poubelle, c'est vraiment drôle, sauf quand on a déboursé trente euros pour s'en rendre compte. Il y a tellement de jeux plus addictifs et complets sur DS pour combler votre emploi du temps que vous ne pouvez que passer votre chemin devant ce titre, sans même un regard. Ou alors, de mépris.