Team 17 nous avait prévenus, le renouveau d'Alien Breed serait marqué par un jeu découpé en trois épisodes. Ainsi donc, après Alien Breed Evolution sur Xbox 360, renommé Alien Breed Impact sur PS3 et PC, voici Alien Breed 2 : Assault sur Playstation 3. Comme prévu, le soft reprend là où le précédent s'était arrêté et ne propose quasiment aucune nouveauté digne de ce nom.
Si on était enthousiastes à l'idée de retrouver une des gloires du jeu d'action de l'Amiga sur consoles HD et PC, on déchante d'autant plus lorsqu'on se retrouve devant Alien Breed 2 : Assault. Non pas que le jeu soit mauvais mais on aurait tout de même pu s'attendre à un nouvel épisode expurgé des défauts de son aîné. Malheureusement, il n'en est rien puisque Team 17 s'est évertué à reproduire à l'identique ce qu'ils avaient déjà réalisé pour Evolution. Du coup, les pérégrinations dans des niveaux labyrinthiques sont plus que jamais légion, légitimées par des objectifs minimalistes consistant à activer un terminal à un bout de la map qui va débloquer un élément à l'autre bout et ainsi de suite. Tout ceci était déjà au centre du gameplay du premier Alien Breed et donc de son remake mais pourquoi ne pas avoir quelque peu repensé le tout pour cet épisode arborant fièrement un « 2 » souvent synonyme de véritable évolution ?!
En l'état, Alien Breed 2 fait tout de même un minimum d'effort afin de justifier son existence. Ainsi, on peut profiter d'un nouveau mode de jeu, Survivant, sauf qu'il s'avère d'un intérêt frôlant le zéro absolu. En somme, le seul avantage de ce défi qui vous demandera de repousser des vagues d'ennemis, sera d'avoir accès à quasiment toutes les armes dès le départ. On se retournera donc très rapidement vers le mode solo jouable en solo et en coop avec un pote. Toujours aussi marrant, ledit mode est malheureusement une fois encore pensé autour d'une charpente brinquebalante. Ainsi, les niveaux labyrinthiques répondent présents et il va falloir se coltiner, again, des objectifs inintéressants (va activer cette console, tourne cette valve, etc.) en crapahutant comme un fou de haut en bas et de droite à gauche. Souci, Team 17 n'a absolument pas revu le système de map qui est insupportable. En effet, vu que le scanner en haut à droite de l'écran, ne sert pas à grand-chose, on devra une fois de plus ouvrir l'inventaire et reluquer la carte pour savoir où aller. Irritant au possible, surtout que les développeurs auraient facilement pu inclure une map en surimpression pour éviter bien des désagréments.
Sur le fond, nous sommes donc en territoire connu. Sur la forme... C'est exactement la même chose. On trouvera ici et là une ou deux armes inédites, un ou deux monstres venant renforcer un bestiaire limité, bref, rien de vraiment transcendant. Si je parlais un peu plus haut du level design tout relatif, on pestera également contre les environnements bien trop sombres censés amener une ambiance oppressante mais n'arrivant finalement qu'à agacer le joueur qui a déjà bien du mal à faire avec une visibilité parfois très réduite. Pire, Team 17 a cette fois maximisé l'aspect ténébreux en incluant des passages où vous ne pourrez compter que sur votre lampe torche pour apercevoir les bestioles. Sympa la première fois, moins la seconde, plus du tout la troisième, à l'image des scripts liés aux apparitions des monstres toujours aussi prévisibles. En définitive, on espère que ce constat ne vaudra pas non plus pour l'ensemble de la saga qui tend tout de même à se reposer sur ses acquis... qui ne le sont plus vraiment en 2010.
- Graphismes15/20
On prend le même moteur et on recommence. En soi, ce n'est pas une surprise puisque Team 17 avait annoncé un jeu s'étalant sur trois épisodes. Le plus embêtant ici est que le bestiaire n'est pas beaucoup plus évolué que le précédent volet, que les nouvelles armes se comptent sur le doigt d'une main et qu'on doit se taper encore plus de passages sombres. Certes, ces passages participent à l'ambiance mais au bout d'un moment, autant dire que ça agace. Toutefois, le graphisme reste fin et les décors sont toujours aussi détaillés malgré une homogénéité plutôt gênante.
- Jouabilité12/20
Une fois de plus, le gameplay montre vite ses limites. Ainsi, le fait de devoir passer par l'inventaire pour visualiser la carte est agaçant et la visibilité n'est pas optimale. En outre, on déplorera que le jeu soit constamment scripté, l'effet de surprise n'étant alors qu'un vague concept. Si on retrouve bien entendu les terminaux où l'on peut acheter des objets, des armes et customiser ces dernières, quid des réelles nouveautés ? On trouvera bien une arme inédite ou deux mais à part ça, aucun des problèmes du précédent jeu n'a été résolu à commencer par les recherches (sur les corps, dans les casiers) fastidieuses et surtout totalement inutiles.
- Durée de vie11/20
A l'instar d'Alien Breed Evolution (aka Alien Breed Impact), la durée de vie est des plus réduites puisqu'on y trouve qu'une poignée de niveaux, jouables seul ou avec un pote cependant. Les développeurs ont également rajouté un mode Survie qui ne vaut pas tripette.
- Bande son12/20
Les musiques sont discrètes et préfèrent laisser leur place à des bruitages typés arcade afin de nous faire profiter des bruits de sulfateuse et des râles d'aliens agonisants.
- Scénario/
Alien Breed 2 : Assault n'est rien d'autre que la suite directe de Alien Breed Impact. Inspiré d'Aliens, d'Event Horizon et d'autres films de SF musclés, le scénario sert principalement de prétexte pour défourailler du monstre visqueux tout en portant secours à une tripotée d'empotés perdus dans l'espace.
En tant que suite directe d'Alien Breed Impact, on ne sera pas surpris par le fait qu'Alien Breed 2 : Assault ne soit qu'un copier-coller de son aîné. Le problème vient du fait que Team 17 n'ait résolu aucun des soucis du précédent volet. On se retrouve donc devant un level design labyrinthique très frustrant dû à une visibilité réduite et une utilisation laborieuse de la map et une aventure manquant clairement d'envergure. De plus, outre des phases de recherche trop longues et totalement inutiles, on devra aussi se coltiner les mêmes astuces datant de Mathusalem afin d'instaurer un climat oppressant fief de monstres surgissant encore de manière trop scriptée. Bref, le titre reste sympathique en coop, propose un mode de jeu inédit (malheureusement dénué d'intérêt) mais on eut aimé un épisode un peu plus ambitieux.