On nous l'avait promis et le voilà. Quoi donc ? Mais Alien Breed 3 bien sûr ! Ceci dit, attention où vous mettez les pieds puisque le jeu ici présent n'est que la troisième partie du « renouveau » d'Alien Breed. Censé conclure la trilogie, le jeu n'en reste pas moins qu'un copier/coller des précédents opus avec ce que ça implique de qualités et défauts.
Le temps passe et Conrad poursuit sa quête, inexorable face à l'adversité. Ainsi, nous le retrouvons dans ce troisième épisode d'Alien Breed, suite directe d'Alien Breed 2. De ce postulat de départ découle donc une progression similaire aux environnements ayant des airs de déjà-vu. Pour autant, pas de panique si vous n'avez pas téléchargé les deux précédents opus puisque Team 17 a eu l'idée d'inclure, à l'instar d'Alien Breed 2 : Assault, une cinématique nous narrant les événements qui se déroulés depuis le premier épisode. Rien de bien passionnant au final puisque entre un vaisseau en perdition, des nuées d'aliens déferlant sur nous et une IA rebelle, on nage en plein scénario de série B, certes hérité de grands longs-métrages, mais ne parvenant pas au final à nous immerger suffisamment. Il faut dire que la construction n'aide pas vraiment.
Comme ses aïeuls, lointains ou plus proches de nous, Alien Breed 3 : Descent nous la joue beat'em all en vue aérienne. Si l'idée a le mérite d'offrir une meilleure visibilité, notez que vous devrez constamment tourner la caméra à 360° pour dénicher certains passages. Toutefois, vous pourrez également vous servir d'une map, minimaliste mais vous permettant de voir dans quel coin se situe votre prochain objectif et donc de mieux vous orienter. Le hic est que ces fameux objectifs n'évoluent absolument pas depuis le premier épisode. En somme, il faudra encore se taper d'incessants allers-retours pour activer un terminal, utiliser une roue, dénicher une carte magnétique pour ouvrir une porte, etc. De plus, moult créatures vous rendront la tâche encore plus ardue en fonçant vers vous tête baissée. Ici aussi, on reprochera à Team 17 d'avoir utilisé les mêmes scripts prévisibles et des situations se multipliant à l'infini.
Au final, dès qu'on arrivera dans une pièce relativement vaste, dans les 3/4 des cas, ce sera prétexte à un gunfight à 1 contre 50. On aura alors l'occasion d'utiliser nos multiples armes, dont deux petites nouvelles (Project X et Link Gun), mais malgré notre arsenal, difficile de ne pas soupirer après une heure de jeu. Cet état de fait est d'autant plus apparent qu'on devra à nouveau fouiller des tripotées de cadavres et autres casiers pour dénicher des munitions ou des kits de soins. Outre nos deux nouveaux joujoux, on aura également l'occasion de sortir à l'extérieur. Une bonne nouvelle d'autant que depuis deux épisodes, on ne cesse de crapahuter dans les coursives humides et malfamées du vaisseau. Toutefois, cette astuce ne révolutionne en rien le gameplay, tout comme les modes de jeu similaires à leurs aînés. Retenons malgré tout le mode Survie afin d'éliminer des hordes d'aliens et le mode coopératif online histoire de toper un pote au passage vu que jouer avec un étranger relève de l'exploit pur et simple. Rien de nouveau sous le soleil même si en soit le jeu n'est pas foncièrement mauvais. Du beat'am all old-school certes mais plutôt bien fichu qu'on appréciera néanmoins beaucoup plus via un seul épisode que par le biais des trois opus trop redondants et au final trop chers dans leur ensemble.
- Graphismes15/20
On prend le même moteur et on recommence. En soi, ce n'est pas une surprise puisque Team 17 avait annoncé un jeu s'étalant sur trois épisodes. Le plus embêtant est que le bestiaire n'est pas beaucoup plus évolué que le précédent volet, que les nouvelles armes se comptent sur les doigts d'une main et qu'on doit se taper encore plus de passages sombres. Certes, le tout participe à l'ambiance mais au bout d'un moment, autant dire que ça agace. Toutefois, le graphisme reste fin et les décors sont toujours aussi détaillés malgré une homogénéité plutôt gênante.
- Jouabilité12/20
Une fois de plus, le gameplay montre vite ses limites. Ainsi, le fait de devoir passer par l'inventaire pour visualiser la carte est agaçant et la visibilité n'est pas optimale. En outre, on déplorera que le jeu soit constamment scripté, l'effet de surprise n'étant alors qu'un vague concept. Si on retrouve bien entendu les terminaux où l'on peut acheter des objets, des armes et customiser ces dernières, quid des réelles nouveautés ? On trouvera bien une arme inédite ou deux mais à part ça, aucun des problèmes du précédent jeu n'a été résolu à commencer par les recherches (sur les corps, dans les casiers) fastidieuses et surtout totalement inutiles.
- Durée de vie11/20
La durée de vie n'excède pas cinq heures en solo mais on pourra toujours le reprendre avec un pote. Les développeurs ont également rajouté un mode Survie qui ne vaut pas tripette.
- Bande son12/20
Les musiques sont discrètes et préfèrent laisser leur place à des bruitages typés arcade afin de nous faire profiter des bruits de sulfateuse et des râles d'aliens agonisants.
- Scénario/
Alien Breed 3 : Descent n'est rien d'autre que la suite directe de Alien Breed 2 : Assault Inspiré d'Aliens, d'Event Horizon et d'autres films de SF musclés, le scénario sert principalement de prétexte pour défourailler du monstre visqueux tout en portant secours à une tripotée d'empotés perdus dans l'espace.
Nous n'étonnerons personne en précisant qu'Alien Breed 3 Descent n'apporte rien (ou presque) à la série. Mêmes types d'environnements, mêmes armes, même progression plombée par d'interminables allers-retours, ceci étant forcément synonyme de jeu répétitif au possible. Pour autant, cet opus a tout de même le mérite de nous amener la conclusion de la saga et de nous offrir un beat'em all sympathique mais beaucoup trop vieillot dans ses mécanismes de jeu usés jusqu'à l'os.