Cette fois-ci, le départ de Bugs vers d'autres aventures historiques est volontaire. En effet, Daffy Duck a cassé le régulateur temporel de Mémé et se retrouve envoyé dans une autre dimension où il a touché le gros lot. Mais, le consortium temporel a été bouleversé. La gentille grand-mère sollicite alors l'aide du lapin pour ramener la pierre temporelle. D'abord hésitant, ce héros au grand cœur accepte d'aider la senior à sauver le monde et surtout l'Histoire. Bugs traversera ainsi, accompagné de Taz le diable de Tasmanie, 4 ères temporelles (Aztèques, Vikings, Mille et une Nuits et Transylvanie) afin de rattraper le canard zozotant avant que celui-ci ne fasse trop de bêtises avec le joyau. Dans cette aventure, nos joyeux lurons seront assistés par Mémé qui donnera de précieux conseils par l'intermédiaire de Titi.

L'aventure commence tout d'abord par un didacticiel assez simple afin d'assimiler les mouvements élémentaires des 2 personnages. Après cette phase d'apprentissage, nos acolytes partent pour une historie qui va les mener dans 4 époques différentes. Celles-ci sont accessibles depuis notre “quartier général” qui n'est autre que la maison de grand-mère. Chaque époque, quant à elle, dispose d'une “zone centrale” d'où l'on peut jouer à divers mini-jeux pour obtenir quelques rouages et d'où l'on peut accéder au boss de l'ère. Mais avant d'affronter ce dernier, vous devrez récupérer 3 jetons de boss en réussissant une course, une quête et enfin une énigme dans la zone centrale. La course sera bien souvent une épreuve de vitesse, la quête consistera en un aboutissement d'un défi avant d'affronter un petit boss tandis que l'énigme de la zone centrale se résumera à la résolution d'un mystère. Une fois ces trois étapes effectuées, vous devrez arpenter un parcours d'obstacles qui sollicitera aussi bien vos compétences de logique que vos aptitudes à la manette pour parvenir au boss. Celui-ci sera alors le dernier obstacle à vaincre pour espérer récupérer le joyau temporel et passer à la prochaine ère.

Le gameplay convient parfaitement au type de public visé, plutôt jeune. Ainsi on sera ravi de pouvoir utiliser à la fois Bugs et Taz. Pour vaincre leurs ennemis, tous les deux useront d'un saut sur la tête à la Mario suivi d'un coup de pied. Bien sûr, ils pourront aussi effectuer des actions simples comme nager ou encore s'accrocher aux rebords. De plus, chaque héros conviendra à une situation donnée : le diable de Tasmanie pourra porter/pousser des objets lourds, creuser des terriers ou encore tourbillonner à volonté tandis que le lapin se divertira à sauter très haut, monter aux arbres, cordes ou poteaux, à utiliser de petits objets, à pratiquer la marche furtive et même à imiter un hélicoptère en faisant tournoyer ses longues oreilles. De plus, Taz et Bugs pourront, dans certaines situations, s'entraider pour atteindre des lieux inaccessibles seuls. Ces combos, nombreux, se débloqueront au fil de l'aventure et apportent un aspect coopératif grisant surtout à 2 joueurs. Et rassurez-vous, si l'un de vos personnages vient à mourir, son coéquipier pourra le faire revenir en tapant dans une “caisse de livraison” qui apparaîtra près de celui-ci. En résumé, la complémentarité des 2 compagnons donne de la richesse et de la variété au gameplay, tout en restant accessible à tous.

Très bien adaptée au contexte, la bande-son hausse, encore un peu plus, la qualité du titre. Ainsi, on retrouve des dialogues remplis d'humour, des musiques variées et des bruitages corrects. De plus, les doublages se révèlent être assez bons même si les voix des personnages ne ressemblent pas exactement à celles du dessin animé. L'ensemble n'est cependant pas dénué de défauts. Par exemple, on ressentira quelquefois le besoin de baisser le volume suite à la 354ème répétition d'une musique alors que l'on réfléchit à une énigme. Les graphismes, par contre, manquent le virage du 3ème millénaire. En effet, les personnages sont grossièrement représentés et manquent de personnalité artistique. Heureusement, les animations demeurent travaillées et remplies d'humour. Les décors, malgré leur variété agréable, possèdent la fâcheuse habitude de manquer de détails et les arrière-plans, la particularité de ne ressembler à rien. Finalement, on se retrouve avec une bonne suite qui tire parti de la licence Looney Toons, mais qui manque sérieusement de finition notamment au niveau des graphismes.