Reprenant fidèlement les bases instaurées par son aîné une année auparavant, Dragon Ball Z 2 met en scène l'histoire du célèbre manga animé là où elle avait été laissée en suspens. Ainsi, si le premier opus nous permettait de finir par la mystérieuse apparition de Cell, c'est aux Jeux de cette même sauterelle géante que tout commence ici. Ayant obtenu le corps parfait tant désiré, Cell décide en effet de mesurer sa force à celle des plus grands combattants de la planète pour pouvoir prouver sa suprématie. Bien conscients du danger pesant sur la Terre, Son Gokû et ses amis foncent tête baissée relever le défi pour tenter de sauver une énième fois le monde de la destruction. Commence alors La Légende Saien, à une période du manga où les seuls combattants encore capables d'affronter l'ennemi sont tous issus de cette fameuse race extraterrestre.

L'introduction du jeu commence encore une fois par la voix de Gokû incitant son fils à prendre la première place au combat. C'est alors que nous nous retrouvons dans la peau du jeune Gohan, volant vers le palais de dieu, au-dessus d'une mer de nuages défilant à toute vitesse : forte impression pour un jeu qui s'annonce déjà très beau. L'écran-titre suit la même lancée. Arrivé à destination, le garçon se tenant debout devant le vide est magnifiquement reproduit, ainsi que sa cape animée dans laquelle s'engouffre le vent. Trois modes de jeu s'offrent à vous : le mode Histoire, le mode Combat et le mode Championnat. Quelques minutes suffisent à comprendre que ce deuxième opus a tiré les leçons des échecs de son prédécesseur. Désormais, les combats du scénario sont joliment introduits par des cinématiques où l'on voit plusieurs personnages parler des évènements. Un petit aspect aventure permet même de choisir son guerrier ainsi que les lieux que l'on désire visiter. Une fois Cell et ses jeux achevés, vous avez le droit de suivre l'histoire de deux des films d'animation hors-série Dragon Ball Z dans laquelle vous rencontrerez les pirates Zangya et Bojack, ainsi que le surpuissant Broly. (Aki, Kujila et Tara dans la version française du jeu.)

Mais la plus grande surprise de ce second opus reste la prise en main des guerriers. S'il était certes difficile de faire pire que celle du premier jeu, il faut tout de même remarquer que nous disposons ici d'un maniement vraiment remarquable. Tout est beaucoup plus rapide, plus fluide. Chaque combattant dispose d'un plus vaste panel de coups ainsi que d'attaques spéciales. La jauge de puissance est enfin rechargeable en concentrant sa force comme tout bon fan du manga a tenté de le faire un jour en vrai, et les super-attaques sont tout simplement sublimes. Doublées par les voix originales japonaises des personnages, vous pourrez ainsi déchaîner à volonté des Kaméhaméha, Masenko ou Attaques Big-Bang. Il est même possible de les contrer par une autre super-attaque, ce qui déclenche une phase absolument épique où deux énormes rayons d'énergie s'affrontent.

Le mode Combat permet encore une fois d'affronter un second joueur ou bien l'ordinateur en pouvant définir environnements et musiques, alors que le mode Championnat nous transporte toujours dans l'ambiance du grand évènement où l'on retrouve le fidèle tableau des affrontements. La liste des personnages est au nombre correct de huit, quatre héros, quatre méchants, et a la particularité de ne pas compter Son Gokû, qui décède à la fin des Jeux de Cell. Cependant, rassurez-vous, car il est bien déblocable, tout comme Broly. Tous sont très fidèlement modélisés et bénéficient de leurs attaques propres ainsi que de leurs atouts au combat. Il est tout de même regrettable de ne trouver que les combattants impliqués dans l'histoire du jeu, alors que d'autres présents dans l'opus précédent auraient très bien pu être ajoutés à la liste. Chaque combat est précédé d'une petite séquence où les deux guerriers lancent une phrase très souvent en rapport avec l'ennemi, selon leur lien de parenté ou leurs affinités.

La grande réussite de ce Dragon Ball Z 2 repose également sur les décors ainsi que sur les musiques. Les environnements proposés sont riches et variés, allant des plaines aux montagnes en passant par les océans dans lesquels il est possible de plonger. Certains lieux sont disponibles en version jour ou nuit. Dommage cependant que les lieux emblématiques de la série animée aient un peu été délaissés. Enfin, les musiques sont sûrement un des plus grands points forts du jeu. Peu nombreuses, elles comportent en revanche toutes la touche Dragon Ball Z qui mélange entrain et nostalgie, sur des sons synthétisés qui offrent là leur charme. La Légende Saien est indéniablement excellent, qu'il s'agisse d'un jeu de combat ou d'une retranscription de l'univers de l'animé. Deuxième épisode de la trilogie, il se démarque très largement de son prédécesseur et annonce une suite pour le moins prometteuse.