Les créateurs de Guilty Gear sont de retour avec le second volet de leur nouvelle saga de baston en 2D. Au menu : peu de véritables nouveautés mais de nombreux ajustements par rapport à l’épisode précédent qui devraient séduire les amateurs de bourre-pifs un peu techniques…
La première chose qui frappe à la vue de ce second Blazblue est qu'il est loin d'être avare en modes de jeu. Ainsi, outre le combat online qu'il n'a malheureusement pas été possible d'essayer, on en dénombre désormais huit. En plus de ceux présents dans le premier volet Calamity Trigger, soit Arcade, Versus, Entraînement, Histoire et Attaque de score (il faut survivre face à des opposants particulièrement ardus tout en essayant de placer les combos qui rapportent le plus de points), on trouve aujourd'hui trois modes supplémentaires. Tutoriel et Défi vont ainsi s'avérer vraiment très utiles aux joueurs qui ne sont pas familiarisés avec les jeux de combat en général et l'univers de Blazblue en particulier. Il s'agit d'ailleurs de la réponse des développeurs à certains gamers qui s'étaient retrouvés décontenancés face à la complexité et la richesse technique de Calamity Trigger. Cette fois, tout est expliqué et montré en détail dans le mode Tutoriel. Alors que dans Défi, vous pourrez expérimenter les pouvoirs spéciaux et enchaînements de coups de chaque personnage au fil de dix missions. Celles-ci consistent à reproduire attaques basiques, combos de plus en plus compliqués mais aussi Distortion Drive (l'équivalent des Super Combo de Street Fighter IV) et autres Astral Heat (les Ultra Combo de SF IV). Au passage, on pourra regretter que ces dernières attaques, même si elles restent spectaculaires, soient les mêmes que dans l'épisode précédent et qu'il n'y en ait pas de nouvelles. Enfin, le dernier mode disponible est Legion, déjà présent dans la version PSP de Calamity Trigger. Le principe, ingénieux, n'a pas changé : sur une sorte de damier, il faut prendre chaque case en battant une série d'opposants sur chacune d'entre elles. A chaque victoire, vous pouvez recruter le (ou les) vaincu(s) dans votre équipe qui peut contenir jusqu'à cinq personnages au maximum. Mais attention, la jauge de vie de vos héros ne se recharge pas d'un combat à l'autre. Il faut donc savoir gérer correctement son équipe, surtout lorsque vous devez parfois affronter des adversaires en version « illimitée », c'est-à-dire dotés de coups plus puissants.
Autre nouveauté de taille : l'ajout de personnages inédits à un casting qui offre désormais 14 protagonistes, sans compter ceux cachés ou téléchargeables. Certes, c'est toujours trop peu par rapport à la concurrence (35 personnages pour Super Street Fighter IV, 22 pour The King of Fighters XII) mais ceux-ci offrent des styles de combat vraiment différents. On trouve d'abord la puissante Lambda-11 qui est une sorte de resucée du V-13 de Calamity Trigger (absent ici au casting), ainsi que Mû-12, version customisée de Noel à la maniabilité proche de Lambda-11. Mais il y a surtout Tsubaki et Hazama. La première est une espèce d'ange équipé d'une épée et d'un bouclier et s'avère particulièrement adaptée pour les joueurs débutants. Extrêmement rapide, elle excelle dans les enchaînements au corps-à-corps et peut asséner de multiples attaques à la suite, sans hélas infliger beaucoup de dommages à l'ennemi. Quant au jeune homme en costume, Hazama, il est clairement destiné aux joueurs vétérans. Car, par exemple, il ne peut pas courir mais seulement se propulser en avant ou en arrière (« dasher ») et ses attaques basées sur une sorte de fouet énergétique sont plutôt difficiles à placer. Bonne nouvelle enfin : à la sortie du jeu, deux autres personnages seront disponibles en téléchargement (hélas payant, aux prix de 560 points sur le Xbox Live et environ 6 ou 7 € sur le PSN). Il s'agit d'abord de Makoto, une combattante sexy et douée pour les enchaînements au corps-à-corps. Elle est membre de l'académie où se trouve Jin. Le second personnage disponible en DLC sera Valkenhayn R. Hellsing, majordome de Rachel, qui devrait s'avérer particulièrement puissant. A noter enfin qu'à l'instar des autres héros, ces protagonistes bénéficieront de leur propre stage (on peut noter d'ailleurs l'apparition de 15 nouveaux décors pour un total qui atteint aujourd'hui 25). Et bien entendu, ils auront droit aussi à leur propre scénario au sein du mode Histoire qui d'ailleurs a été modifié. Car il offre dès le début l'accès à davantage de personnages. Et surtout il propose deux fois plus de cinématiques ainsi que des histoires beaucoup moins compliquées et nettement plus fun.
Continuum Shift apporte évidemment quelques modifications vis-à-vis du précédent volet qui intéresseront les techniciens de la baston. D'abord, les personnages ont été un peu rééquilibrés. Rachel, par exemple, a vu sa puissance diminuer tandis que Taokaka a été améliorée. De même, la jauge de Guard System en vigueur dans Calamity Trigger a été remplacée ici par les pastilles jaunes de Guard Primer, situées en dessous de la barre de vie du personnage. Cela symbolise en quelque sorte le niveau de défense et de contre-attaque du personnage (quand on effectue par exemple un coup « Barriere Burst » qui bloque puis casse l'assaut ennemi, on consomme des Guard Primers). Chaque héros en a un nombre différent (par exemple Hazama en a 4 et Iron Tager en a 10) et celles-ci se régénèrent automatiquement avec le temps si on n'est pas à nouveau blessé par l'ennemi. Autre petit ajout : le joueur peut gagner désormais un second Burst (l'icône en dessous du portrait du personnage qui symbolise une contre-attaque défensive) s'il a perdu un round. De plus, si vous en encaissez un, vous n'êtes plus propulsé à l'autre bout de l'écran mais désormais projeté en l'air. Cela permet alors à votre opposant de vous asséner des combos. Last but not least, pour lancer un Astral Heat (l'attaque ultime qui tue votre adversaire avec un splendide « Astral Finish » qui s'inscrit à l'écran), il faut désormais remplir quatre conditions. D'abord, vous devez avoir déjà remporté un round. Puis votre jauge de Heat (en bas de l'écran) doit être remplie à 100%. Enfin, vous devez posséder un Burst et la jauge de vie de votre adversaire doit être en dessous des 25%. A noter que les Astral Heat sont cette fois accessibles pour tous les personnages dès le début. Dernière chose : au niveau des affrontements online, les développeurs ont pour l'heure simplement précisé que le système de Ranking avait été corrigé et privilégiait désormais les joueurs qui jouaient plus souvent. Finalement, toutes ces nouveautés et modifications pourraient donner envie aux gamers de se plonger sérieusement dans l'univers de Blazblue…
Les nouveaux venus à la baston devraient apprécier ce second volet de la saga Blazblue qui, s’il n’offre pas une avalanche de nouveautés, se veut tout de même plus accessible et surtout plus complet que le précédent. Tandis que ceux qui possèdent déjà Calamity Trigger et apprécient les personnages et la jouabilité assez technique de l’ensemble pourraient tout aussi bien tomber sous son charme grâce à ses nombreux ajustements. Surtout que le titre devrait être proposé à un petit prix. Croisons maintenant les doigts pour que les combats online soient aussi soignés et efficaces que le jeu en solo.