Après nous avoir permis de renouer gaiement avec les forces du chaos grâce à l'extension stand-alone Chaos Rising, les petits gars de Relic remettent le couvert avec une nouvelle galette remplie de troufions à dézinguer et d'armes surpuissantes à collecter. Baptisé Retribution, ce nouvel add-on qui ne nécessite pas le jeu de base pour fonctionner aura la particularité d'offrir plusieurs campagnes inédites dans lesquelles on pourra prendre le contrôle des autres races présentes dans le jeu de base.
Marre de revêtir continuellement la lourde armure des Space Marines dans vos parties solos de Dawn of War II ? Envie de se glisser dans la peau des êtres les plus brutaux, bruyants et bourrins de l'univers ? Envie, pourquoi pas, de vous mettre au vert et de hurler "Waaagh" à tout bout de champ ? Alors sans doute apprécierez-vous la bonne petite surprise que s'apprêtent à vous faire les petits gars de Relic Entertainement. La présentation à laquelle nous avons eu le plaisir d'assister sur le stand gamescom de THQ faisait en effet honneur aux terribles Orks, les pochards les plus remuants de la mythologie Warhammer.
Retribution nous permettra en effet de suivre les aventures d'une horde de Pirates de l'espace à la peau verte, placée sous la direction énergique du Capitaine Bluddflagg et de son chapeau à tête de mort. Accompagné d'un trio d'autres héros spécialisés répondant aux doux noms de Nailbrain, Spookums et Brikkfist (toute la poésie des Orks résumée en quelques mots), le gars va plus ou moins s'évertuer à pulvériser tout ce qui croisera son chemin sans trop se poser de questions. Cherchant à résumer de manière concise l'objectif de la mission présentée lors de la démo, les développeurs ont d'ailleurs tenu les propos suivants : "Les Eldars viennent de trouver un artefact sur cette planète, et les Orks le veulent... C'est à peu près tout". Difficile de faire plus Ork.
La mission en elle-même se déroulait dans un environnement inédit, sur une planète aux roches noircies et rongées par des torrents de lave. Mais ce somptueux décor n'était certainement pas la plus grande nouveauté mise en avant par Relic. Non, la vraie trouvaille revenait finalement à introduire des mécaniques issues du multijoueur de Dawn of War II dans les missions solos classiques. Le jeu vous permettra effectivement de capturer des points de contrôle générant des ressources sur chaque map. Une fois quelques points sécurisés, ne restera plus alors qu'à aller capturer un téléporteur ou un bâtiment de construction sur le terrain, avant d'utiliser les ressources accumulées pour commander des escouades de boyz de base (sans qu'un héros leur soit rattaché donc) ou des véhicules.
L'inquiétude légitime du coup, c'est que le jeu se transforme en l'un de ces STR lambda où l'on se contente finalement de regrouper une grosse quantité de troufions au même endroit et de les jeter sur l'ennemi en oubliant toute notion tactique. A cela, Relic répond tout d'abord par un argument qui parlera immanquablement aux fans de Warhammer 40K. Il est effectivement dans la nature des Orks d'attaquer en bande et de tenter de noyer l'ennemi sous le nombre plutôt que de la jouer fine. Le deuxième argument en faveur de cette approche, c'est que l'ajout de troupes basiques vous permettra de changer l'orientation de votre tactique en cours de partie, ce qui n'était pas forcément le cas avec les Space Marines. Tout joueur de Dawn of War II se souvient d'avoir dû relancer une partie après s'être rendu compte que les troupes choisies initialement ne convenaient pas. Bref, l'idée n'est pas si aberrante que ça et permettra sans aucun doute d'apporter un peu de flexibilité au jeu.
Dawn of War II : Retribution devrait en outre introduire une poignée d'autres changements, peut-être pas aussi significatifs que ce que nous venons de décrire, mais qui méritent néanmoins d'être énoncés. En premier lieu, sachez qu'à chaque fois qu'un de vos fiers héros montera d'un niveau, il gagnera aussi une nouvelle capacité. Il ne sera donc plus question de devoir assigner des points de compétence pendant 107 ans avant de débloquer un nouveau pouvoir. On se dit toutefois que ce changement est probablement dû à la relative brièveté de chaque campagne, d'où la nécessité d'accélérer un peu la progression des personnages. Seul l'avenir nous permettra de répondre à cette question. Une autre petite variation tient à la nature des récompenses de fin de mission : il sera maintenant possible de choisir une nouvelle unité à construire dans la prochaine partie plutôt qu'une arme, une armure ou autre. Sympa. Enfin, pour terminer la démo avec la classe qui s'imposait, Relic nous a tout de même permis de reluquer quelques-uns des pouvoirs spécifiques à nos chers héros Orks. Le Capitaine Bluddflagg s'est ainsi amusé à déclencher une véritable pluie de météorites sur une zone du champ de bataille, météorites qui massacrèrent aussi bien les Eldars présents sur place que les unités de base des peaux vertes. Encore une manière de remettre en scène la célèbre folie furieuse de ces casse-cou de l'espace ainsi que leur mépris de la vie, même lorsqu'il est question de congénères...
Relic continue de faire évoluer son gros bébé guerrier avec intelligence. Ce nouveau stand-alone promet en effet de renouveler agréablement la formule Dawn of War II, de manière peut-être plus significative encore ne l'avait fait Chaos Rising. Reste maintenant à savoir si la possibilité de produire des troupes de base sur chaque carte ne va pas réellement déséquilibrer le gameplay. Les développeurs en tout cas, semblent persuadés de pouvoir maintenir la cohérence et la difficulté de Dawn of War II, et jusqu'à présent, les bougres ne nous ont pas déçus. Cela dit, la seule perspective de pouvoir suivre les Orks dans leur folie destructrice suffit déjà à nous mettre l'eau à la bouche.